lundi 23 décembre 2013

Mystic city tome 1 de Théo Lawrence

Année d'édition : Janvier 2014
Edition : Pocket jeunesse
Nombre de pages :
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture : 
Aria Rose, la plus jeune héritière d’une des deux plus puissantes familles rivales de Mystic City, se retrouve promise à Thomas Foster, le fils des pires ennemis de ses parents. Leur union est sensée mettre fin à des décennies de vendetta politique, et réunir les habitants des Aeries, la classe dominante de la ville, contre les Mystiques bannis qui errent et fomentent dans ses bas-fonds.
Mais Aria ne se souvient pas être tombée amoureuse de Thomas ; de fait : elle se réveille un matin avec de grandes zones d’ombres dans sa mémoire. Et elle ne parvient pas à comprendre pourquoi ses parents auraient accepter de s’unir aux Foster en premier lieu. Quand Aria rencontre Hunter, un rebelle et séduisant Mystique des bas-fonds, elle commence à retrouver des bribes de souvenirs, et comprend qu’il détient la clé de son passé.
Les choix qu’elle sera amenée à faire sauveront ou condamneront la ville – et sa propre existence.


Aria Rose est l'héritière de l'une des plus puissantes familles des Hauteurs de Mystic City. La jeune femme est élevée entourée de richesse et d'insouciance, tandis que dans les Bas-Fonds, les pauvres et les mystiques meurent de faim et sont drainés pour permettre aux riches des Hauteurs de se protéger. Mais la jeune fille a perdu la mémoire après une overdose dont elle doute de la véracité. Fiancé à Thomas Foster, l'héritier de la famille ennemie de ses parents, la jeune femme commence à douter sur le bien fondée de cette relation. Lorsqu'en plus elle fait la connaissance de Hunter, un rebelle des bas-fonds, Aria tente par tous les moyens de retrouver la mémoire. Mais certaines choses doivent rester oubliées !

Mystic city est un roman troublant. La lecture s'est faite en demi-teinte, dans le sens où parfois je le lisais avec ennui et à d'autres, je ne pouvais plus le lâcher. Ce premier opus d'une saga de science-fiction jeunesse a de bons points, mais aussi de moins bons points.

L'auteur a choisi d'utiliser Aria en tant que narrateur pour nous plonger plus rapidement dans son monde et dans son quotidien. Du coup, et dès le début, on sait que quelque chose ne va pas concernant son overdose au « stic» une drogue très dangereuse. Car Aria ne semble pas être la jeune femme délurée et aussi insouciante que le laissent penser ses proches. La demoiselle semble en effet douter de la sincérité de ses propres parents concernant son overdose, puisqu'elle-même avoue ne pas prendre de drogue et n'avoir aucun souvenir de ce moment. On s'attache très vite à Aria qui est coriace et courageuse même si elle se voile au début beaucoup la face vis-à-vis de certaines personnes qui lui sont proches. J'ai trouvé l'évolution de sa relation avec Hunter touchante et réussie en général et l'on prend plaisir à suivre ce couple maudit, qui n’est pas sans rappeler Roméo et Juliette.

Concernant l'univers du roman, là aussi, j'ai été conquise. Mélange subtil de technologies et de magies, Mystic City est un bon roman de science-fiction qui trouvera très vite son public, fan de dystopie ou non. Les Hauteurs sont réservées à l'élite, aux riches qui n'ont aucun pouvoir magique et qui gouvernent en ne pensant qu'à eux et à leur famille. La pauvreté n'y existe pas et l'on saisit de suite à quel point la jeunesse y est insouciante et délurée. Drogue, alcool, soirée, tromperie, toute la jeunesse dans sa splendeur est décrite dans ces Hauteurs tandis que dans les bas-fonds, les rebelles et les mystiques se cachent et tentent de survivre. D'ailleurs, c'est une très bonne chose d'ajouter une touche de magie à cet univers déjà intéressant. Cela apporte une dose de piquant et évite de donner un côté trop déjà vu à l'intrigue. Passer au travers des murs, soigner les blessures, revêtir l'apparence de quelqu'un d'autres, voilà quelques exemples de pouvoirs que possèdent les mystiques et ils enchanteront bon nombre de lecteurs.

Maintenant, j'ai tout de même trouvé que quelques points me gênaient. Tout d'abord, le roman est beaucoup trop prévisible. Que ce soit la raison de la perte de la mémoire d'Aria, ou sa véritable histoire d'amour, on le sent venir à des lieux et la surprise n'est plus là. Il aurait été plus judicieux d'apporter une forte dose de suspense, pour nous éviter de nous dire que tout ça on l'a vu venir ! J'ai également trouvé certains personnages stéréotypés et trop excessifs dans leur comportement pour leur donner le mauvais rôle. Thomas par exemple a tout du beau garçon de bonne famille qui ne fait qu'agir dans l'intérêt de sa famille, et cela ne le gêne absolument pas. Un charisme d'huitre à mes yeux pour un personnage sans saveur. Même les parents d'Aria sont trop excessifs dans leur comportement vis-à-vis de leur fille. Cela les rend inhumains et peu crédibles à mes yeux. (Le sort du gondolier par exemple désigné au hasard et qui subit les foudres du paternel, j'ai trouvé ce passage inutile et de trop.)

Au final, je dirais que Mystic City reste un bon premier tome et qui pour une fois laisse disparaitre des personnages qui semblaient importants en vue d'une suite beaucoup plus mouvementée. Une histoire qui trouvera très vite ses lecteurs parce qu'elle possède de très bons ingrédients, même si elle souffre d'une certaine prévisibilité.
 
Chronique de Louve

Le Piano Aphone de Pierre BENAZECH

Année d'édition : 2013
Edition : Lune-écarlate
Nombre de pages : 136
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Si vous n’avez jamais contemplé de coucher de soleil sur Mars ou encore pêché dans un lac en papier. Si vous n’avez jamais eu l’occasion de discuter musique classique avec un fantôme ou de voler le vaisseau spatial du père Noël. Si vous n’avez pas de machine à écrire les rêves sous votre oreiller ou de séchoir à larmes dans votre salle de bain pour eff acer vos chagrins. Si vous n’avez jamais rencontré de cigale violoniste ou de chocolatier itinérant. Si vous vous demandez qui a bien pu grignoter la lune. Si vous ne connaissez personne qui aime assez les bonbons pour avoir des larmes sucrées. Si vous n’êtes pas encore au courant que l’on installe des hôtels dans les anacondas ou encore si vous ne savez pas à quoi peut bien servir un piano aphone.



