lundi 11 avril 2016

Extinction de Matthew Mather

Année d'édition : 2015
Edition : Fleuve Editions
Nombre de pages : 480
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : Alors qu'une gigantesque tempête de neige s'abat sur Manhattan, Internet s'effondre, entraînant dans sa chute les infrastructures municipales : l'électricité, l'eau courante... Le black-out est total, les vivres viennent à manquer. Dehors, c'est la loi de la jungle, entre pillages et épidémies. On accuse les Chinois, les cyberpirates. La faim, le froid, la soif guettent à chaque corner – mais l'ennemi le plus redoutable partage sans doute votre palier... Dans la résidence de Chelsea où, hier encore, les voisins se pressaient joyeusement autour d'un barbecue, confiance et solidarité s'érodent peu à peu. Mike Mitchell, jeune père et ingénieur aisé, sait que la menace peut surgir de partout. Aucune barricade ne peut garantir contre la trahison, l'égoïsme, la paranoïa... Sa vie, celle de sa femme et de son fils ne dépendent que de son jugement. À mesure que la communauté se disloque, l'extinction opère son effroyable sélection naturelle...




Mike est un père de famille comblé ou presque. Il adore son fils et aime énormément sa femme, même si cette dernière semble être ailleurs depuis quelques jours. En effet, la jeune femme qui a envie de retravailler multiplie les rendez-vous et délaisse de plus en plus son époux et son fils. Lorsque Mike apprend qu'elle est enceinte et qu'elle ne comptait pas le lui dire puisqu'elle voulait avorter en secret, il n'a pas le temps de lui en vouloir. Car dehors c'est le chaos. La neige ne cesse de tomber, un virus est lâché sur le net, bloquant tout moyen de communiquer ou de faire fonctionner les infrastructures. L'eau, la nourriture, les services sanitaires, tout devient archaïque et Mike et ses voisins vont devoir devenir ingénieux pour tenter de garder un minimum de confort là où la plupart des habitants de la ville se suicident ou perdent la tête...

Après avoir refermé ce roman, je me suis rendue compte que oui, j'ai passé un bon moment avec ce bouquin, mais il était loin de ce que j'en espérais. Déjà, mon principal souci, ce sont les personnages. J'ignore pourquoi, mais je n'ai pas réussi à m'attacher à eux. Que ce soit le héros qui tente de protéger sa femme enceinte, son fils et ses voisins, Pam l'infirmière qui tente d'apporter son aide dès qu'elle le peu, le couple de voisin Russe, Susie et son époux Chuck (pourtant très intelligent ce dernier, un vrai survivaliste !) et bien d'autres encore, j'ai trouvé qu'en fin de compte ils étaient tous froids (oui ça se passe pendant l'hiver et en pleine tempête de neige, mais sincèrement, sans jeu de mot, ils ne dégageaient pas d'émotions). A aucun moment, je ne me suis sentie tristes ou inquiètes pour le sort qui leur était réservé. Alors oui, l'auteur parvient à nous offrir des scènes difficiles à lire (suicide, prise d'otages...), mais je n'avais pas ce sentiment de palpitation à vouloir à tout prix que les héros s'en sortent.

D'emblée, quand forcément les héros ne vous inspirent pas, c'est mal partie. Pourtant, j'ai apprécié l'intrigue, le thème et l'ambiance proposée par l'auteur. Mais j'aurais voulu des personnages avec un peu plus de charisme et de tripes qui voulaient peut-être davantage s'imposer pour survivre. La dimension humaine est assez bien exploité malgré tout, on voit des gens se suicider, d'autres commettre des folies à cause de la peur qu'engendre la situation, mais concernant ce groupe qu'on suit, j'ai pas assez senti de tensions et de peur de leur part. Et j'aurais adoré les voir sombrer davantage dans la folie d'une potentielle apocalypse en fin de compte où ils ne peuvent plus que compter sur eux-même pour survivre et s'en sortir.

Après, je dois bien avouer que le tout reste très crédible et plutôt cohérent. Cette grosse panne de réseau et informatique empêche par exemple les magasins de recevoir des provisions pour les clients. La nourriture commence dont à s'épuiser et en prime la neige empêche une bonne circulation. Forcément c'est le chaos, la violence augmente partout dans la ville. L'idée de faire qu'un groupe de voisins tentent de se serrer les coudes m'a plu malgré tout. Et même si je n'ai pas spécialement accroché avec eux, leur symbiose est visible et palpable.

Peu à peu l'auteur sait nous surprendre pour nous offrir des explications et un dénouement sympathique et cohérent avec le reste de son histoire. Certains ingrédients m'ont plus comme de faire basculer l'homme dans ce qu'il a de plus laid tout ça pour survivre aux autres. Mais j'espérais vraiment être prise aux tripes, souffrir avec nos héros et hélas ce ne fut pas le cas. Cela reste toutefois une bonne lecture du genre apocalyptique et survie et je pense que chacun doit vraiment se faire son avis car les ingrédients sont bons !

A lire si :
- vous aimez les romans apocalyptiques où l'homme sombre dans la violence et l'égoïsme.
- vous voulez un groupe de héros hétéroclites qui tente de survivre comme ils le peuvent.

A evitez si :
- vous n'aimez pas les romans catastrophes.
- Vous cherchez une romance
- Vous êtes sensible.  

Chronique de Louve

1 commentaire:

  1. Vraiment le genre de bouquin qui pourrait me plaire, je le garde en mémoire en espérant qu'un jour il sorte en poche !

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