dimanche 25 janvier 2015

Le fou et l'assassin de Robin Hobb

Année d'édition : 2014
Edition : pygmalion
Nombre de pages : 384
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Fitz, l'assassin royal, est à la retraite et coule des jours paisibles, entouré de sa femme Molly et de ses enfants. Un soir, trois inconnus se présentent en se disant ménestrels puis s'enfuient dans une tempête de neige, tandis qu'une messagère disparaît soudainement sans avoir remis son message à Fitz. Quinze ans plus tard, Fitz se désole de n'avoir aucune nouvelle du Fou...






Fitz qui porte maintenant le nom de Tom a mis de côté sa vie d'assassin et d'espion. Il préfère terminer sa vie auprès de Molly l'amour de sa vie et des enfants que celle-ci a eu avec Burrich lorsqu'elle le pensait mort. Quinze ans se sont écoulés maintenant et Fitz pensait que son passé resterait au placard. Mais lorsque le roi des montagnes meurt et que Kettricken lui demande de l'accompagner pour dire les funérailles, Fitz a beaucoup de mal à laisser Molly seule et qui pense attendre un enfant depuis maintenant plus d'un an. Pour lui, c'est évident, sa compagne a perdu la raison...

L'assassin royal est la saga qui m'a le plus émue à ce jour. Une saga chérie et que j'adore encore aujourd'hui, pour preuve j'en garde un souvenir très vivant de chaque événement marquant. Lorsque j'avais appris qu'une suite était prévue et qu'elle se déroulait des années plus tard, je n'avais plus qu'une envie, me jeter sur celle-ci ! Et c'est chose faite et là encore je peux hurler au gros coup de coeur.

Dès le début de ma lecture, j'ai frissonné de plaisir de retrouver Fitz, cet antihéros malgré lui qui va devenir un instrument pendant toute sa jeunesse et une bonne partie de sa vie d'adulte. On n’ignore pas toutes les souffrances qu'il a endurées et surtout l'amour profond qu'il éprouvait pour Oeil de Nuit, son loup et animal du vif. Alors oui, on retrouve beaucoup de personnages qui ont fait le succès de cette saga : Fitz, Molly, Umbre, Devoir, Kettricken, Ortie et bien d'autres encore, mais je déplore que celui que j'attendais le plus ne soit qu'évoqué dans ce premier opus : le Fou. Le personnage le plus énigmatique de la fantasy à mes yeux, un personnage troublant, mystérieux et qui garde pour lui encore un millier de réponses sur son passé et sa nature de prophète blanc. Je suis cependant persuadée que nous le retrouverons dans le prochain opus, et je l'espère !

Je n'ai absolument aucun reproche à faire concernant le style de Robin Hobb. Il fait partie à mes yeux de ceux qui marquent et qui de suite permettent au lecteur d'être captivé par sa lecture, mettant presque de côté tout ce qu'il passe autour de nous pendant notre lecture. Il n'y a presque plus qu'une chose qui compte : l'histoire de Fitz.

Et une fois encore, je n'ai cessé de frémir, de frissonner et d'avoir les larmes aux yeux pendant ma lecture. Robin Hobb sait comment faire disparaître des personnages que l'on aime tant, mais avec une certaine forme de dignité. Aussi lorsqu'un personnage nous quitte (et j'ai eu beaucoup de mal à m'y faire, surtout après l'avoir connu si longtemps) j'ai vraiment cru assister à la fin de l'un de mes proches. Excessif peut-être, mais après avoir dévoré trois fois les treize tomes de l'assassin royal, les personnages on apprend à les connaître et à les apprécier. Fitz est fidèle à lui-même et j'ai reconnu aussitôt le personnage qui m'avait captivée plus jeune et qui des années plus tard, me séduit encore plus.

Alors oui, certains trouveront ce premier opus lent et avec très peu d'action, mais je pense que c'est une nécessité pour présenter cet univers et rappeler certains événements. Ainsi, on découvre ce que sont devenus nos personnages et on voit qu'ils n'ont au final pas tant changé. Fitz qui s'est éloigné du château tente d'avoir une vie banale et calme, et entre nous, il l'a bien mérité ! Molly et lui forment un couple uni et soudé et après toutes les épreuves difficiles qu'ils ont traversées, on est ravie de les retrouver enfin ensemble.

J'ai aussi pris plaisir à retrouver Umbre, ce vieil assassin qui n'a absolument pas changé et qui poursuit ses demandes auprès de Fitz, soucieux d'obtenir l'aide de ce dernier dans une nouvelle mission périlleuse. Si au départ notre héros refuse tout net, pour des raisons évidentes et que l'on comprend tous lorsqu'on voit ce qu'il traverse, Fitz va se souvenir de son enfance et de son propre passé et là, tout va changer. Retrouver Kettricken m'a aussi beaucoup plu parce que je n'oublie pas les souffrances qu'a endurées cette pauvre reine des montagnes et j'espère sincèrement qu'elle ne cherchera pas à se mettre Fitz à dos pour une raison évidente.

L'art est toujours utilisé et même si les ennemis des précédents opus ne sont plus là (les pirates), nul doute que l'auteur va nous offrir dans cette nouvelle suite, quelque chose de plus grand et de plus incroyable, surtout que ce premier opus se termine sur une note complètement folle et nous donne envie de nous jeter sur la suite ! Nos personnages communiquent par l'esprit et n'hésitent pas à s'espionner les uns les autres via cet Art pour avoir le maximum d'information.

En bref, cet opus est une véritable pépite, une réussite et je l'ai adoré du début à la fin, n'attendant plus qu'une chose : la suite ! C'est écrit avec justesse, les personnages sont charismatiques, intéressant, fidèles à ceux qu'on a quitté il y a des années maintenant. Tout ce qu'il me fallait en fin de compte !

Chronique de Louve

Les P'tites Poules - Album collector tome 1 de Christian Jolibois

Année d'édition : 2010
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 181
Quatrième de couverture :
La petite poule qui voulait voir la mer. Non, non et non, Carméla ne veut pas apprendre à pondre, Carméla veut voir la mer ! La voilà voguant sur la caravelle de Christophe Colomb, découvrant l'Amérique puis... l'amour, avec un petit coq à la peau rouge !Un poulailler dans les étoiles. Carmélito le poulet rose, fils de Carméla et Piticock, rêve d'attraper une étoile. Un jour, alors qu'il regarde le ciel à travers la longue vue de Galilée, un poulailler volant non identifié débarque, avec Céleste, une poule verte qui a des dents...Le jour où mon frère viendra. Carmélito voudrait tant avoir un petit frère... Hourrah ! Carméla et Piticock vont bientôt exaucer ses vœux, il pourra jouer avec lui à saute-poulet et tire-l'asticot ! Mais, et si c'était une petite poulette ?Nom d'une poule on a volé le soleil ! Rien à faire, Piticock chante, mais depuis un mois, le soleil ne se lève pas. Se serait-il égaré ? Carmen et Carmelito partent à sa recherche, ils doivent absolument le retrouver, avant que leur papa perde sa place au poulailler !





Carméla ne veut pas être une poule comme les autres. Elle refuse de pondre et s'imagine déjà voguant sur la mer pour découvrir de nouveaux horizons. Tout le monde se moque d'elle, mais qu'à cela ne tienne, Carméla va aller au bout de son rêve. Elle s'enfuit et découvrir une plage ainsi qu'une jolie mer turquoise. Très vite, elle se jette à l'eau et atterrit sur le bateau de Christophe Colomb qui va l'emmener sur un nouveau continent o* Carméla va faire la connaissance de Piticock.

J'avais toujours trouvé le spitch des P'tites Poules intéressant, mais à force de voir de nombreuses personnes se reconvertir en adorateur des P'tites Poules, j'ai fini par craquer, faible que je suis. Et bien m'en a pris parce que j'ai trouvé ce livre jeunesse d'une grande fraîcheur et très intelligent ! Ayant en plus lu ce livre avec ma puce de trois ans et demi, nous sommes toutes deux devenus fans de ce livre jeunesse, que je recommande à tout âge !

Déjà, le fait de tenir un album collector qui regroupe trois tomes est très agréable. Le rendu est superbe et met en valeur l'ouvrage. Mais une fois ouvert, on ne veut plus le refermer. Les illustrations sont très mignonnes, légères sans non plus tomber dans le trop enfantin. Du coup on savoure nos poules à cul nul, ou encore les poules extra-terrestres ! Que du bonheur visuel ! Nous avons adoré les dessins qui représentent très bien le texte. Excellent point donc !