Avant tout, je trouve la couverture de ce roman très belle, très simple et légère ! En quelque sorte à l’image du roman, mais pas entièrement.

Lorsque l’histoire débute, nous suivons Pierre qui va prendre le train, début très banal quand on pense que je prend le train minimum 2 fois par semaine je trouvais ca peu original, et puis en entrant plus profondément dans l’histoire, je me suis mise à la place de Pierre, regarder par la fenêtre pendant le voyage et rêver c’est ce que je fais lorsque je ne lis pas ou que je ne dors pas
.
Cependant, à la suite de ce début plutôt banal, on entre dans une histoire aux allures fantastiques, avec des rencontres plus belles les unes que les autres.

Comme à mon habitude, malheureusement, je n’ai pas su m’attacher aux personnages, le temps passé avec eux était trop court, mais j’ai su apprécier le voyage de Pierre et ses nombreuses découvertes et rencontres que nous offre l’auteur car cela faisait vivre l’histoire au maximum.

Par rapport à la couverture légère, elle est pour moi en contraste avec un style d’écriture plutôt poétique, imagé mais pourtant très rapide je trouve. Il y avait beaucoup de virgules, de petites phrases et j’ai trouvé le style trop sec de ce fait, comparé à la magie de l’histoire. Ainsi j’ai eu parfois du mal avec la plume de l’auteur.

Mais au contraire, certains passages sont très beaux, j’en ai beaucoup apprécié la lecture et j’ai su m’immiscer dans l’histoire facilement.

Je vous conseille cette petite nouvelle qui mérite d’être connue, et merci au Forum mort Sure et aux Editions Lune Ecarlate de me l’avoir fait découvrir. 

Chronique de Babynoux

Apocalypse Snow de Huguette CONILH

Année d'édition : 2013
Edition : Lune-écarlate
Nombre de pages : 26
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
J’ignorais pourquoi j’étais si loin de chez moi, j’avais seulement l’impression de m’être réveillé en plein chaos. Étrange sensation que celle de passer d’un jour à un autre sans garder le souvenir d’une aube ou d’un crépuscule. Je n’avais même pas un « avant » en mémoire, juste mes yeux ouverts sur un paysage de désolation.











Cette très courte nouvelle nous plonge dans une atmosphère pour le  moins déconcertante au début. Nous suivons le périple d’un homme et d’un enfant qui ne parle que par gestes. Nous ne connaissons ni leurs noms, ni leurs prénoms, ni leur âge. Nous savons qu’ils se sont réfugiés dans un petit endroit pour fuir quelque chose dehors qui les « pourchasse ». Mais je n’en dirais pas trop, cette nouvelle ne fait que 16 pages et je ne voudrais pas spoiler !

L’atmosphère de cette nouvelle est plutôt malsaine, plutôt noire et terrifiante. Elle dégage un effet de monde post-apocalyptique pour moi, un peu dans le style d’un roman dystopique mais en plus noir.

C’est à mon goût une nouvelle vraiment trop courte pour pouvoir s’attacher ou en apprécier les personnages, surtout lorsqu’on ne connait même pas leurs prénoms, cependant le style de l’auteur est vraiment original. Dès la lecture de la première phrase j’ai été happée par l’histoire et l’atmosphère de la nouvelle. J’ai beaucoup apprécié ce côté sombre dystopie. Et le style d’écriture est agréable à lire.

Cependant un petit point m’a dérangé, c’est la fin. Et oui, même si j’ai su apprécier l’histoire et son style je n’ai pas tout à fait compris la fin, j’en déduis des réponses grâce à mon imagination, mais je ne suis pas tout à fait convaincue d’avoir eu tous les éléments et qu’il y ait eu une chute. Il y a beaucoup de mystères dans cette nouvelle mais pour moi ils ne sont pas tous résolus à la fin et ça m’embête lol on va dire que je reste un peu sur ma fin de savoir clairement, de lire noir sur blanc le pourquoi du comment.

Malgré tout c’est une nouvelle que je vous conseille de lire, en quelques minutes c’est fait et elle est tout de même agréable à lire.

Merci à Louve du forum Mort Sure et aux Editions Lune Ecarlate pour cette découverte.  

Chronique de Babynoux

Les Chroniques de Susylee, Tome 1 : Les Poussières de l'Aube de Cathy Coopman

Année d'édition : 2013
Edition : Lune écarlate

Nombre de pages : 328
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : 24 mars 2012. C’est mon anniversaire ce soir. J’adore les anniversaires. Enfin, j’adorais avant, aujourd’hui je n’en suis plus aussi certaine, les temps changent et mes envies évoluent. Toujours est-il que celui-ci est particulier : je fête mes 102 ans !

La belle et jeune Susylee se réveille un soir sans aucun souvenir d’une vie d’avant. Un homme au teint pâle se présente comme son tuteur. Il va l’aider à composer avec sa nouvelle vie de vampire en suivant à la lettre les multiples règles liées à sa toute récente condition. Un parcours initiatique et chaotique de près de cent ans qui va redonner sens à son existence.




Une jeune femme se réveille dans une chambre luxueuse sans se souvenir de comment elle y est arrivée. Elle ne se souvient d’ailleurs pas de grand-chose. Pas même de son nom. Face à elle, un très beau jeune homme aux boucles blondes et aux grands yeux bleus. Il s’appelle Soriel et il dit être son tuteur. Elle ne comprend pas. Il refuse d’ailleurs de lui dire d’où elle vient et quant à son nom, c’est à elle de le choisir: elle optera pour Susylee. Elle découvre qu’elle fait désormais partie de la maison Arwel, maison dont les membres semblent presque tous avoir le même âge et se nourrissent de manière étrange… Tous leurs plats sont faits à base de sang frais. Hors de question pour Susylee d’y toucher! Pourtant, Soriel est formel: elle est désormais une vampire elle aussi, et doit commencer son apprentissage.

