lundi 23 janvier 2017

Londres la ténébreuse, tome 4 : La proie et le chasseur de Bec McMaster

Année d'édition : 2016
Edition : J'ai Lu (Pour elle - Crépuscule)
Nombre de pages : 496 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Perry a autrefois fui l’emprise du terrible duc de Moncrieff en se faisant passer pour morte. Sous une nouvelle identité, elle a trouvé refuge au sein de la guilde des Engoulevents, dont le nouveau chef, Garrett Reed, éveille en elle une passion secrète. Mais Perry ne peut échapper éternellement à son passé, qui la rattrape bientôt : Moncrieff est de retour. De nombreuses jeunes femmes sont retrouvées assassinées, après avoir été sauvagement violentées. Serait-ce l’œuvre de Hague, l’homme de main du duc, que Perry pensait avoir tué neuf ans plus tôt ?





http://www.jailupourelle.com/londres-la-tenebreuse-4-la-proie-et-e8b301.html

Attention risque de spoiler les premiers tomes de la série !

Londres la ténébreuse est une série qui a le mérite, dans l’univers des romances paranormales, d’être un peu plus atypique, différente mais néanmoins tout aussi passionnante. Dans cette série vous y trouverez de la romance, certes, mais aussi et surtout une atmosphère à l’ancienne, sombre et ténébreuse, un univers steampunk au service du polar romantique, le cuir, les crocs et les poils en plus ! Parce qu’en plus de ça, nous avons le droit à un bestiaire de l’obscurité revisité (Petit clin d’œil à Louve, elle comprendra), des vampires d’un nouveau genre et des loups garous pour le côté fantastique, des hommes-machines, des mécaniques ou des cyborgs, bref des humains « modifiés » qui ajoute un aspect SF/steampunk à l’ensemble.

Ce tome ci ne déroge pas à la règle, si les héros sont moins charismatiques que le tome précédent, difficile de passer après Lynch, l’ancien et néanmoins très sexy maître de la Guilde des Engoulevents et Rosalind, la sublime chef des humanistes, deux fortes têtes, deux caractères bien trempés qui nous ont plus que régalé, les deux protagonistes de celui-ci se révèlent touchants dans leur incertitude, apportent un quota d’humour et de joutes verbales amusantes et sont bien attendrissants dans leurs sentiments réciproques.

Garrett Reed est l’ancien bras droit de Lynch, devenu malgré lui le nouveau maître de la guilde des engoulevents par intérimaire depuis le départ de Lynch, fraîchement promu au Conseil. Difficile de reprendre les rênes d’un groupe habitué à un meneur charismatique et respecté, pour Garrett, c’est loin d’être inné et évident. Des épreuves pour être accepté et se faire respecter l’attendent dans ce tome en plus de découvrir pour la première fois la notion d’amour, car Garrett n’est pas un tendre, c’est un ancien enfant des rues, qui aujourd’hui peut jouer le rôle du noble sans aucune fausse note. C’est un personnage ambiguë, finalement assez peu sûr de lui, qui ne fait pas dans la dentelle et qui adore jouer de son charme auprès de la gente féminine auprès de laquelle il rencontre un franc succès, certainement une façon de se rassurer. Oui, mais voilà que Perry a décidé de lui retourner la tête…

Perry est une femme engoulevent, chose bien rare puisqu’il est très mal vu qu’une femme soit attente par le virus du besoin, ce qui transforme les humains en vampire (sang bleu pour être précise). Le personnage est énigmatique, secret, très masculin, occultant volontairement sa féminité pour mieux être acceptée et respectée dans ce monde d’homme. Et puis, un jour lors d’une mission, elle se transforme volontairement, une perruque, une jolie robe, une légère touche de maquillage et là voilà aussi sexy et attirante qu’une jeune femme puisse l’être pour un homme comme Garrett. Perry révèle un autre visage, et dans ce moment lumineux, elle éblouit Garrett qui ouvre enfin les yeux sur ce qu’il a sous son nez depuis dix ans.

Tous deux se retrouvent sur une sale affaire, des meurtres de jeunes filles, atrocement mutilées, leurs cœurs arrachés, il est murmuré dans le bas monde qu’un boucher à la mâchoire d’acier sévit et pourrait être le commanditaire de ces meurtres. Des assassinats qui rappellent certaines choses à Perry, de mauvais moments, d’horribles souvenirs. A côté de cela, le Duc de Moncrieff, connu pour avoir été condamné à l’exil après avoir été déclaré coupable du meurtre de sa femme, revient sur le devant du Conseil en tant que membre a part entière. Le Prince Consort aurait-il perdu la tête pour mettre un ancien meurtrier connu pour ses talents funestes de bretteur au pouvoir ? Des choses se trament dans l’ombre et les sous-sols de la ville, de nouveaux dangers imminents et une chasse à l’homme toujours plus sombre, plus noire, une véritable traque devient la priorité des engoulevents. La proie, le chasseur, titre bien trouvé qui peut ici trouver de multiples sens… A l’image de l’atmosphère de ce tome, on parle de sang, beaucoup même, du risque de pénurie, du besoin difficile à maîtriser et du statut de sang bleu, voué à se transformer en bête sanguinaire.

On soulignera également l’introduction d’un personnage masculin qui sort un peu du lot, Byrnes, on sent venir son histoire et cela rend très curieux, et la présence des personnages héros des tomes passés qui viennent alimenter l’histoire pour notre plus grand plaisir. Une intrigue de fond tisse sa toile pour nous appâter pour la suite, des alliances, des mésententes, les stratégies se montent et l’avenir risque d’être explosif.

En bref, un tome certainement un cran en dessous de l’opus précédent, les personnages étant moins forts mais toutefois très intéressants. Mais ils évoluent dans une atmosphère plus sombre, accumulant des meurtres horribles dans une ville empli d’humidité et, des intentions brumeuses viennent achever une aura captivante. Ce tome, c’est aussi un nouveau tournant dans la vie des sang bleus et une intrigue de fond qui mérite que l’on s’y attarde et qui se densifie davantage pour certainement nous réserve encore beaucoup de surprises. Vivement la suite !

Je remercie Louve du forum Mort Sure et son partenaire les éditions J’ai lu pour cet excellent partenariat.

Chronique de Walkyrie
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