L'histoire aussi a su nous enchanter. Ces P'tites Poules sont extrêmement drôles et attachantes et les clins d'oeils sont nombreux (le petit poucet, les frères mongolfier, le tableau le cri...) et forcément cela nous permet d'expliquer davantage de choses à nos enfants pendant la lecture. La rencontre entre Carméla et Piticock est très amusante et mignonne et c'est tout naturellement qu'ils vont vouloir se construire leur famille. Cet album est assez pédagogique en un sens avec par exemple le passage où Carmélito demande un petit frère et se retrouve avec une petite soeur très énergique !

En bref, le moment de lecture est très agréable tant pour nous, adulte, que pour l'enfant à qui on contera les aventures des P'tites Poules ! A découvrir d'urgence et sans modération !

Chronique de Louve

Eleanor & Park de Rainbow Rowell

Année d'édition : 2014
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 378
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
1986. Lorsque Eleanor, nouvelle au lycée, trop rousse, trop ronde, s'installe à côté de lui dans le bus scolaire, Park, garçon solitaire et secret, l'ignore poliment. Pourtant, peu à peu, les deux lycéens se rapprochent, liés par leur amour des comics et des Smiths... Et qu'importe si tout le monde au lycée harcèle Eleanor et si sa vie chez elle est un véritable enfer, Park est prêt à tout pour la sortir de là.







Je crois l'avoir déjà signalé : j’ai eu l’occasion de le constater sur des blogs, des forums, à travers des flux de conversations sur des réseaux sociaux… Eleanor & Park est un roman qui fait mouche et plait, beaucoup. Quand je l’ai vu passer en partenariat, j’ai aussitôt mis une option dessus car je voulais me faire ma propre opinion.
Grand bien m’en a pris, car je suis moi aussi tombée sous le charme.
Vraiment, Louve, merci mille fois !
(en plus, je l'ai lu juste à un moment où c'était excactement ce qu'il me fallait, ce qui ne gâche rien)

Ce roman, c’est tout ce que j’aime.
Sous un aspect très cute, romance, il aborde des sujets de fond toujours d’actualité, qui dépassent l’aspect générationnel. Mignon, Eleanor & Park ? Objectivement, par certains aspects, oui. Mais c’est aussi un roman décalé, plein d’humour, et… assez dur, à sa façon.

Park est un garçon qui cherche à se faire oublier, il se demande vraiment quoi faire de cette Eleanor qui a pris la place à côté de lui, dans le bus du lycée. Comment se débarrasser de cette fille trop bizarre, trop décalée, tout de suite prise en grippe et harcelée par les plus gouailleurs… ceux dont Park ne veut justement pas attirer l’attention. Pas qu’il souffre du même problème, mais il assume mal son métissage coréen, il a un aspect chétif dont il sait qu’il déçoit son père, archétype de l’américain d’origine irlandaise.
Eleanor, de son côté, a déjà tellement de soucis que le harcèlement pendant les heures de cours, c’est juste un problème parmi d’autres. Elle apprécie la paix qu’on lui accorde dans le bus. Le fait d’être assise à côté de Park l’y protège, d’une certaine façon. Puis il lit des comics qu’elle arrive à zieuter l’air de rien.
Sans qu’un seul mot s’échange entre eux, ils commencent à s’apprivoiser, à développer une amitié atypique, étrange, très vite remplacée par de l’attirance. Jusqu’au jour ou Park va toucher la main d’Eleanor… jusqu’au jour, aussi, où il va enfin saisir qu’elle ne porte pas volontairement son look excentrique.

Ce roman aborde de nombreux sujets… la notion de mixité sociale, la relation parent-enfant (sous différentes formes), le harcèlement scolaire, l’image de soi, son acceptation et même son affirmation. Pourtant à aucun moment le roman ne sombre dans le pathos, le mélo, jamais il ne devient pénible.
La romance qui s’y développe est si mignonne et naturelle qu’elle coule de source, sans pour autant tomber dans la guimauve fondante et collante.
Ce roman possède un juste équilibre, on suit la relation naissante entre Eleanor et Park, on comprend la situation de plus en plus difficile de la jeune fille, on stresse avec elle, on la voit changer ; tout comme on voit changer Park et son regard sur elle, puis sur lui-même. Il va tout faire pour Eleanor, à  commencer par s’accepter.
À chaque fois que l’un d’eux évolue, il entraîne l’autre. À chaque fois que l’un monte deux marches, l’autre s’élève aussi. Jusqu’au road trip final… mais je n’ajouterai pas un mot de plus, vous n’avez qu’à le lire !
Chronique de Roanne

Je m'appelle Lumikki, tome 1 : Rouge comme le sang de Salla Simukka

Année d'édition : 2014
Edition : le livre de poche
Nombre de pages : 278
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
"Il était une fois une fille qui a dû apprendre la peur. Lumikki Andersson a dix-sept ans. Elle vit seule dans un studio, loin de ses parents et de son passé. Loin des gens. Par un matin glacial, elle découvre, dans la chambre noire de l’école, des dizaines de billets. Et une odeur. Une odeur de vieux sang. Malgré elle, Lumikki sort de son réconfortant univers réglé au cordeau pour remonter la piste, percer les mystères de cet argent sale. Face à elle, des flics corrompus, et un dangereux baron de la drogue. Lumikki aura beau tenter de fuir, elle n’a nulle part où se cacher. Or, rien n’est aussi rouge que le sang sur la neige… "



Un grand merci au forum Mort-Sûre et aux Editions Le Livre de Poche pour cet envoi !!

Commençons par le commencement. J'ai trouvé la couverture vraiment bien faite, jolie avec le rouge brillant et tellement intrigante ... Le synopsis quand à lui, a finit de me donner envie ... Et puis, le prénom de l'héroïne, totalement inconnu pour moi, petite française :)

Ce premier tome qui s'inspire du célèbre conte de Blanche-Neige, est donc très prometteur. On y retrouve finalement très peu d'éléments du célèbre conte.

Parlons des personnages.
Lumikki, l'héroïne, jeune fille réservée, mystérieuse, un peu garçon manqué mais surtout rebelle et inaccessible. Je n'ai pas pu m'empêcher de m'attacher à elle, je l'ai vraiment trouvée intéressante et touchante de par son histoire.
Ensuite, il y a son "amie" Elisa, qui est l'opposé total de notre héroïne, girly, naïve, fille à papa et bien sûr élevée dans un milieu aisé. Sa naïveté fait que parfois, elle m'a un peu agacé mais bon dans l'ensemble, elle m'a plutôt fait rire.
Pour ce qui est de leurs deux compères masculins, leur côté pas très "fut fut" m'a pas mal énervé, heureusement qu'ils sont moins présents que les filles.
Et pour finir, parlons rapidement des méchants. J'avoue m'être un peu perdue dans les prénoms car tous à consonance des pays de l'Est, donc dur dur !! Du coup bin perso je ne m'y suis pas trop attachée.

Le style de l'auteur est bon, captivant, elle nous emmène parfaitement dans son histoire, mon cœur battait à 100 à l'heure dès qu'il y avait de l'action. L'atmosphère créée par l'auteur correspond vraiment bien à ce que laisse croire le synopsis : lourde, écrasante, étouffante ...

L'intrigue n'ayant rien d'exceptionnelle, l'auteur a misé sur les scènes d'action, celle-ci s’enchaînent vite, ce qui nous amène à avoir l'impression d'être dans la tête de Lumikki.

Je finirai ma chronique sur un petit point négatif : je trouve que l'auteur nous laisse trop dans le flou, on a très peu de détail concernant l'intrigue mais bon ce sera peut être pour le deuxième tome.

En conclusion

Un très bon premier tome, j'ai vraiment hâte de découvrir le second tome afin d'en savoir un peu plus. Un très bon livre à lire en cette période de froid.

Ma note : 17/20

Chronique de Lovereadandbooks

Les sept merveilles tome 2 : mission babylone de Peter Lerangis

Année d'édition : 2014
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages :
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Marco a disparu et le premier Loculus est perdu. Seuls, sans une minute à perdre, Jack, Chris et Amy se lancent dans une nouvelle quête qui va les mener au fin fond du désert, à la recherche des jardins suspendus de Babylone. Les surprises s’enchaînent, et, lorsqu’une silhouette familière ressurgit du passé de Jack, nos héros doivent envisager une fuite qui pourrait bien les conduire à leur perte…








Un second tome qui offre à nouveau une aventure épique et passionnante à travers le temps et la mystérieuse ville de Babylone.