Je n’ai pas réussi à finir ce livre. J’étais pourtant volontaire: la couverture est magnifique et le résumé promettait des vampires à l’ancienne dans un univers victorien. On en est, à mon sens, bien loin. Certes, au début de l’histoire, nous sommes en Angleterre à l’époque victorienne. Mais mis à part les quelques descriptions de vêtements très appréciables par leur raffinement, on ne prend pas vraiment la peine de nous immerger dans cet univers. L’histoire semble du coup factice et le château dans lequel vit Susylee m’a plus fait l’effet d’un décor de cinéma que d’un réel dépaysement historique. Et surtout, tout passe très vite: on traverse des dizaines d’années sans vraiment s’en rendre compte et on arrive à la Première Guerre Mondiale avant d’avoir réalisé que l’on avait quitté l’époque victorienne et sans même que le ton ait changé.


L’intrigue m’a beaucoup trop souvent laissée sur ma faim, et ce n’est pas parce que je n’ai pas fini le livre. On annonce que Susylee doit procéder à son apprentissage. Mais sur le contenu de cet enseignement, rien ne nous sera dit. Qu’apprend-elle? Qu’y a-t-il à savoir de si difficile pour que cela nécessite des dizaines d’années avant d’être considérée comme majeure par la société vampirique? On ne voit presque jamais Susylee en situation d’apprentissage. On sait par exemple que les vampires peuvent “subjuguer” les humains afin de ne pas provoquer d’émeutes auprès d’eux, ce qui est d’ailleurs un des points forts du roman (la scène où Soriel “libère” de son influence la domestique humaine de Susylee est particulièrement bien tournée), et Susylee l’apprend en un clin d’oeil, rien qu’en essayant. J’ai eu l’impression de passer en permanence à côté de ce qui était important. Les vampires de ce roman manquent donc grandement de profondeur, de panache, on n’entre jamais vraiment dans leur monde. Il faut d’ailleurs un bon moment avant d’en voir un boire du sang ailleurs que cuisiné dans un entremet.


Le personnage de Susylee a été l’incompréhension de trop pour moi. Elle m’a plu au début: elle ne se laisse pas faire, notamment lorsqu’elle refuse de boire le sang. Mais j’ai du mal à concevoir qu’on accepte si facilement de n’avoir aucun souvenir de son passé, de se trouver entourée d’inconnus du jour au lendemain. Cela sonne faux pour moi. De plus, elle tombe très vite amoureuse de Soriel mais là encore, même si on nous dit que cela prend des années, on passe d’une étape à l’autre avec une vitesse assez déconcertante et je n’ai pas réussi à croire à cette relation qui m’a laissé un souvenir très superficiel. Enfin, et là je bloque complètement, c’est son langage qui m’a déçu: sans être vulgaire, il est souvent bien familier, oral, beaucoup trop proche du langage d’une jeune fille d’aujourd’hui, et ne colle pas du tout à ce qu’on veut nous faire comprendre du personnage et de son univers victorien. Je n’ai donc pas réussi du tout à accrocher à ce livre, à mon grand regret.


chronique de Mélusine

Fablehaven, Tome 1, Le sanctuaire secret de Brandon Mull

Année d'édition : 2013
Edition : Pocket jeunesse
Nombre de pages : 348
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :

Depuis plusieurs siècles, les créatures mythiques de toutes sortes se sont réfugiées dans un refuge caché nommé Fableheaven afin d'éviter leur extinction. Ce sanctuaire est une des dernières forteresses de la vraie magie. Enchantée? Absolument. Excitante? Certainement. Sécuritaire? Et bien, présentement, c'est plutôt le contraire. Kendra et son frère Seth ne savent pas que leur grand-père est le protecteur de Fablehaven. Dans les bois, les lois anciennes maintiennent un certain ordre parmi les trolls, les satyres, les sorcières, les lutins et les fées. Quand les règles sont brisées (Seth est un peu trop curieux pour son propre bien) les forces puissantes du mal sont libérées, et Kendra et son frères doivent faire face au plus gros défi de leur vie. Afin de sauver leur famille, Fablehaven et peut-être même le monde , Kendra et Seth doivent trouver le courage d'accomplir ce qui les effraie le plus.




Kendra, 14 ans et Seth, 11 ans, doivent aller chez leurs grands-parents qu'ils connaissent peu et ne voient jamais. Peu motivés par ce séjour chez des personnes qu'ils considèrent étrangères, ils appréhendent de s'ennuyer et pourtant ils seront loin d'être déçus. Ils vont découvrir un monde merveilleux plein de magie, peuplé de créatures fantastiques et d'être sombres...

Un petit mot sur la superbe couverture illustrée par Brandon Dorman qui nous met instantanément dans l'ambiance magique de ce livre.

Le point fort de ce roman est son contexte féerique et merveilleux. Fablehaven est un havre enchanteur peuplé de créatures toutes plus fantastiques les unes que les autres et plus ou moins bien intentionnées ; Fées, Naïades, Trolls, Satyres, Golem, Ogresse, Gobelins, Démon ou encore Sorcières. Ces êtres évoluent dans un environnement magique ; On s'imagine se perdre près du Lac des Naïades où de drôles d'êtres volants illuminent la nuit ou encore habiter la maison des grands-parents qui cachent des pièces secrètes et de drôle de créatures qui réparent la moindre choses cassées. C'est dépaysant, notre imagination est vivement sollicitée !

L'intrigue se met en place doucement, peut-être un peu trop, environ un tiers du livre est consacré à la présentation de l'histoire avant de vraiment démarrer. Ensuite, ça s'accélère et devient plus prenant même si le dénouement reste un peu facile et sans surprise.

Concernant les personnages, les secondaires me sont apparus plus intéressants que les principaux, un peu trop stéréotypés à mon goût pour ce genre de lecture. Je ne me suis donc pas particulièrement attaché à ces derniers :


  • Seth est un jeune garçon impétueux, désobéissant et aventurier, au moindre interdit, il n'hésite pas à outrepasser les règles, il est parfois même agaçant par sa désobéissance et ses actes ne seront pas sans conséquences importantes voire dramatiques.
  • Kendra, est une jeune fille sage sous tout rapport, obéissante, bonne élève, un peu naïve et qui manque parfois d'initiative. Elle prend de l'épaisseur sur la fin du roman et devient nettement plus intéressante quand elle prend des risques. C'est un personnage au potentiel assez fort de développement.
  • Grand-père Sorrenson a le rôle du paternaliste qui instaure des règles et des interdits, un personnage énigmatique dans ses dires et plein de secrets.


