mardi 1 mars 2016

Le Visage de Satan de Florent Marott

Année d'édition : 2015
Edition : Taurnada Éditions
Nombre de pages : 384
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Un hurlement. Là, quelque part, qui se répercutait sur les murs poisseux et humides de la pièce. L'endroit ressemblait davantage à une cave avec ses murs bruts et ses parois voûtées. Puis un râle d'agonie s'étouffa, comme si même la mort prenait plaisir à attendre. L'homme pendait comme une vulgaire carcasse de viande accrochée à une esse de boucher. Son visage n'était que souffrance, rictus d'agonie et d'abomination. « Faites que je meure », implora-t-il en silence.





Décembre 2012

Des meurtres sanglants sont perpétrés dans la région parisienne. Une vidéo, filmé par le tueur lui-même, circule en boucle à la télévision, provoquant l'effroi. Quelques jours avant la supposée fin du monde, cette affaire relance avec véhémence les conflits liées aux religions.
Gino Paradio, ancien flic déchu devenu détective, est contacté dans le même temps par une superbe femme, désireuse d'élucider la mort de son mari, naturelle selon le légiste. Elle n'en croit pas un mot et demande à Gino de coopérer, en échange d'un juteux contrat, additionné de ce qu'il désire par dessus tout : la vengeance.

L'auteur emmène directement le lecteur dans le contexte : noir, sanglant, peuplé de satanistes avides de meurtres. Les premières pages sont un électrochoc et c'est assez désorienté que l'on entame la lecture.
Gino, détective aux méthodes impulsives, tente d'oublier certaines déchirures du passé quand la belle Sybille Pech pénètre dans son cabinet.
Il va petit à petit découvrir un lien entre les mises à mort violentes qui furent filmées et le décès de Walter Pech, un homme pour le moins controversé.
Florent Marotta s'est renseigné sur le satanisme, c'est clair. Placer son intrigue dans un Paris englué dans cette propagande de fin du monde est une excellente idée, les idéologies de tout bords se croisant au fil du récit.
Le détective devra jongler entre les faux-semblants et le voile obscur du satanisme, ce qui l'entraînera dans de curieux dédales. Pour cela, il sera épaulé par une femme, férue de magie et de sorcellerie.

L'idée de départ est bonne et les personnages sont bien travaillés. Gino est un bon flic, tombé de son piédestal à cause d'événements tragiques, antérieurs au récit. Quelques allusions y sont faites, sans toutefois pénaliser le lecteur s'il n'a pas lu le précédent roman de Marotta.
Mais l'histoire fait très vite du surplace. Gino tourne en rond et se casse les dents dans des recherches qui restent vaines et sans intérêts. C'est frustrant, car malgré un départ canon, le reste s'enlise dans des explications confuses et parfois ennuyeuses.
Les transitions sonnent bizarrement et les réponses arrivent sans crier gare, mais hélas sans surprendre non plus.
Dommage, le manque de liant entre les scènes plombe énormément la vivacité du scénario, ce qui pourtant est crucial dans un thriller.

Chronique de Chroniques-de-papiers

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