Après avoir surmonté les épreuves de Rhodes, Jack, Chris et Amy sont de nouveau mis à l’épreuve pour retrouver Marco, disparu avec le Loculus volant et en trouver un second. Cette nouvelle mission les mène sur les terres anciennes de Babylone et des jardins suspendus, une des sept merveilles du monde. Entre les difficultés du voyage à travers le temps et un organisme concurrent, nos quatre héros devront affronter de nombreux dangers et faire preuve à nouveau de la plus grande témérité pour réussir leur mission.

Dans ce deuxième opus, l’auteur transporte son lectorat dans un voyage au cœur d’une des sept merveilles du Monde ; Les jardins suspendus de Babylone. Marco ayant disparu et le loculus volant avec, les trois amis restants ne pensent qu’à le retrouver et espère qu’il est toujours vivant. Ils se retrouvent donc en Irak face au fleuve l’Euphrate qui cache au fond de son lit un étranger cercle lumineux. Il s’agit d’un passage temporel qui les conduira au cœur de la Babylone antique et de ses difficultés historiques ; des us et coutumes ancestraux, une langue araméenne incompréhensible et des querelles et trahisons royales et religieuses. Nos quatre héros devront donc passer outre ces épreuves pour retrouver le second loculus caché dans les profondeurs des jardins suspendus, ces derniers sauvagement gardés par de terribles créatures. Une part de chance sera avec eux puisqu’il rencontreront Daria, une servante Babylonienne très douée pour les langues vivantes et qui acquerra très vite leur langage. Mais les épreuves ne s’arrêtent pas au porte de Babylone, un organisme leur fait barrage et se considère comme les opposants directs au Kairan Institute. L’intervention de cet organisme entraînera de nombreuses révélations mais amènera aussi de nouvelles interrogations !

Côté personnage, en peu de temps, ils grandissent, mûrissent et prennent conscience de la réalité. Ils sont en dangers à cause de leur génome et doivent impérativement réussir leur mission avant leur 14 ans s’ils veulent survivre.  Jack est toujours le meneur naturel du groupe, même si son don ne s’est pas encore révélé, il prouve ses facultés naturelles à lier le groupe et à les unir. On sent qu’il reste le héros principal avec ses songes récurrents qui font remonter en lui une connaissance intime passée qui se révélera bien plus décisive qu’il n’y paraît. Amy, la geek, As de l’informatique reste égale à elle-même, toujours réfléchie et brillante, Chris, le GPS vivant du groupe, reste assez faible et son passé d’enfant ballotté d’une famille d’accueil à une autre le fragilise davantage. Quant à Marco, il prend un rôle déterminant dans ce tome, il s’affirme et devient plus fort mais reste téméraire et manque profondément de subtilité et d’humilité entraînant ses amis face aux pires dangers. Il leur réserve d’ailleurs de sacrés surprises !

L’auteur garde encore une fois une écriture fluide, réfléchie et addictive. Certes, il s’agit d’un roman jeunesse, mais il est écrit de manière intelligente ; de la découverte historique des merveilles du Monde, en passant par des résolutions d’énigmes mathématiques et des sciences génétiques, le roman est loin d’être seulement « enfantin » à l’image de ses héros, il est aussi très cultivé et riches de faits et données réelles qui apportent énormément de profondeur et de réalisme à ce récit fantastique. Le tout est mené tambour battant avec des moments intenses voire haletants, des révélations et des doutes. On n’arrive plus à démêler le vrai du faux et on ne sait finalement plus à qui faire confiance. Avec un final pareil, difficile de ne pas souhaiter avoir le 3ème tome entre les mains.

En bref, une série complète qui mêle aventure, amitié et découverte ou comment se cultiver tout en passant un bon moment avec ses 4 gamins extraordinaires !
Je remercie Louve et les éditions PKJ pour ce partenariat qui m’a une nouvelle fois emportée  !
 
Chronique de Walkyrie

dimanche 18 janvier 2015

Au-delà des étoiles de Elizabeth Revis

Année d'édition : 2014
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 441
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Dans 300 ans, Amy sortira de son sommeil glacé pour coloniser une nouvelle planète avec d'autres volontaires.
Mais, bien avant la fin du voyage, Amy est débranchée...
On a tenté de la tuer.












Grande amatrice de Science Fiction d'avantage en matière de films que de romans, j'avais hâte de découvrir ce récit particulier, puisqu'il fait partie des seuls rares livres mettant en scène des personnages dans un vaisseau en plein voyage. Cryogénisation, calculs temporels, sauts générationnels et objectifs de conquête spatiale fond de ce livre une histoire solide, où toutes ces petites touches de science fiction sont distillées efficacement. L'histoire de cette jeune fille réveillée avant la fin du voyage qui doit affronter cette nouvelle société développée à bord d'un vaisseau est digne d'une série de science fiction et promettait de vivre une belle aventure. Et je n'ai pas été déçue ! L'écriture de Beth Revis, simple mais aux idées originales fût une très belle découverte  ! L'enquête bien vite commencée par Amy et Eldest, le premier homme qu'elle vit en se réveillant, rend tout de suite l'ambiance de ce Huit Clos spatial très angoissante. On rencontre petit à petit les hommes qui sont peut être les seuls survivants de l'espèce humaine, descendants des habitants d'une Terre quittée il y a 200 ans et dont on ignore le sort, et on curieux de découvrir leur Histoire... Notre avidité sera comblée, puisqu'on va découvrir, au fil de notre lecture, et grâce aux explorations d'Amy, des personnages aux coutumes étranges ...

Lorsque, dans la première partie du roman, on découvre le monde qu'Amy quitte, grâce à ses pensées qui nous sont narrées, on a déjà envie d'en savoir plus sur les nouveaux fonctionnements mis en place sur Terre. Mais on aussi très envie de découvrir les particularités de la vie sur le vaisseau. Elder sera le prochain commandant de Godspeed, ce vaisseau de survivants, et bien qu'adolescent, il doit se former à cette tâche en tentant de résoudre seul les mystères qui l'entourent... Amy et la Terre laissée derrière elle, ou Elder et le commandement du vaisseau spatial, on est tiraillé entre les deux possibilités, les deux avenirs de l'Humanité qu'on aimerait vivre, tout comme Amy l'est à son réveil. Déboussolée et en colère, elle n'accepte pas le fait d'être bloquée entre deux vies, et cela sur plusieurs chapitres, ce qu'on comprend et vit nous aussi en tant que lecteurs. L'empathie, envers elle, grâce au découpage du récit, ainsi que les sentiments de la jeune fille, qu'on vit,  est ainsi rendue particulièrement forte et efficace.

Sur Godspeed, la micro société, aux nouvelles bases, est bien imaginée et crédible grâce à ses différentes strates sociables, réparties selon les étages du vaisseau et élaborées avec logique. Ces éléments font qu'on est avide de connaître les origines de ce système, et qui en a eu l'idée, quand, où et comment. Très vite, en se posant ces questions, on note les particularités propres à la vie sur le vaisseau qui vont nous interpeller, comme le rapport aux médicaments ou à la sexualité, particulièrement débridée, comme si les humains étaient revenus à certains instincts primaires .... Face à ces pratiques déstabilisantes, on comprend qu'Amy s'interroge sur la nature de sa relation naissante avec Elder : peut-on parler d'amour, dans un contexte où il semble être si différent ? L'amour tel que le connaissait Amy existe-t-il encore ? Perdue entre ses sentiments passés et sa découverte de la société de Godspeed, Amy s'interroge, et nous aussi ! Où cela va-t-il nous mener ?
Malgré le scénario particulièrement original et recherché, porté par des personnages sensibles et uniques, je note quelques bémols dans ce récit qui a failli me convaincre. En effet, j'ai trouvé dommage d'avoir suspecté le dénouement, qui se révèlera exact, beaucoup trop tôt lors de ma lecture. Mais c'est le risque lorsqu'on lit une aventure sous forme d'enquête : le lecteur relève des indices et fait des hypothèses parfois plus vite que les personnages, qui mènent pourtant l'investigation ... Parfois trop lentement. Ainsi, on regrette que quelques incohérences dans le récit, au niveau de l'enquête, puissent être, pour le lecteur, depuis longtemps ... des évidences !