Je me suis donc davantage attachée à Lena, l'ancienne Naïade, parfois trop parfaite mais au passé très riche ou encore au Chasseur de Fée, Maddox, même s'il ne fait qu'une brève apparition. Ils sont bien plus originaux !

Le style de l'auteur est relativement fluide, bien écrit et adapté au public visé, la jeunesse. Les mots employés sont justes et simples, sans fioritures. C'est par ailleurs non dénué d'humour avec des rencontres farfelues et des actions inattendues...

En bref, c'est pour moi une lecture très jeunesse, sympa mais sans plus. Un livre au fond intéressant mais aux personnages principaux manquants de caractères et d'épaisseur, malgré tout, j'ai bien envie de me lancer dans la lecture du tome 2 pour me faire une opinion définitive. J'aimerai notamment connaître l'évolution de certains personnages et découvrir de nouvelles créatures. 
 
Chronique de Walkyrie

Le peuple des rennes -l'intégrale de robin hobb

Année d'édition : 2013
Edition : Pocket
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :

Une nuit, Tillu la guérisseuse décide de fuir avec son fils Kerleu, un enfant étrange tombé sous la coupe du chaman Carp, qui veut en faire son successeur. Au-delà de la toundra gelée, elle va planter sa tente dans une forêt lointaine et essayer de reconstruire leur vie. Mais Kerleu n'est pas un enfant facile. Au cours d'une vision, il a été approché par un loup à la fois effrayant et majestueux : il rêve alors de devenir « le frère du loup ». La mère et le fils sont découverts par une autre tribu à la suite d'un accident de chasse dont elle est rendue responsable. Heckram, l'aîné des chasseurs, accepte cependant qu'elle soigne le blessé. Tillu n'est pas insensible au charme d'Heckram, mais celui-ci doit bientôt épouser Ella. Or, un soir qu'elle est partie puiser de l'eau, Ella ne revient pas au campement. Inquiet, Heckram part à sa recherche et la découvre blessée, défigurée. Est-ce un animal sauvage qui a attaqué Ella... ou autre chose ?







Tillu est une guérisseuse. Mère de Kerleu, un enfant différent des autres et qui ne pensent pas ni n'agit comme il le devrait à son âge, la guérisseuse vit dans la peur constante devant les réactions des autres face à son fils. Lorsque Carp le chaman de son clan prend son fils sous son aile pour en faire un chaman et fait en plus comprendre à la jeune femme qu'elle devra le prendre pour époux rapidement, Tillu n'hésite plus et décide de s'enfuir avec son fils pour se protéger et le protéger lui. Fuyant de nuit, Tillu parvient à se trouver un endroit plus ou moins protégé et tente de chasser et d'assurer la sécurité de son fils comme elle le peut. Pendant l'une de ses chasses, elle rencontre deux étrangers, dont l'un d'eux se fait tirer une flèche dans le bras. La guérisseuse va donc très vite aller leur porter assistance afin de soigner cette blessure dont ils vont de suite penser qu'elle en est à l'origine. Mais Tillu, qui a du mal à comprendre ses hommes, va très vite se sentir à l'aise en leur présence, surtout qu'aucun des deux ne semble étonner par le comportement atypique de son fils. Et si enfin elle pouvait trouver une tribu qui les accepterait tous les deux tels qu'ils sont ?

Le peuple des rennes est une fois de plus un véritable bijou littéraire. Robin Hobb n'a pas son pareil pour nous créer des univers et personnages vraiment atypiques et attachants, au point que refermer l'une de ses sagas, c'est avoir la boule au ventre. C'est exactement l'effet que m'a fait ce roman. Je me suis plongée avec passion dans l'histoire de Tillu cette femme qui ne veut pas dépendre d'un homme parce qu'ils l'ont déjà trop fait souffrir par le passé et surtout parce que l'un d'eux l'a laissé avec un enfant particulier, un peu en retard dans son esprit et toujours dans la lune. Tillu qui pourtant apprécie de guérir les autres, préfère la solitude parce qu'au fond, elle n'a pas le choix. Les gens sont trop méchants avec son fils et n'hésitent pas à le repousser. Ce combat d'une mère pour protéger son enfant est sublime et l'auteur parvient à nous faire ressentir beaucoup de compassion et d'affection pour ce duo. Kerleu n'est pas un enfant méchant, au contraire. Il souhaite devenir chaman et reste persuadé que les esprits lui parlent et qu'ils l'ont choisi pour devenir un grand chaman. Même s'il possède une mémoire très courte et qu'il est tête en l'air, on ne peut que le prendre en admiration parce qu'il reste courageux et ne se fâche pas du comportement des autres envers lui. En même temps, on se demande s'il s'en rend compte, perdu dans sa bulle comme il l'est tout le temps.


L'évolution de nos deux héros ne se fera que grâce à la rencontre du peuple des rennes dont Heckram, un homme vivant lui aussi chez sa mère et qui va très vite se prendre d'affection pour Kerleu, à la grande surprise de Tillu. Heckram qui très vite va éprouver une certaine attirance pour la guérisseuse, mais va se révéler patient avec elle tout au long des pages de ce roman. Il souffrira également de la perte d'un être cher et ce passage m'a beaucoup touchée.


À côté de ce trio, il est inévitable de placer un mot sur bon nombre d'autres protagonistes qui font la force de l'ouvrage. Carp le vieux chaman par exemple. Cet homme vieillissant et profitant des autres pour s'enrichir. Il ne souhaite qu'une chose : soumettre Tillu et faire de Kerleu son apprenti, mais très vite on ressent beaucoup de haine pour cet homme, même s'il se montre plus ou moins bon avec Kerleu et qu'il offre un destin au garçon. Lasse, le compagnon et ami de Heckram est aussi un personnage intéressant. Doux, fidèle à ses proches, il sera toujours là pour épauler ses amis dans les moments les plus difficiles. Et que dire de Joboam cet homme avide de pouvoir qui n'hésite pas à faire du mal autour de lui dans le seul but de devenir le chef des hardes ? Violent, cruel, malsain c'est le personnage le plus complexe de l'auteur dans cette saga. On ne sait jamais ce qu'il veut et comment il va réagir, mais chaque fois sa haine nous surprend tout comme sa méchanceté. D'autres personnages sont tout aussi intéressants et Robin Hobb n'en laisse aucun pour compte, au contraire. Sans eux, le roman perdrait beaucoup de saveur, même si l'univers est incroyablement riche et intrigant. Ce monde nomade et froid, ces coutumes atypiques et cette histoire digne des plus grandes fresques littéraires nous plongent très vite dans un univers mélangeant habilement magie, illusion, trahison et amour.

