jeudi 7 janvier 2016

Chambre 507 de J. C. Hutchins & Jordan Weisman

Année d'édition : 2015
Edition : pocket
Nombre de pages : 378
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Construit en 1875 à New York dans les profondeurs d’une ancienne mine de grès, l’hôpital Brinkvale renferme les criminels les plus extrêmes : trop dangereux pour l’asile, trop déséquilibrés pour la prison. C’est là que Zachary Talylor, thérapeute, doit analyser la personnalité de Martin Grace, afin de déterminer si celui-ci est suffisamment sain d'esprit pour répondre pénalement des crimes dont on l’accuse. Soupçonné de douze homicides, Grace a annoncé à chaque fois aux victimes leur mort imminente. Et les meurtres ont cessé deux ans plus tôt, lorsqu’il est devenu aveugle. Mais l’affaire est délicate, Grace disposant d’un alibi solide pour chacun des meurtres. Dans la chambre 507 de l’hôpital Brinkvale, l’interrogatoire prend peu à peu l’allure d’un jeu aussi dangereux que passionnant ou un esprit hanté, en proie à des visions prémonitoires, comme il veut le faire croire ? Et surtout, pourquoi sait-il tant de choses sur la vie privée de Zachary ? Est-il vraiment là par hasard
?



Zachary est un thérapeute qui utilise l'art thérapie pour aider ses patients, des gens fous et pour qui il n'y a plus d'espoir. Il travaille à l'hôpital Brinkvale et y voit chaque jour des cas de plus en plus complexes. C'est du moins ce qu'il pensait lorsqu'on lui confie la lourde tâche d'établir un profit psychologique d'un homme aveugle et condamné pour plus d'une dizaine de meurtres qu'il aurait prédit et mis en oeuvre malgré certains de ses alibis en béton. Zachary accepte bien vite le patient, mais très vite, il se rend compte que son père un procureur refuse de le voir s'en charger tentant de l'en dissuader. Mais rien n'y fera et Zachary va découvrir que son patient cache bien des secrets qu'il ne vaut peut-être mieux pas laisser éclater au grand jour.

Chambre 507 est un roman qu'il me tardait de découvrir depuis sa sortie en grand format chez super 8 edition. Du coup, je suis contente de voir que les éditions pocket publient un grand nombre de leur roman en poche afin de permettre à davantage de lecteur de découvrir ces livres si atypiques et troublants qui n'ont pas fini de nous surprendre ! J'ai passé un excellent moment de lecture et encore un roman qui m'aura fait passer une drôle de soirée tant j'étais captivée par Zachary et son enquête. Savoureux mélange entre folie et meurtres, chambre 507 nous laisse plonger dans la tête d'un personnage énigmatique et qui effrayera son lot de lecteurs.

On suit cette histoire via Zachary, Z pour les intimes qui nous donne sa vision des choses et de ceux qui l'entourent. Zachary est altruiste et perfectionniste. Aider les autres c'est sa nature surtout lorsqu'il est persuadé d'aider quelqu'un d'innocent et qui en a besoin. Aussi très vite lorsqu'on découvre Zachary, on s'attache à lui et à sa bonté. Il ne se considère pas comme un héros, mais il a besoin d'aider les autres et d'être fier de pouvoir dire que c'est grâce à lui. Lorsqu'on lui confie le sort de Martin Grace, on le sent sceptique au départ, mais il va tâcher de réussir à dresser un bilan psychologique du criminel en vue de savoir s'il est conscient de ses crimes ou si au contraire c'est l'hôpital psychiatrique qui doit devenir sa prison. Je ne m'attendais pas à un tel personnage avec Grace. Il fait froid dans le dos et on ignore vraiment s'il joue un rôle ou s'il est vraiment fou ou pire encore si ce qu'il pense voir est vrai. Du coup, on reste dans le flou le plus total jusqu'à la fin.

J'ai donc pris beaucoup de plaisir à lire ce roman et à faire connaissance avec une panoplie de personnages tous plus intrigants les uns que les autres. Entre Zachary qui m'a vraiment beaucoup plu et sa petite amie Rachael, une fille très intelligente et amusante, on a également le frère de Zachary qui est un personnage à part entière. Insouciant et futé, il voit le monde différemment, mais il est toujours là pour aider son frère. Le trio est fantastique et nous permet de nous identifier à au moins l'un d'eux. Le père de Zachary m'a par contre beaucoup agacé, mais c'était, je pense le but premier de ce personnage qui fait figure de paternel directif et sur-protecteur qui refuse que ses enfants ne vont pas dans son sens. A plusieurs reprises on aimerait lui mettre une paire de baffe, même si finalement ses réactions sont en partie expliqués par les crimes de Martin Grace et son acharnement à le voir aller en prison et non en hôpital psychiatrique.

On a donc Martin Grace également, flippant et énigmatique qui est accusé de meurtre et c'est tout naturellement que Zachary va le penser innocent. Pourtant,alors qu'on espère que l'enquête va vite se résoudre, on piétine autant que le héros, ne sachant plus sur quel pied danser, surtout lorsque le passé de Zachary est lui aussi révélé sans se douter qu'un lien existe entre les deux. Ce lien, c'est l'homme sombre, une entité effrayante et qui ne disparait pas tant qu'elle n'a pas accompli sa tâche. J'ai eu un peu de mal c'était de voir où l'auteur voulait en venir et quel sort il voulait réserver à notre héros et j'avoue que la fin ne m'a pas convenue. Parce que finalement on ne sait pas ce qui est vraiment à l'origine de tout cela. On découvre qui est ce fameux Homme sombre, mais on reste dans le flou quant à savoir si c'est réel ou iréel. Si c'est la faute à la folie ou au fantastique.

Finalement, il n'en reste pas moins que c'est un bon thriller sur fond d'entité maléfique et dangereuse qui se nourrit de l'obscurité. Si on aurait aimé davantage d'informations sur la conclusion. D'un côté cela permet toutefois de ne pas frustrer les différents lecteurs, amateur de rationalité d'un côté et fan de surnaturel de l'autre. Je valide !

Chronique de Louve

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