Enfin, heureusement, la fin n'a pas été soudaine et ratée, au contraire, elle m'a paru si bien imaginée que j'aurais aimé pouvoir lire une suite. Hors, il n'est pas indiqué, dans la version française,  si le récit en possèdera une, ce qui serait pourtant particulièrement intéressant, puisque le scénario est si riche, qu'on pourrait même imaginer un film ou une série TV inspirés de "Au delà des étoiles" ! Ce serait un vrai plaisir de voir nos personnages vivre plus d'aventures encore ... Ainsi, je me pose la question : l'auteure va-t-elle développer encore son récit ? Il y aurait tellement de quoi faire ! j'ai trouvé qu'il y avait encore beaucoup de potentiel dans les idées exposées, encore plus que ce qui est mis en scène par nos personnages.
En conclusion, Au Delà Des Etoiles est un récit de science fiction entre romance et investigation, où les sentiments de nos personnages principaux sont tellement bien représentés qu'on ressent beaucoup d'émotions à leurs côtés. Entre douleur, deuil et angoisse propres à ces deux âmes perdues sur un vaisseau où règne le mensonge... Mais surtout, c'est un récit de Science Fiction plein de bonnes idées distillées adroitement ; si bien qu'on a envie de voir l'aventure se continuer !

Chronique de Marly

La nuit leur appartient, tome 1 : Les rêves n'ont jamais été aussi brûlants de Sylvia Day

Année d'édition : 2014
Edition : Pocket
Nombre de pages : 329 pages
Public visé : Adulte (érotique)
Quatrième de couverture :
Ils ne peuvent se rencontrer que dans le monde évanescent des rêves. Pourtant, Lyssa Bates n’a jamais été aussi amoureuse. Et si elle sait parfaitement que cet homme aux yeux d’un bleu magnétique n’est qu’un fantasme, elle n’arrive pas à l’oublier… Jusqu’au jour où il se présente sur le pas de sa porte.

Bien qu’elle brûle de lui appartenir, céder à cette tentation pourrait lui être fatal. Car Aidan Cross n’est pas un homme comme les autres, et la passion qui les consume corps et âme est non seulement impossible… mais interdite.



Un roman gorgé de chaleur et plutôt addictif qui ne brille pas par son histoire de fond mais davantage dans son contenu érotique !

Aidan Cross est un gardien, un être qui chaque nuit alimente les rêves érotiques de jeunes femmes pour éviter qu’elles soient en proie aux cauchemars, des créatures sombres et voraces qu’il combat pour protéger la race humaine. Lissa Bates est une jeune vétérinaire qui, par un mal étrange, n’a plus de sommeil réparateur et sombre peu à peu dans la fatigue extrême qui lui gâche la vie. L’un est un être fantastique qui ne se satisfait plus de son rôle et des discours de ses supérieurs, l’autre est humaine et quitte peu à peu toute vie sociale, chacun est en voie à une profonde solitude… Aidan est un jour appelé à une mission difficile ; abattre les défenses résistantes d’une rêveuse récalcitrante qui pourrait être la Clé, un être qui les mettrait tous en danger.

Sylvia Day prend le prétexte d’une histoire tentée de fantastique et de paranormale pour avant tout raconter une chaude histoire d’amour entre deux êtres qui ne sont pas vouées à s’aimer.

Aidan Cross, est un personnage sexy, brun aux tempes grisonnantes, des yeux d’un bleu inoubliable, une voix grave et sensuelle et un corps couvert de muscles sans la moindre trace de graisse. Ce Gardien, commandant et chef, est l’un des plus forts et efficaces. Cependant, depuis quelque temps, il ne se contente plus de vivre de combats et de sexes, car le rôle des Gardiens est simple, tenir éloigner les cauchemars des rêveuses humaines en assouvissant tous leurs fantasmes sans jamais toutefois révéler leur vrai visage ; ainsi Brad Pitt ou Ryan Gosling peut parfaitement vous satisfaire une nuit entière… A cela s’ajoute une part de guerrier en combattant à la lame les affreux cauchemars qui tentent d’envahir et détruire. A savoir que ces cauchemars accèdent à notre monde par la faute du peuple d’Aidan, pour les détails, lire le roman… Mais Aidan se sent seul et ses rêveuses humaines ne le satisfont plus, par ailleurs, il doute profondément des Anciens et de leur discours, il ne les croit plus et pense au contraire qu’ils manipulent tous les Gardiens (sexe et combat) et Joueurs (hobbies et amusement) et que cette histoire de Clé n’est pas complètement claire. Qu’est ce que la Clé ? Une rêveuse a priori au pouvoir exceptionnel qui pourrait d’une part voir les vrais visages du peuple d’Aidan mais aussi passer d’un monde à l’autre, le monde onirique et le monde réel, une passerelle rêvée pour les cauchemars notamment. Alors Aidan est missionné pour tenter de découvrir cette clé et la détruire… Lissa Bates est une jolie jeune femme blonde, menue mais aux formes avantageuses qui reste malgré son manque de sommeil réparateur et ses cernes accumulées très belle et attirante. Elle dort mais son sommeil reste léger et ne lui permet pas de se reposer correctement. Cela nuit profondément à sa vie sociale et commence à se ressentir sur sa vie professionnelle. Lorqu’elle dort, elle vogue dans un endroit très sombre et jamais elle ne se souvient de ses rêves. En tant que Rêveuse, aucun Gardien n’a pu franchir ses défenses, c’est là qu’Aidan entre en jeu, car lui seul semble pouvoir accéder aux songes de Lissa et surtout lui permettre d’être enfin dans un lieu plus lumineux. Sauf que chaque nuit, Aidan s’attache davantage à cette rêveuse avec qui il partage autre chose que des acrobaties nocturnes ; elle parle, se confie, se repose, il l’écoute et se sent individu à part entière. Pour la protéger des Anciens et des autres Gardiens, il n’aura pas d’autres choix que de déserter et trouver un moyen d’entrer dans le monde réel pour la rejoindre.

L’auteure a un style d’écriture très addictif. On est vite happé dans une histoire avant tout érotique avec quelque touche de fantastique car ne commencez pas ce livre en vous disant « Chouette, une romance paranormale », vous seriez déçu. Pourtant l’idée de départ est plutôt innovante, on garde des mâles au physique ultra sexy au grand cœur et qui manie leur vertu d’une « main » de maître et une jeune femme fragilisée mais têtue, principe de base de ce genre de roman, mais ici pas de créatures à poils ou à crocs ! On entre dans deux voire trois univers distincts ; celui des Gardiens et des Anciens ; monde au caractère paisible et très « feng shui », le monde onirique, le lien entre les deux peuples, source de plaisir, de jeux mais aussi de cauchemars, et enfin notre monde réel tel qu’on le connaît aux multiples facettes. Mais l’intrigue est survolée au profit de scènes intimes que l’auteure manie et décrit avec une  certaine efficacité. On suit donc la romance entre nos deux personnages qui tournent assez vite à la confiserie ultra sucrée mais que pourtant on savoure page après page ! Alors oui, Sylvia Day n’est pas allée chercher très loin le développement de son histoire de fond, oui il s’agit ici probablement d’un prétexte pour tenter le genre « romance paranormale » qui a eu un succès retentissant et oui les 3/4 du récit sont alimentés par des scènes de sexes torrides, explicites et des héros aux physiques incroyables (bien que personnellement ce ne soit pas mon genre, mais probablement celui de nombreuses lectrices…), mais l’auteure a au moins le talent de nous rendre accroc à ses lignes, à ses chapitres sur lesquels on ne s’arrête pas mais au contraire, nous entraîne incontestablement à tourner les pages du suivant.

En bref, vous l’aurez compris, ce n’est pas le roman de l’année, loin de là, mais il se lit avec plaisir et très rapidement, une pause détente et sans prise de tête en charmante compagnie masculine qui probablement rejoindrons vos propres songes ! D’ailleurs, le second tome porte sur l’ami d’Aidan ; Connor Bruce, qui semble également être un puits de testostérones !

Je remercie Louve du Forum Mort Sure et les éditions Pocket pour ce partenariat un brin émoustillant ! 

Chronique de Walkyrie

Necromanciennes de Corinne Guitteaud

Année d'édition : 2014
Edition : Voy'[el]
Nombre de pages : 242
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Edition intégrale du feuilleton Nécromanciennes d'abord paru en numérique.
Quand elle se réveille un beau matin, Elizabeth Rosenbach a la désagréable impression qu’il lui manque un pan entier de sa vie. Pour tout dire, elle a signé un pacte un an plus tôt avec une nécromancienne, pacte qui doit non seulement changer sa propre existence, mais aussi permettre à un être cher de trouver enfin le repos.