Une grande œuvre, magistrale et menée d'une main de maître. Voilà pourquoi j'aime cet auteur, on ne ressort jamais indemne de ses ouvrages !


Chronique de Louve

lundi 16 décembre 2013

Miséricorde de Jussi Adler-Olsen

Année d'édition : 2013
Edition : le livre de poche
Nombre de pages : 528
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Elle croupit dans un caisson pressurisé et subit les tortures de geôliers infâmes depuis cinq ans. Il est mis au placard par la Crim' et a la charge du nouveau département des affaires classées. L'inspecteur Mørck, assisté d'Assad, homme de ménage astucieux, se penche sur le dossier d'une politicienne, hier étoile montante du parti démocrate danois, aujourd'hui disparue. Le sort de la jeune femme est à présent entre les mains d'un duo d'enquêteurs improbable.
Un thriller à la mécanique démoniaque, traduit dans le monde entier ! 




Je tiens à remercier les éditions le Livre de poche et le forum Mort-Sûre pour ce partenariat. Mais je n'ai pas eu le coup de cœur tant attendu. Comme c'est un roman qui a beaucoup plu et qui a remporté des prix, j'en ai peut-être trop attendu... Mais ça reste un excellent thriller quand même.

C'est surtout l’originalité des deux enquêteurs qui donnent un très bon rythme au livre et qui nous entraîne dans son histoire. Et pourtant, il n'y en a qu'un qui est vraiment enquêteur : Carl Morck. Un homme désabusé par la vie, qui vient de vivre un vrai enfer après avoir été blessé pendant une attaque, ayant entraîner la mort d'un de ses collègues et la paralysie de l'autre. L'autre personnage principal étant Assad, un homme très secret ayant la fonction d'homme de ménage, mais qui se révélera beaucoup plus que cela ... On en sait peu sur lui au final, mais il a pleins de choses à cacher ça c'est sûr. Il possède de nombreux atouts.
Le duo fonctionne très bien en tout cas, j'ai bien aimé leurs discussions à deux, ainsi que l'humour que dégage leur partenariat.

J'ai trouvé l'intrigue intéressante, on avance en même temps que les enquêteurs au fur et à mesure des infimes indices laissés par celui qui a enlevé Merete. Mais la résolution de l'intrigue était un peu trop facile à mon goût. J'avais deviné très rapidement qui pouvait être le kidnappeur de Merete, du coup cela a un peu gâché le reste de cette lecture et a rendu le récit un peu trop long par moment.

En tout cas, la manière dont l'histoire était raconté m'a séduite. Au fur et à mesure que l'enquête avance, on découvre Merete et l'emprisonnement qu'elle subit en permanence avec la vie qu'elle mène au quotidien au fil des années qui passent. On ne peut qu'admirer son courage et sa combativité, car elle a beaucoup de ressources pour faire face à ses tortionnaires, qui ne l'épargneront pas et réussir à ne pas tomber dans la folie.

Un très bon thriller donc, avec rebondissements et actions qui donne un bon rythme à ce premier roman. Une intrigue qui a du piment, mais comme je l'ai dis gâché pour moi par une réponse trouvée trop tôt. Néanmoins, j'ai pris plaisir à cette lecture.

Si vous aimez les thrillers haletant, où le compte à rebours est présent n'hésitez pas. Pour ma part, je pense lire le prochain tome des enquêtes du département V.

Chronique de Noisette

Punk’s Not Dead de Anthelme Hauchecorne

Année d'édition : 2013
Edition : Midgard
Nombre de pages : 480
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
À quoi l’Apocalypse ressemblerait-elle, contée par un punk zombi ? Qu’adviendrait-il si le QI des français se trouvait d’un coup démultiplié ? Un grand sursaut ?
Une nouvelle Révolution, 1789 version 2.0 ? Est-il sage pour un mortel de tomber amoureux d’un succube ? Les gentlemen du futur pourront-ils régler leurs querelles au disrupteur à vapeur, sans manquer aux règles de l’étiquette ? Comment se protéger des cadences infernales, de la fatigue et du stress au travail, lorsque l’on a le malheur de s’appeler « La Mort », et d’exercer un métier pour lequel il n’est pas de congés ? Autant de sujets graves, traités entre ces pages avec sérieux.



Découvert dans divers fanzines (ex : Eclats de Rêves n°17), de façon plutôt délectable, je suis Anthelme Hauchecorne d'un peu plus près que d'autres auteurs francophones. Vous pensez donc si j'ai sauté sur l'occasion lorsque Mort Sûre m'a proposé son dernier recueil de nouvelles.

Punks Not Dead est son 2ème recueil de nouvelles, ou plus précisément "cercueil de nouvelles" comme il aime à les appeler. Publié aux éditions Midgard, il a la spécificité de nous donner un aperçu du cheminement ayant mené à la nouvelle en elle-même. Cette vision backstage, présente pour chacun des textes est vraiment très intéressante, car outre l'origine du texte (ex : déjà publié ici ou là dans le cadre de tel AT...), il donne les points de réflexion de l'auteur, son approche, ce qu'il a voulu passer comme message.

Alors, certes, si vous faites partie des aficionados, vous aurez déjà lu certains de ces récits. Mais dans l'ensemble, c'est toujours un plaisir de le lire et le relire. Ce monsieur a une sacrée plume, bien incisive. Je le trouve parfois un peu trop extrémiste dans ses opinions... mais bon, les goûts et les couleurs... n'influent que peu sur la qualité de l'histoire.

Petit plus non négligeable, chaque nouvelle est illustrée par ce dessinateur de talent qu'est Loïc Canavaggia. Même les marques de paragraphes sont personnalisées.

Pour l'aspect punk, il est plus présent dans certains textes. Le regroupement s'est fait plus sur l'idée de la révolte, de l'anti-conformisme ; éléments qu'on retrouve chez les punks, mais un peu insuffisant à mes yeux. La cohérence se fait mieux lorsqu'on sait que son 1er recueil s'appelle Baroque'n'roll. On reste dans le musical.

