lundi 20 janvier 2014

Dies Irae de John C. Patrick

Année d'édition : 2013
Edition : Midgard
Nombre de pages : 224
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
En 1956, dans les Aurès, un commando massacre tout un village.
En 1979, trois policiers maquillent le meurtre de deux jeunes gens.
En 1996, à Angers, trois policiers sont exécutés à peu d’intervalle.
Pour le commissaire Costa Pedritis, il s’agit d’identifier le coupable avant qu’il ne frappe à nouveau. Le passé n’oublie jamais, et la vengeance est un plat qui se mange froid…









Une histoire de vengeance sur fond de polar mêlant politique et terrorisme.

On démarre notre histoire à la fin des années 50 alors que la décolonisation algérienne bat son plein, les soldats français torturent, violent et massacrent un village entier oubliant un enfant survivant apeuré. Puis, on se retrouve à Marseille fin des années 70, une bavure policière laisse deux familles endeuillées. Enfin, de nos jours à Angers, les trois policiers de Marseille se font assassiner les uns après les autres après avoir cité le "Notre Père". Le lieutenant Costa Pedritis est chargé de l’enquête.

Un roman au suspens et aux révélations surprenantes qui brille par ses références géopolitiques maîtrisées et une intrigue qui parfois nous échappe ; un subtil mélange de services secrets, de conspiration, de "non dits", de manipulation sociétaire et de réflexion sur les problèmes géopolitiques actuels.

L’auteur a effectué un beau travail de vocabulaire et de recherche, on sent sa maîtrise. Son écriture est fluide et très agréable à lire. Le texte est recoupé de petits paragraphes narrés par chacun des personnages, ce qui dynamisent le récit. Le tout est agrémenté d’annotations pour nous expliquer les termes et sigles spécifiques. La compréhension du texte n’en est que plus aisée. Par ailleurs, les personnages sont relativement tous bien individualisés et présentent des caractères bien définis ; Costa Pedritis, le lieutenant chargé de l’enquête, est directif, intelligent et a un bon instinct de flic. Gerber, professeur de Philosophie adepte du boudhisme et de la zénitude, maîtrisant les Arts Martiaux est un être froid, méthodique et mystérieux. Karim Ouslemane et Marika, le couple maghrébin ont subi les menaces intégristes pour leur "occidentalité". Enfin les terroristes sont présent sous forme d’un groupuscule infiltré dans la société française. L’œuvre du roman est de lier intimement tous ses protagonistes, qui a première vue n’ont aucun lien, dans l’enquête.

L’histoire n’est pas précipitée mais plutôt bien maîtrisée et bien amenée malgré le faible nombre de pages du roman. Le dénouement est déconcertant et fait appel à notre imagination.

Enfin, un petit mot pour Némo Sandman pour le graphisme de la couverture. Elle est juste sublime et reflète bien l’atmosphère de l’ouvrage.

Bref une lecture originale sans fausses notes et très justement calibrée. A lire tout simplement.
 
Chronique de Walkyrie

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