Je ne connaissais pas du tout ce roman, mais c'est Louve du Forum Mort-Sure qui l'a proposé en partenariat avec les Éditions Voy'[el]. Je dois avouer que dès que mes yeux se sont posés sur la couverture j'ai eu envie de découvrir ce dernier ainsi que l'auteure. Après avoir lu le résumé, j'étais complètement séduite. J'ai donc été ravie lorsque j'ai vu que c'était mon nom qui était associé à ce roman, car j'adore tout ce qui touche aux esprits ainsi que la communication avec l'au-delà. Un grand merci à Louve pour ce bon moment livresque!

Premièrement, la couverture est juste WOW! Elle est vraiment plus belle  que sur le net. Les couleurs sont magnifiques. Je tire mon chapeau à l'illustratrice de cette dernière. À la base, Nécromanciennes était sous forme de cinq courtes nouvelles que l'on peut se procurer individuellement. Je ne les ai pas lues individuellement, mais je trouve que l'intégrale est juste parfaite. Pourquoi? Parce qu'à la base, chaque nouvelle était consacrée à l'un des personnages de l'histoire... Toutefois, l'histoire suivait son chemin, mais à travers les yeux de cinq personnages. Au fil des pages, on se rend compte que les personnages finissent par avoir des liens entre eux. De belles amitiés se développent, des amours tourmentés naissent ainsi que des liens particuliers.

On fait donc la connaissance d'Élisabeth, une jeune femme qui semble un peu perdue dès le départ. Désorientée, on se rend rapidement compte que cette dernière semble atteinte d'amnésies sur les derniers mois de sa vie. Son comportement a changé, des souvenirs étranges lui reviennent. Tout changera lorsqu'elle fera la connaissance d'une nécromancienne qui lui expliquera ce qui lui est véritablement arrivé. À partir de ce moment, tout changera pour elle et découvrira un Nouveau Monde dont elle ne soupçonnait pas l'existence. Nous ferons la connaissance au fil des parties de Percéphone, Élisabeth, Samuel, Hugo, Mira ainsi que de Harfang, un démon millénaire.

Chaque personnage est essentiel pour le déroulement de l'histoire. Ils sont tous liés les uns aux autres, qu'ils le veuillent ou non. Rapidement, on se rend compte qu'Élisabeth a une belle force de caractère. Elle est forte, fonceuse et ne se laisse aucunement mener par le bout du nez, surtout lorsqu'elle entre dans le monde de la nécromancie. J'ai adoré faire la connaissance de Samuel futur nocher et fils de Percéphone et Hugo. Tous les personnages sont attachants à leur manière. Il est donc difficile d'avoir seulement un préféré.

La plume de l'auteure est agréable et le roman est plutôt addictif. J'ai eu beaucoup de difficulté à cesser ma lecture. Je voulais toujours en savoir un peu plus... voir le déroulement des événements. J'ai bien aimé la manière dont l'auteure nous amène l'histoire en cinq parties selon la vision de cinq personnages. Le déroulement de l'histoire se fait super bien de cette manière. Même si certains points peuvent être par moment tirés par les cheveux, nous restons dans un univers fantastique où démons, nécromanciennes, nochers et autres créatures des enfers se côtoient.

Un super recueil que je recommande sans hésitation. On peut le lire en intégrale ou sous forme de nouvelles, ce qui est bien pour les goûts de chacun. Bref, une histoire prenante, intrigante où le mystère est au rendez-vous à tout instant.

Chronique de Froggy

Contes et légendes inachevés l'intégrale de J.R.R. Tolkien

Année d'édition : 2014
Edition : pocket
Nombre de pages : 544
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Indispensable pour tous les amoureux de la Terre du Milieu!

Ce recueil de textes apporte un éclairage crucial sur le monde du Seigneur des Anneaux et du Silmarillion, à travers l'histoire de Celeborn et Galadriel ou l'expédition d'Erebor, un exposé sur les Istari – le groupe des Mages auquel appartenaient Gandalf et Saruman –, ou encore une description de l'Île de Númenor et des Palantíri. Le lecteur trouvera également une version en prose de l'histoire des enfants de Húrin, et un épisode de la vie de Tuor.



Lorsque l'on s'intéresse à l'univers fantasy majeur de J. R. R. Tolkien et que l'on creuse un peu, on découvre rapidement qu'il s'agit de l'oeuvre d'une vie, riche, foisonnante.
Il est évidemment possible de s'en tenir au Seigneur des Anneaux et de lire (en tant qu'adulte) Bilbo par curiosité (et adorer, parce que ce petit ouvrage destiné aux enfants est un régal).
On peut aussi se piquer de l'envie de découvrir tous les à côtés sur lesquels l'auteur a travaillé afin d'étoffer la mythologie de son univers, lui apportant ainsi beaucoup de matière. On peut même se passionner pour cela.

Pour ma part, sans aller jusqu'à me passionner pour l'oeuvre de Tolkien, j'avais découvert, après Le Seigneur des Anneaux, le Silmarillion ; il m'avait fait plonger dans une fresque épique et dramatique. Des végétariens pacifistes portés uniquement sur les arts, les elfes ? Hum. Pas franchement. Du moins, pas ceux de Tolkien.
Du Silmarillion, j'ai principalement retenu le gâchis d'une guerre fratricide.
Mais pas que, car comme je le disais, l'univers de l'auteur est d'une densité incroyable.

Lorsque l'intégrale des Contes & Légendes inachevés a été proposé sur le forum Mort-Sûre, j'ai d'abord hésité à me positionner dessus car je savais que c'était "du lourd" : une oeuvre très dense, avec un lexique particulier, sur laquelle il faut pouvoir se poser. J'ai fini par craquer, malgré mon planning de fin d'année chargé.
Ces Contes & Légendes inachevés sont particuliers car le fils de l'auteur a réalisé un énorme travail pour les rendre éditables. Pour cela, j'estime que la lecture de son introduction et de ses commentaires est nécessaire pour comprendre les tenants et aboutissants. Surtout pour les vrais passionnés des Terres du milieu : Christopher Tolkien essaye autant que possible de montrer les divergences que l'on trouve entre les différents textes de son père, provoquées par les multiples versions de ces "morceaux" fragmentés de son oeuvre.

A l'origine, les Contes & Légendes inachevés ont été édités sous la forme de trois recueils, correspondants aux trois âges de l'univers de J. R. R. Tolkien, car les contes en question se répartissent sur les trois périodes.
Cela explique que l'on ait parfois l'impression de lire des "redites" quand on a lu le Silmarillion avant ; cela explique aussi les avertissements nécessaires de la part de Christopher Tolkien, concernant les incohérences possibles d'un texte à l'autre.

Après, je ne vais pas mentir, l'intérêt des Contes & Légendes inachevés ne se situe pas dans la narration. On ne peut pas les lire comme on lit un véritable roman ni même un recueil classique. Il s'agit plutôt d'un montage de différentes sources et la qualité narrative n'est pas forcément au rendez-vous, certains textes tenant plus de l'étude que du conte.
Ce qui fait l'intérêt de cette intégrale, c'est l'ensemble des informations qu'elle fournit sur un univers qui a habité son auteur jusqu'à sa mort, un univers si grandiose, si magnifique, qu'il a inspiré et inspire encore des artistes, des lecteurs, des rollistes et bien d'autres personnes dans le monde entier.
Rien que pour l'histoire de Galadriel et Celeborn, qui n'aurait pas envie de la lire, cette intégrale ? Ou juste pour en savoir plus sur la bataille des Gués de l'Isen ?
Les Contes & Légendes inachevés forment un must-have que tout amateur de l'oeuvre de Tolkien se doit d'avoir lu pour mieux appréhender celle-ci.
Dans la continuité, il se trouve que l'on m'a offert Le livre des contes perdus, j'espère trouver le temps de le lire cette année. 

Chronique de Roanne
 

How to love de Katie Cotugno

Année d'édition : 2014
Edition : pocket jeunesse
Nombre de pages : 361
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Reena aime Sawyer depuis toujours. Lorsque ce dernier quitte, sans prévenir, leur petite ville de Floride, la jeune fille est enceinte. Meurtrie, elle découvre grâce à leur fille, Hannah, que l'amour revêt de multiples formes. Un jour, Sawyer revient.













Dès les premières pages, nous rencontrons Reena, dix-huit ans, et sa fille de deux ans Hannah. Leur vie va être bouleversée par le retour de Sawyer, le père d'Hannah, parti il y a plus de deux ans sans prévenir Reena. Le roman alterne entre leur histoire d'il y a deux ans et le présent. Comment ont-ils fini ensemble ? Pourquoi Sawyer est-il parti sans un mot ? Comment Reena, à l'époque jeune fille de seize ans, a fait face à cet abandon alors qu'elle était enceinte ? Comment l'a-t-elle vécu alors qu'elle avait d'autres projets comme aller à la fac ? Ses parents l'ont-ils soutenu ?