Décembre aux Cendres
Nouvelle post-apocalyptique teintée de magie élémentaire où notre rebelle est une jeune fille qui veut quitter l'école pour gagner de l'argent. Un contexte bien ficelé et une intrigue assez réaliste dans son cynisme.
Au passage, dommage que Griffe d'Encre n'ait pas publié cette anthologie sur Le Feu. Impossible de la trouver au catalogue et pourtant, l'AT était en 2011.


Sarabande mécanique
Dans un univers mêlant space opera et steampunk, une nouvelle à la fois cynique et romantique (si si, c'est possible). Morale de l'histoire, ne sous-estimez pas les vieux cons !
Nouvelle 2ème prix Alain Le Bussy 2012 (publication dans le fanzine Galaxie)


No future - ou - L'apocalypse selon Johnny Rotten
Un nom bien attribué pour un zombie pourrissant. Le quotidien de merde d'un mort-vivant avec encore un bout de cervelle. Cette nouvelle est bien écrite, mais franchement, tout ça pour rien... hommage à un autre Johnny, dirons-nous. Bah, oui, même les zombies peuvent se rebeller.
Lauréat du prix BienVenus sur Mars 2012 (thème Fin du monde)


C.F.D.T - ou - Les origines de la Confédération des Fantômes, Dragons et Trolls
Joyeux mélange de médiéval fantastique et de caricature de syndicalisme. De belles scènes à se poiler de rire ! Je recommande ! Le titre est peut-être un peu réducteur quant à l'audience.
1ère publication dans le fanzine Eclats de Rêves en 2007 (thème Monstres et Compagnie)


Sale petite peste !
Courte allégorie de la mort et autres pestes. Tout à fait dans le style de personnification demandé initialement. Je n'ai juste pas vraiment accroché à la nouvelle
Publié en 2012 chez Fan 2 Fantasy dans l'Hommage à Sire Terence (Pratchett)


Les Gentlemen à manivelle
Encore dans le style steampunk, mais habile dans un parallèle avec l'oeuvre de Dick Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?. On va plus loin que le simple thème du robot. Une nouvelle très intéressante en plus d'une écriture très agréable.
Publié dans Khimaira en 2006 (thème Robots)


La guerre des Gaules
Sorte de documentaire de politique fiction auquel je n'ai pas du tout accroché. C'est que je ne lis pas de la SFFF pour retomber dans le quotidien. Ca se rebelle certes de partout, mais alors, c'est lourd...

Voodoo Doll
Sorte de polar mâtiné de vaudou. Une sorte d'introspection du flic raté. Le style voulu est parfaitement rendu, mais ça manque un peu d'action... Petite pointe de déception (c'est le problème quand on s'habitue à du très bon, on devient exigeant).
1er prix du concours de nouvelles de Parentis en 2012 (thème le Polar)

De Profundis
Très bon texte mêlant mythologie, révolte et anticipation. Intrigue très bien menée. Je n'ai rien vu venir. La qualité de l'écriture n’enlève rien.
Publié en 2006 dans le HS n°1 de Phénix Mag


La Ballade d'Abrahel
Une ré-interprétation très réussie, bien ancrée dans le folklore local des Flandres. Une plongée entre anges et démons où ne sait plus qui est qui. J'ai beaucoup apprécié, en particulier la cohérence entre les différents plans et époques, la façon de les faire jouer les uns avec les autres.
Publié en 2006 dans l'anthologie Contes et Légendes revisités aux éditions Parchemins et Traverses

Le buto atomique
Un peu de fantastique brut dans ce monde de brutes. Les instants de douceur cachent bien des aspects. La dans de la mort vous envoûtera. Je ne connaissais pas le Buto. Merci pour cette introduction culturelle, très bien utilisée par ailleurs.
Publié en 2012 dans l'Amicale des Jeteurs de Sorts, anthologie de Zone Franche et des éditions Malpertuis

La Grâce du funambule
Pas de fantastique ici, mais une dure réalité. Un abus total du champ lexical de la couture. Cela alourdit énormément le texte. Autrement, personnage très crédible et intrigue bien menée. C'est juste désagréable à lire.


Le Roi d'Automne
Très bon texte, qui laisse présager un très bon roman. De l'intrigue, de l'action, des qui-proquos... on ne s'ennuie pas dans ce monde revisité à la sauce du Petit Peuple (pas si petit d'ailleurs, et pas très gentil du tout).

Publié en 2013 dans l'anthologie En dessous.

Bonne lecture

Chronique d'Alice

Wolf & Immortel de Lisa Clair

Année d'édition : 2013
Edition : Amalthée
Nombre de pages : 306
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Sarah Hopter est une jeune lycéenne qui vit depuis toujours à Saint-Girons, avec sa mère et Pauline, sa petite sœur. Elle a perdu son père à l’âge de 8 ans.

C’est la rentrée, et sur le chemin de l’école, elle est loin de se douter que sa vie va changer radicalement. Sa banale vie d’adolescente va basculer dans un monde jusque-là inconnu quand elle rencontre Vanessa, au comportement particulier.

De mystérieuses douleurs, un élixir d’immortalité, le clan secret Wolf, un garde du corps qui ne la quitte plus, un amour naissant… D’épreuves en coups de cœur, d’actions en étranges révélations, Sarah ne sera plus jamais la même.

 
Sarah, est une jeune lycéenne de 16 ans. Dans les premières pages on découvre qu’elle a perdu son père quelques années plus tôt dans un accident de voiture, et qu’elle vit avec sa mère et sa petite sœur.
L’histoire commence avec la rentrée de septembre. Sarah vient de passer en première, et elle découvre sa nouvelle classe. Par la même occasion elle fait la connaissance d’une nouvelle élève, Vanessa. Vanessa parait un peu étrange, mais Sarah va quand même vers elle.
Rapidement Sarah va découvrir que Vanessa n’est pas une simple élève, et malgré elle Sarah va se retrouver au milieu d’un combat qui se déroule dans l’ombre, sans que les gens ne s'en rendent compte. Les Wolfs contre les Immortels.


