jeudi 12 avril 2018

Membrane de Chi Ta-Wei

Année d'édition : 2017
Edition : Livre de Poche
Nombre de pages : 224 pages
Public visé : Adulte 
Quatrième de couverture : 
Momo, une jeune esthéticienne réputée mais solitaire et marginale, vit à T-Ville, cité sous-marine d'un futur proche où la surface de la Terre est devenue inhabitable. Elle propose à ses patients de leur appliquer sur la peau une M-Skin : une membrane extraordinaire qui permet de protéger parfaitement la peau contre les agressions extérieures. Ce que Momo ne révèle pas à ses patients, c'est que grâce à la M-Skin, elle connaît tout de leur intimité la plus profonde et peut vivre leurs expériences charnelles. Momo, atteinte d'une grave maladie, ne sort presque plus de chez elle, jusqu'au jour où sa mère, avec qui les liens avaient été coupés, reprend contact avec elle...
Dans ce monde entièrement artificiel où les corps, les identités et les sexes se métamorphosent et se réinventent, les humains sont-ils encore maîtres de leur mémoire et de leur avenir ? Les prodigieuses membranes dont elle fait usage auraient-elles une fonction insoupçonnée ?


On découvre Momo, une jeune femme esthéticienne, qui a un passé difficile dû à une grosse opération et qui la pousse à s’interroger si elle est vraiment entière, si son moi intérieur est intègre etc… A travers son quotidien, elle se remémore son passé et nous le fait découvrir.

Il y a une certaine poésie dans ce roman, de la sensualité et aussi de l’espace, une espèce de vide volontaire.

C’est un roman très particulier que j’ai découvert là. Je m’attendais à de la science-fiction, de notre civilisation forcée de trouver refuge sous l’eau en raison des guerres et de la dégradation de l’environnement nécessaire à la survie de notre espèce.

Tout ça en fait partie, il est vrai, mais c’est bien plus encore. C’est aussi un plaidoyer en faveur du genre humain à travers le personnage principal. Quand je parle de genre je  pense au genre masculin et/ou féminin ; en moins de 200 pages l’auteur nous parle de la difficulté de l’identité sexuelle et il arrive à nous faire poser de nombreuses questions où il n’apporte pas forcément les réponses mais il nous pousse à nous interroger. C’est une nouvelle longue mais tellement riche et je dois avouer que c’est le genre d’ouvrage qu’on peut lire plusieurs fois et qui apporte à chaque fois de nouveaux questionnements et de nouvelles pistes à explorer. 

Il y a un avant-propos écrit par l’auteur qui nous parle des conditions et du contexte  dans lesquelles il a écrit ce roman et aussi une postface ; les deux sont nécessaires à la compréhension et au but poursuivi de l’auteur. 

Une nouvelle qui ne m’a pas laissé insensible et m’a entrainé vers de nouveaux horizons insolites.

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