Les chapitres sont courts et il y a une alternance de chapitres entre "avant" (il y a deux ans) et après (dans le présent). J'ai beaucoup aimé cette façon de faire qui donne du rythme à la lecture. J'ai également apprécié la plume de l'auteur qui est fluide et addictive. Je dois avouer avoir lu ce roman en peu de temps, sans pouvoir le lâcher.

J'ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman, même si je suis un peu déçue car j'ai ressenti un peu trop un côté "jeunesse". Je pense que cela vient du caractère de Reena. Reena est encore jeune et ne sait pas vraiment ce qu'elle veut. Elle a un petit ami qui l'a beaucoup aidé depuis la naissance d'Hannah, un petit ami qui l'aime, qui est honnête et ne l'a pas abandonnée. Mais dès lors que Sawyer réapparaît, alors qu'elle dit lui en vouloir et ne jamais lui pardonner, on sent qu'elle l'aime encore et on sait qu'elle le choisira. Mais, avant qu'elle le sache, elle passe un peu de temps à faire sa girouette. Elle manque de maturité à ce niveau là. Mais c'est une jeune femme courageuse puisqu'elle a refusé l'avortement et choisi d'avoir Hannah alors qu'elle n'avait que seize ans, et cela malgré que son père lui en voulait énormément d'être tombée enceinte et de ne pas donner suite à ses projets (voyager, aller à la fac...). C'est une situation qui l'a endurcie et rendue plus mature sur certains points. C'est d'ailleurs une très bonne maman.

Pour conclure, même si la romance est banale et prévisible, il s'agit néanmoins d'une lecture agréable, sans prise de tête, qui m'a détendue, et qui vise un public d'adolescents.

Je  remercie Louve, Mort-Sûre ainsi que les éditions Pocket Jeunesse pour cette découverte dans le cadre d’un partenariat.

Chronique de Titisse

Animae, tome 3 : Le Cauchemar du chien de Roxane Dambre

Année d'édition : 2014
Edition : le livre de poche
Nombre de pages : 408
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
« Vous ai-je déjà parlé de mon talent pour me fourrer dans des situations invraisemblables ? Eh bien, ça se confirme. Il y a 48 heures une folle m’attachait sur une table de dissection, et voilà qu’aujourd’hui je découvre des Chalcrocs, nos ennemis ancestraux, en train de repérer les adresses parisiennes de tous ceux de mon peuple. Nous sommes en danger. Les plus faibles d’entre nous vont être évacués. Du coup, le jour, je bosse sur une de mes enquêtes étranges pour les services secrets, et la nuit, je pars en chasse ! Est-ce qu’un jour je pourrai passer une soirée tranquille avec mon fiancé ? Je mords le premier qui dit non ! »
Lou, 22 ans, vient d'être promue au sein du département de Recherche sur l’Inexplicable de la DCRI, les services secrets français. Ses équipiers, Arthur le hacker déjanté comme Isabelle la scientifique glacée, ne savent pas tout d’elle : même si elle a l’air d’une jolie blonde un peu fragile, la vraie nature de Lou est animale, elle se transforme à volonté. En panthère, de préférence. Le seul au courant est le beau Joshua, son fiancé-capitaine, autour duquel d’ailleurs tourne une nouvelle agente un peu trop jolie…


Un troisième tome bien plus abouti que les 2 premiers opus ; du rythme, du suspens et des révélations sont à l’honneur. Enfin, la série se pose, se densifie et s’affirme davantage.
Lou, Daierwolf de son état, se remet à peine de son expérience malheureuse avec une ancienne collègue névrosée de science qui a coûté la vie de deux personnes de son équipe et la démission de son responsable. Par ailleurs, des Chalcrocs d’un nouveau genre font surface et semble préparer une terrible vengeance contre son peuple.  A côté de cela, de mystérieux OVNIS lumineux entraînent une vive panique dans la capitale où les habitants développent une terrible phobie de l’eau…
On retrouve donc avec plaisir Lou et son sexy Capitaine Levif mais on s’attache surtout au personnages secondaires ; son équipe de choc : Arthur, le petit génie et Isabelle, la physicienne au sourire de requin ainsi que le Lieutenant Benjamin équipé d’un bras high tech depuis son amputation. L’équipe du département des mystères a vu quelques changements, entre la mort de deux d’entre eux suite à la trahison de Mona et la démission de leur responsable, ils ne sont plus que 3 pour assurer toutes les résolutions d’énigmes qui leur sont apportées. Lou a été promue, elle est devenue la numéro 2 du département et gère d’une main de maître ses nouvelles responsabilités. Par ailleurs, on en apprend davantage sur les vraies identités d’Arthur et d’Isabelle qui semblent lier plus qu’on se l’imagine ; le petit Pirate est égale à lui-même, craintif, plein d’imagination , un brin névrosé, parfois trop enfantin mais toujours aussi futé et ingénieux. Isabelle est toujours aussi secrète, froide et tyrannique et inspire crainte et respect mais sous cette image négative, elle aspire à protéger les membres de son équipe et plus particulièrement le petit génie. Quant au lieutenant, sa relation complice avec Arthur apporte quelques moments hilarants, ses deux facettes entre son personnage d’agent secret et sa véritable personnalité jonglent astucieusement et apportent beaucoup d’énergie et d’empathie pour ce personnage plutôt charismatique. On sent qu’il est cependant un peu dérouté par la nouvelle recrue de l’équipe du Capitaine, la jolie Agathe, petite jeune femme pleine d’entrain et très efficace dans son rôle d’agent secret, qui a jeté son dévolu sur le lieutenant qu’elle drague très ouvertement. Cette dernière entraînera d’ailleurs quelques jalousies excessives chez Lou qui ne verra pas d’un très bon oeil que ses performances professionnelles plaisent autant à son mâle. Du côté Daierwolfs, Camille prend également du galon au sein de la race et a par ailleurs le béguin pour une jeune humaine… D’autres petits nouveaux dont on entendait parler de part leur retrait, les fameux daierwolfs itinérants, font leur apparition. Vous l’aurez compris ce tome est très riche d’un point de vue développement des personnages mais aussi par l’apparition de nouveaux.
Concernant l’intrigue de fond, le mystère Chalcroc s’épaissit et n’annonce rien de bon, ces derniers semblent s’être « améliorés » de bien des manières et s’organiser pour nuire aux Daierwolfs, nous sommes à l’aube d’une guerre entre métamorphes qui promet d’être passionnante. Enfin, l’énigme extra-terrestre est très intelligemment menée, faisant intervenir les services secrets les plus puissants étrangers, et trouve une résolution très surprenante…
Quant au style de l’auteure, il n’est plus à présenter, Roxanne Dambre a une plume fluide qui se lit très facilement. Elle offre comme à son habitude un roman pétillant et divertissant mais nettement plus abouti et réfléchi ici, autant j’étais un peu sur la réserve sur les deux premiers, autant ce tome m’a enthousiasmée et réconciliée avec le genre.
En bref, un nouveau tome qui tient toutes ses promesses et qui apporte son lot de révélations comme de nouvelles interrogations qui devraient trouver des réponses dans le prochain tome. L’univers de la série est bien posé, il ne reste plus qu’à savourer les actions, les énigmes et les personnages excentriques !


Je remercie Louve et les éditions Le livre de poche pour ce partenariat.
 