Je me suis très facilement plongée dans ce livre. L’écriture est très simple, les descriptions sans être étouffantes sont bien faites. Les personnages sont présentés avec suffisamment d’écart pour permettre au lecteur de tous les connaître sans avoir cette impression de « trop pleins d’informations ». Pour ce qui est du côté fantastique, c’est la même chose. On apprend au fur et à mesure « les règles ».
Pour l’histoire, j’ai aimé suivre la vie de Sarah. Tout en simplicité, on suit ses cours, ses sentiments, son immersion dans ce nouveau monde. Le tout avec beaucoup de douceur.

J’ai bien accroché avec les personnages.
Sarah est une ado très sympathique, qui est très réaliste ! Elle n’est pas une super héroïne, juste une ado.
J’ai forcement adoré Ben ! Il est juste ce qu’il faut, beau, fort, attentif … bien sous tout les rapports … un peu trop peut-être … mais au final, un personnage masculin comme ça, moi avec mon petit cœur d’artichaut je ne peux que craquer ^^
Les autres personnages sont aussi très sympathiques. Tous assez différents les uns des autres. Que ce soit les copines de lycée ou les membres des « wolf ».

L’histoire alterne bien les passages réels (lycée /maison ..) et les passages fantastiques (combat, rêve…) Ce qui donne à cette lecture un bon rythme.
Mais il y a quand même quelques petites choses qui m’ont dérangée. Plusieurs coquilles … mais en particulier un problème de date qui m’a un peu gênée … Sarah perd son père à 8 ans, mais au début elle dit que c’était il y a 5 ans … ce n’est pas grand-chose mais bon ^^


Au final, j’ai passé un très bon moment avec ce livre et c’était pile ce dont j’avais besoin : une lecture simple avec un peu de romance, un peu d’action, et du fantastique ! Le tout sans prise de tête ! Le petit plus : j’ai beaucoup aimé la jaquette et le soin dans les pages et l’encre du livre.

Chronique de Zebuline

Chair à canon de Jean-Michel Calvez

Année d'édition : 2013
Edition : Lune écarlate
Nombre de pages : 77
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Novella Fantastique/Horreur

Années 80, durant la première guerre d’Afghanistan. Dans les montagnes, une patrouille soviétique isolée fait la rencontre d’un couple de paysans afghans et s’invite à sa table, pour varier l’ordinaire de leur char inconfortable. Le couple peu bavard a-t-il autre chose à cacher que le ventre rebondi de la jeune femme enceinte ? L’alcool aidant, l’ambiance déjà tendue va vite se détraquer jusqu’à un point de non-retour ; et ce qui aurait dû n’être qu’une banale recherche de renseignements auprès de la population locale va se transformer en une traque infernale dans la montagne.

Avec Chair à canon, Jean-Michel Calvez entre de plein fouet dans le registre des horreurs de la guerre, avec son cortège d’atrocités habituelles ou, pour une fois, assez inhabituelles.






Je ne suis pas entièrement d'accord avec la quatrième de couverture puisque je n'ai pas vu de traque infernale dans la montagne, mais plutôt une descente aux enfers pour notre patrouille soviétique. En effet, dans cette novella, l'auteur nous propose de faire la connaissance avec un groupe de militaire qui n'a pas forcément sa langue dans sa poche et qui est en reconnaissance pour tenter de mieux affronter son ennemi. Lorsqu'ils découvrent une petite maison isolée, ils décident de s'y inviter afin de tenter par la même occasion d'obtenir des informations. Mais très vite l'alcool va rendre les soldats fébriles et devant la trahison manifeste de la jeune femme enceinte qui vit dans cette maison, les hommes ne sauront pas se retenir.

Chair à canon est une novella bougrement efficace. Dès le début, nous sommes plongés dans une atmosphère oppressante. Oui, c'est la guerre et l'ennemi peut se cacher partout, l'auteur nous le fait bien ressentir ! Ses héros sont des soldats loin de chez eux, qui s'ennuient et qui attendent un peu d'action et leur comportement n'aura rien de bienveillant face à ce couple de paysans afghans qui acceptent de les inviter à leur table. Après tout, on peut comprendre leur réticence à recevoir de tels hommes qui font la guerre à leur peuple et qui en plus n'ont pas la même culture.

Si au départ, j'ai eu du mal à retenir les prénoms de nos hommes russes, très vite j'ai su les différencier de par leur comportement ou grade. Ainsi, le chef de la patrouille va très vite tenter de se faire entendre de ses hommes, même si au final il semble manquer d'autorité puisque tout va très vite déraper.

La première partie de la novella est particulière. On sent le malaise des personnages, on pourrait prédire un événement qui va tout perturber, et on aurait raison ! Oppressant c'est le mot juste pour définir notre ressenti pendant la première partie de la novella. On est dans l'attente de ce qui va tout changer. Que cache le couple aux soldats ? Sont-ils de simples paysans ou des rebelles ? Jusqu'à l'événement fatidique, on attend, on s'interroge et soudain...

Soudain, la novella prend une autre direction, barbare, sanglante, gore et malsaine au possible. L'auteur se lâche sans pour autant oublier la barbarie de certains hommes face à l'ennemi qui n'hésitent plus à agir comme des bêtes furieuses. Cette novella ne sera pas pour tous les lecteurs, il faut avoir le coeur bien accroché pour pouvoir lire le sort réservé à la paysanne enceinte ! La montée dans l'horreur est absolue et digne des plus grands auteurs du genre ! Le final fait même froid dans le dos !

Une excellente novella qui en fera frémir plus d'un et surtout qui saura vous surprendre !

Chronique de Louve

mercredi 11 décembre 2013

Comtesse Bathory de Patrick Mc Spare

Année d'édition : 2013
Edition : Panini Books
Nombre de pages :
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Archiduché d'Autriche, octobre 1604. Issue d'une glorieuse lignée princière, Erzébeth Bathory, la belle veuve du comte Nadasdy régit d'une main de fer ses domaines. Après des années de silence, Cadevrius Lecorpus réapparaît. Il ramène avec lui Anna, une fascinante sorcière dont Erzébeth tombe follement amoureuse. La magie démoniaque de l'Obscurité s'abat bientôt sur la région et, jusqu'à la Cour de Vienne, on s'émeut de la disparition de nombreuses jeunes filles. Tandis que la comtesse s'abandonne aux terribles délices des rituels régénérateurs, cinq mercenaires d'élite sont chargés de confondre celle que l'on suspecte d'activités sataniques. 