Chronique de Walkyrie

mardi 6 janvier 2015

Mauvais garçon de Laurent Bettoni

Année d'édition : 2014
Edition : don quichotte
Nombre de pages : 305
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
« Premier de la classe le jour, bad guy la nuit. Cette dichotomie aurait de quoi rendre schizo n importe qui. Mais Thomas a tenu bon toutes ces années, convaincu que bientôt plus rien ne l obligerait au grand écart. Que bientôt il n aurait plus à composer avec sa part sombre. [...] Il se faisait penser à Superman quand il quitte sa tenue de héros pour revêtir les habits de Clark Kent. Sauf que sa tenue de combat à lui, c est un jogging de caillera dealer de beuh. » Meilleur élève de sa promo et diplômé en sociologie et philosophie politique, Thomas, 23 ans, se voit refuser stages en entreprise et emplois auxquels il postule. D autres lui passent devant, moins compétents mais mieux nés, des « fils de » qui disposent de réseaux d entraide dont Thomas est privé. Alors, en attendant de décrocher un vrai boulot qui lui permettrait de vivre une vie décente aux côtés de sa petite amie, Thomas bricole avec les gars de la cité, deal et autres matos tombés du camion, tout en aiguisant sa rancoeur. Si rien ne bouge, Thomas risque de prendre perpète en HLM : « horizon lointain limité » et de crever lentement dans sa cage de béton. Jusqu au jour où son directeur de soutenance, Louis Archambault star médiatique des sociologues politiques lui propose de venir l aider à gérer Ideo, un site d opinion qu il dirige anonymement sur le Darknet, réseau parallèle du web où la confidentialité et l anonymat sont de rigueur, octroyant une certaine impunité aux utilisateurs dotés de mauvaises intentions (trafic de drogue ou d armes, manuel de terrorisme, combats clandestins, service de tueurs à gage, etc.). Thomas. Et comprend rapidement la raison pour laquelle le professeur opère à visage masqué. Ideo propage des thèses extrémistes qu Archambault se garde bien de soutenir en public, et qui, de prime abord, interloquent Thomas. Simplement, par-delà ses idées dangereuses et discutables, l homme est aussi le seul à lui apporter une aide providentielle quand tous lui tournent le dos... Jusqu où l élève sera-t-il prêt à suivre le maître ?


Premier avis 2015 et premier gros coup de cœur. Je ne m'attendais pas du tout à lire une telle pépite lorsque j'ai découvert le synopsis. Merci au forum Mort-Sure et aux éditions Don Quichotte pour ce partenariat qui m'a permis de découvrir Laurent Bettoni et son "Mauvais Garçon".

Cette histoire m'a vraiment prise aux tripes du début à la fin. Il faut dire qu'on a pas a attendre longtemps avant d'être plongé dans l’intrigue puisque, dés le premier chapitre, le héros, Thomas, se fait courser entre les immeubles de sa cité par un policier qui vient de le prendre en flagrant délit de vente de drogue. Quelle entrée en matière angoissante alors que je connaissais à peine le personnage... tout en y étant pourtant déjà très attachée! Pour ma défense, je dois dire que Thomas est particulièrement charismatique. Ensuite je n'ai pas pu m’arrêter de lire avant d'avoir tourné la dernière page. Whaou! Je ne m'attendais pas à ce que l'auteur emmène son personnage aussi loin. Et puis il n'y a pas un seul temps mort. Les actions se suivent et prennent de plus en plus d'ampleur sans me laisser l'occasion de m'ennuyer une seule seconde. Le top! Mais plus encore que l'action principale autour du site d'Ideo qui laisse libre court à des bavardages extrémistes et révolutionnaires sous couvert de l'anonymat du darknet, c'est l'évolution psychologique de Thomas qui est passionnante/troublante. Rongé par l'ambition de délaisser sa misérable existence pour gagner de l'argent et vivre dans de meilleures conditions, le jeune homme ne se rend pas compte qu'il "vend son âme au diable". Car influencé par son mentor à qui il voue une admiration sans bornes (voir même une attirance sexuelle), Thomas va petit à petit oublier d'où il vient, dénigrer son entourage et abandonner ses valeurs pour devenir un individu bien pire que ceux qu'il critique dans ses publications sur Ideo. Manipulation, violence, came, mensonges et paranoïa deviennent son quotidien. Mais à quel prix? Pas sur que l'avenir idéale promis par son ancien professeur le rende plus heureux et respectable... Tout ne serait-il pas qu'Utopie? Plus que jamais le dicton suivant prend tout son sens : "L'argent ne fait pas le bonheur".

La plume de l'auteur est terriblement saisissante puisque Laurent Bettoni réussit à adapter son écriture en fonction de ses personnages. Tantôt familière quand l'action se passe dans la cité, avec des dialogues à la caillera particulièrement crédibles. Tantôt soutenue quand il fait parler politique et justice au professeur Archambault. Vraiment bluffant! Et puis les émotions son vraiment présentes malgré une écriture à la troisième personne qui d'habitude me laisse de marbre. Là j'ai souffert avec Thomas quand il se fait humilier publiquement par ses responsables de stages, j'ai été blessée jusqu'au sang lorsqu'il se fait battre sans pouvoir justifier l'échec d'une mission, j'ai hurlé sa rage en découvrant certaines vérités que je n'avais pas vu venir et j'ai aussi pleuré à travers ses yeux quand tout s'écroule... Que dire de plus à part que j'ai tout simplement adoré.

Je ne ferais pas une analyse de la politique et des défaillances de notre système abordées dans ce livre puisque je n'y connais absolument rien et que je ne m’intéresse pas du tout à ce sujet, mais mon ressenti en sortant de cette lecture est que les hommes sont capables d'actes odieux et en total désaccord avec leur personnalité lorsqu'ils sont influencés par l'amour ou l'ambition...

La dédicace sur la première page est totalement vraie : Thomas est un mauvais garçon qui gagne à être connu. Il me tarde maintenant de me pencher sur un autre garçon sorti de l'imaginaire de Laurent Bettoni : Arthus Bayard.

Chronique de Yezahel

Nocturne de Richard Montanari

Année d'édition : 2014
Edition : Pocket
Nombre de pages : 672
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
1er novembre 1990. L'inspecteur Byrne pénètre sur sa première scène de crime. Le Nocturne en sol majeur de Chopin emplit la pièce ou la célèbre violoncelliste Christa-Marie Schönburg attend, près de son instrument maculé de sang, son arrestation.
1er novembre 2010. Un tueur, « l'homme aux échos », sème des cadavres sur des lieux déjà marqués par des crimes passés – des crimes non résolus.
Et la clé de cette partition sanglante pourrait bien être la violoncelliste dont la musique funèbre hante toujours l'esprit de Byrne, vingt ans plus tard...


Montanari réalise avec Nocturne un coup de maître. Bluffant."Madame Figaro. Ces quelques mots en quatrième de couverture résument parfaitement mon ressenti en sortant de la lecture de ce thriller qui méle scènes de crime assez gore,  grands noms de la musique classique et une psychologie poussée des personnages. Whaou! Merci au forum Mort-Sure et aux éditions Pocket pour ce partenariat qui m'a permit de découvrir un auteur aussi talentueux.

Le plus gros point fort à mes yeux : la plume de l'auteur. L'écriture est très agréable, rythmée et  parsemée d'allusions à des séries, des films, des morceaux de musiques,... Le tout parfaitement adapté au genre thriller avec une immersion dans le quotidien de la police criminelle de Philadelphie. Le top. Et puis Richard Montanari réussit à faire entrer son lecteur dans l'histoire grâce à l'utilisation de plusieurs point de vue. Celui de Kevin Byrne, l'inspecteur et héros de ce roman (Un homme respecté par ses collègues mais qui cache sa mélancolie et son coté torturé par des insomnies), Jessica sa partenaire de terrain mais aussi amie (Cette jeune femme représente l'efficacité et la ténacité de la jeunesse sur un fond de tristesse face à certaines épreuves de la vie), et le sérial killer (Complétement fou mais qui exprime ses envies de meurtre en poésie musicale).

L'intrigue peut paraitre un peu longue à se mettre en place, mais au final tous les petits éléments laissés ici et là sont utiles à l'assemblage du puzzle qu'est cette enquête particulièrement originale. J'ai vraiment aimé les idées de l'auteur et sa manière de me retourner la tête à chaque nouvelle piste qui m'emmenait à accuser tel ou tel personnage avant de revenir sur ma théorie quelques pages plus tard. Heureusement que je n'ai pas choisie de faire carrière dans la police sinon je pense que j'aurai envoyé en prison bon nombre d'innocents.

Les derniers chapitres m'ont vraiment tenus en haleine entre angoisse et découvertes surprenantes alors que je réussissais enfin à associer toutes les preuves pour mettre un nom au meurtrier. Richard Montanari réussit d'ailleurs à rendre crédible la folie démoniaque d'un personnage qui pourtant semble au dessus de tout soupçons. J'adore.

Il me tarde maintenant de me pencher sur les autres thriller de cet auteur avec qui j'ai passé un excellent moment de lecture.

Chronique de Yezahel

Une aventure d'Alexia Tarabotti, Le Protectorat de l'ombrelle, tome 5 : Sans âge de Gail Carriger

Année d'édition : 2014
Edition : le livre de poche
Nombre de pages : 333 pages
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Lady Maccon est en pleine béatitude domestique. Une béatitude à peine troublée par la fréquentation de quelques loups-garous de la haute société et celle du second placard préféré d'un vampire, sans oublier un bambin précoce ayant des dispositions incontrôlables au surnaturel...

Mais Alexia vient de recevoir un ordre qu'elle ne peut ignorer. Avec mari, enfant et famille Tunstell au complet, elle embarque à bord d'un bateau à vapeur pour traverser la Méditerranée. Direction l'Egypte, une terre qui pourrait bien tenir en échec l'indomptable Alexia. Que lui veut la Reine vampire de la ruche d'Alexandrie ? Pourquoi un ancien fléau s'abat-il de nouveau sur le pays? Et comment diable Ivy est-elle devenue du jour au lendemain l'actrice la plus populaire de tout l'Empire britannique?
 

 


 
Alexia tente de jongler entre sa nouvelle vie de mère, de femme et d'amie. La vie n'est plus de tout repos depuis que sa fille a montré qu'elle avait des compétences gênantes pour les surnaturels. Et lorsqu'une reine des vampires en Égypte demande à les rencontrer, Alexia ne peut refuser et décide de camoufler cette entrevue grâce à Ivy et sa troupe de comédiens pour y faire une représentation de leur nouveau spectacle.

Ce dernier opus du protectorat de l'ombre conclut la série avec brio. On y retrouve notre pétillante Alexia qui cette fois-ci doit gérer une dernière rencontre décisive pour son futur et celui de certains de ces amis. J'adore ce personnage pour son caractère bien trempé, mais surtout par rapport à la relation qu'elle a avec Maccon. Ils sont toujours aussi amoureux l'un que l'autre sans tomber dans la mièvrerie, eh bien oui Lord Maccon est un alpha et surtout il a de la classe. Ce couple atypique fonctionne toujours aussi bien. 

L'humour est beaucoup moins présent que dans les épisodes précédents, on sent que nous voici arrivés au dénouement de cette saga fantastique et l'on voit très bien l'évolution des personnages, même les secondaires. Tous sont parvenus à devenir des personnages clefs qui ont leur importance. Biffy par exemple évolue grandement et il apporte une touche de fraîcheur à l'univers de Gail Carriger.

Que dire du nouveau personnage en la personne de la petite fille d'Alexia ? Les passages qui la mettent en scènes sont très drôles et nous font toujours rire. Pauvre enfant qui subit sa nature exceptionnelle et qui rend les gens fous autour d'elle !

J'ai trouvé que l'intrigue pour un dernier tome était un poil en dessous des précédents opus, mais c'est forcément le cas puisque l'auteur clôture sa saga et tente d'apporter une finalité à chaque situation qu'on a découverte.

En bref, l'une des meilleures sagas du genre que j'ai pu lire. Drôle, innovante et attachante, c'est avec regret que j'ai refermé ce dernier opus dont la saga m'a tant marquée.
 
Chronique de Louve

Que ta chute soit lente de Peter James

Année d'édition : 2014
Edition : fleuve édition
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
La star américaine Gaïa Lafayette va tourner dans une superproduction à Brighton. Cela n'enchante guère Roy Grace chargé de la protection de l'actrice qui compte sur ce rôle pour être nommée aux Oscars. Avant d'arriver sur les lieux du tournage, Gaïa échappe à une tentative de meurtre. Le fan épie son idole.









Cela faisait un petit moment que je ne m'étais pas plongée dans un thriller et encore plus dans un Peter James . C'est pourquoi je remercie énormément Louve du forum Mort-Sure pour ce partenariat. C'est donc avec beaucoup d'impatience et d'envie que je me suis lancée dans les nouvelles aventures de Roy Grace.

Comme dans les livres de l'auteur précédemment lus, on est tout de suite plongé dans le coeur du sujet :) un fan veut tuer une célébrité. J'adore toujours autant la plume de l'auteur mais aussi la mise en page du roman. Des chapitres courts alternant les différents points de vue de tous les personnages principaux, cela donne du rythme et du suspens à l'histoire.

Pour ce qui est des personnages, j'ai toujours autant aimé le personnage de Roy, fidèle à lui même (il va au bout de ce qu'il entreprend) et le couple qu'il forme avec Cléo (même si on la voit peu) malgré l'ombre surprenante qui plane sur eux et leur futur bébé. La suite promet d'être surprenante et mouvementée. Malgré une histoire policière bien présente, l'auteur a su intégrer différentes intrigues plus personnelles à certains personnages. Ce qui fait que l'on se pose énormément de questions.

Pour ce qui est du dénouement, je me doutais de certaines choses mais je ne savais pas exactement qui était concerné donc ça a été la surprise.

Enfin, pour finir, je vais parler de la couverture que j'aime vraiment beaucoup, avec ce jeu de transparence entre la rose et le monument.

En conclusion

En bref, tous les ingrédients d'un bon thriller sont réunis : meurtre, intrigue, suspens. Je le conseille vivement à tous les fans du genre. Je n'ai qu'une hâte, c'est de connaitre la suite !!

Chronique de Lovereadandbooks

Liavek de Megan Lindholm

Année d'édition : 2014
Edition : Actu SF
Nombre de pages : 288
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Dans la majestueuse cité portuaire de Liavek, les habitants reçoivent une dose de « chance » chaque année, le jour de leur anniversaire. La plupart des gens ne peuvent utiliser ce pouvoir, seuls les sorciers ont appris à le manipuler, souvent à leur propre profit. Kaloo, une jeune orpheline, sent qu’elle pourrait apprivoiser et développer sa « chance », mais comment faire alors qu’elle ignore sa date de naissance ? Taraudée par cette question, elle consulte un mage pour tenter de lever le voile sur ses origines. Commence pour elle une quête initiatique qui l’emmènera sur des sentiers dangereux.Certains mystères devraient rester dans l’ombre...



Liavek est une cité portuaire où chaque habitant reçoit à chacun de ses anniversaires une dose de chance. Encore faut-il savoir sa date de naissance pour l'utiliser du mieux possible. Pour les sorciers, cette chance est simple à utiliser et ils n'hésitent pas à en faire ce qu'ils en veulent. Mais pour d'autre comme Kaloo, la chance ne lui sourit pas puisqu'elle ignore sa date de naissance ayant été trouvé bébé par un couple qui finit par l'élever. Lorsqu'elle croise la route de L'Ferrti, le sorcier lui propose de l'aide en échange de plusieurs services. Kaloo va accepter tout en se méfiant du vieil homme. Cependant, grâce à lui, elle va en apprendre beaucoup plus sur elle que ce qu'elle pensait.

Liavek c'est un univers déroutant et magique. Déroutant parce qu'en lisant les nouvelles que composent ce recueil on a beaucoup de mal à se dire qu'elles ont été écrites par des auteurs différents. Chacun utilise la cité comme point d'attache et y fait vivre ses propres personnages, mais le tout avec justesse et cohérence. Megan Lindholm nous propose de découvrir Kaloo, une orpheline qui aimerait en savoir plus sur ses origines. Steven Burst lui a choisi de présenter un autre personnage clef le comte Dashif, le bras droit de son éminence écarlate, homme craint par beaucoup, mais séducteur avec les femmes.

Les nouvelles sont tantôt écrites par un seul auteur, parfois par deux et enfin la dernière est écrite par trois auteurs. Cependant, je dois bien reconnaître la qualité de la plume de chacun des auteurs. Megan Lindholm alias Robin Hobb fait partie de ces auteurs pour lesquels je plonge tête baissée dans leurs ouvrages, sachant d'avance à quel point je vais aimer. Et ce fut le cas, même si je n'ai pas spécialement retrouvé la complexité des personnages de l'auteur dans ces autres sagas. Ici Kaloo est simple et naturel, facile à comprendre, elle n'a pas de grandes ambitions. Je possède d'ailleurs d'autres ouvrages écrits par Megan Lindholm et Steven Burst, voilà donc qui me donne vraiment très envie de les lire au plus vite.

L'univers est assez facile à comprendre et même si ce sont des nouvelles, elles ont une réelle connexion entre elles. L'intrigue est bien là et l'air de rien, on a plutôt la sensation de lire un roman plutôt que six nouvelles. On apprécie le tout, ce n'est pas difficile à lire, bien au contraire et chacun y trouvera son compte dans le sens où c'est assez simple à comprendre une fois la seconde nouvelle dévorée.

En tout cas, pour ma part, ce fut une très bonne lecture comme je m'y attendais de la part de Megan Lindholm. De plus, la couverture est juste magnifique !  

Chronique de Louve