Erzébeth Bathory est une comtesse impitoyable. Veuve depuis peu, elle s'occupe de son domaine sans avoir besoin d'un homme pour le faire. En effet, la jeune femme n'a besoin de personne et surtout pas d'un nouvel époux qui risquerait de découvrir ses plus noires ambitions. Car si la jeune femme est incroyablement belle, elle est aussi très dangereuse et baigne dans la magie noire afin de garder la beauté et la jeunesse grâce à Ilona la sorcière et à Ibis, le jeune nain un peu faible d'esprit qui pour elle, n'hésite pas à kidnapper des jeunes femmes en vue de les sacrifier. Tandis qu'elle retrouve un ami en la personne de Cadevrius Lecorpus, Erzébeth tombe sous le charme d'une sorcière indomptable : Anna. Et cet amour inconditionnel qui causera sa perte explique peut-être que la comtesse ne se rend pas compte que des mercenaires l'épient.

Comtesse Bathory est un roman que j'avais peur de lire. J'aime énormément l'histoire de cette comtesse atypique et obsédée par son image et je craignais que l'auteur ne nous offre quelque chose de superficiel et de mal écrit. Heureusement, je connaissais déjà l'auteur pour la magnifique saga des Hauts Conteurs et ce fut avec juste un peu de peur et d'angoisse que j'entamais ma lecture. La surprise fut agréable et étonnante !

Patrick Mc Spare possède une plume agréable et addictive. Les mots coulent d'eux-mêmes sans gêne pour le lecteur qui se perd dans cette ambiance franchement malsaine où sexe, sang et meurtres rivalisent. L'auteur prend le parti de tenter de nous rendre Erzébeth attachante par moment et d'excuser son besoin de sang. En effet, lorsqu'il est question des enfants de la comtesse, elle se montre inquiète pour leur avenir et tente de les protéger, malgré les visions effroyables qui apparaissent dans son esprit. Des visions qui la transforment peu à peu en monstre. Non pas que je veuille lui trouver des excuses, mais à cette époque, les femmes de noblesse étaient mariées bien trop jeunes pour vite enfanter. Certes, cela n'excuse pas ce qu'elle fait subir aux jeunes femmes qu'elle séquestre, mais cela explique peut-être en partie son absence d'émotions envers le bas peuple.

Patrick Mc Spare a aussi décidé de ne pas faire d'Erzébeth le seul personnage important du roman et nous offre des mercenaires qui pimentent d'action le roman. Guise par exemple est intéressant et nous prouve à maintes reprises à quel point il est téméraire, tentant de mener à bien sa mission, qui est de capturer la comtesse en vue de la juger pour utilisation de magie noire. Vincent qui tombe bien vite sous le charme d'une autre mercenaire, Victoria qui cache elle aussi de lourds secrets et ses réelles motivations.

Alors, ce roman qui mélange habilement le côté historique et fantastique de ce personnage a le mérite de ne pas tomber dans les clichés faciles du genre. L'auteur nous fait vivre l'histoire en deux temps, d'un côté via la comtesse avec la magie noire, les sacrifices et tortures et d'un autre avec les mercenaires qui espionnent, enquêtent et n'hésitent pas à soudoyer autour d'eux pour accumuler les informations.

Voici donc un très bon roman qui parfois sombre dans l'horreur et la luxure comme c'était le cas à l'époque et qui plaira sans nul doute aux amateurs de frissons !  

Chronique de Louve

Le monde merveilleux du caca de Terry Pratchett

Année d'édition : 2013
Edition : l'atalante
Nombre de pages : 135
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
Geoffroy rend visite à sa grand-mère à Ankh-Morpork. Alors qu'il passe sous les pommiers ancestraux du jardin, il sent quelque chose lui tomber sur la tête. Ce sera le début d'une quête déterminée et d'une collection d'un genre unique. 













Comme sa mère est sur le point d'accoucher et que son père est en voyage d'affaires, Geoffroy rend visite à sa grand-mère à Ankh-Morpork. Dès le départ, l'enfant est sous le charme de cette ville pourtant infecte et nauséabonde. Lors de l'une de ses ballades dans le jardin de sa grand-mère, Geoffroy reçoit de la fiente d'oiseau. Fasciné surtout lorsqu'on lui dit que cela porte chance, le jeune garçon va entreprendre la création d'un musée dédié aux excréments de tous les animaux.

Terry Pratchett est un auteur que j'adore. Excepté dans la longue terre où je m'étais un peu ennuyée, j'ai enfin pu le retrouver en forme dans ce conte pour enfants aussi fou que les romans du disque-monde et pour cause puisque cela se situe dans le même univers. Déjà le roman en lui-même est juste magnifique ! Impossible de passer à côté sans le remarquer tant il ressemble à ses romans anciens et reliés en cuir que l'on prenait plaisir à prendre dans nos mains et qui hélas se font rares. C'est un bel objet dont on prend plaisir à tourner les pages puisqu'en plus le roman est rempli d'illustrations en rapport avec l'histoire pour vraiment transformer ce dernier en conte pour enfants.

Si le titre prête à sourire, forcément, le contenu est similaire. C'est drôle, à prendre sans cesse au second degré (même les annotations de l'auteur sont bourrées d'humour !). Geoffroy nous fait rire de ses états d'âme face aux différents excréments qu'il trouve et à l'admiration qu'il porte à cet objet odorant qui le fascine réellement. Pourtant, on ne tombe pas dans le malsain ou le dégueu, ça reste très sobre et drôle pour tout âge, l'auteur se refusant à vouloir choquer. J'ai adoré le caractère de Geoffroy, ses découvertes, ses discussions avec d'autres personnes. Ce garçon est intelligent, il s'émerveille de choses naturelles qui écoeurent aujourd'hui bien plus que ce n'était le cas dans le passé.

J'ai adoré me promener dans la ville d'Ankh Morpork pour y découvrir les endroits les plus secrets, le parc où Geoffroy découvre que des gens ramassent les excréments pour le compte de sire Henri Roi qui en a fait son fonds de commerce. Il est d'ailleurs devenu riche grâce à cela et j'ai trouvé l'allusion de l'auteur énorme : comme quoi en vendant de la merde on peut devenir riche et influent ! Quelle belle critique de notre société de consommation !

130 pages c'est bien trop court pour vraiment apprécier ce que l'auteur a voulu nous transmettre. Non seulement on retrouve Ankh Morpork comme dans les annales du disque-monde, mais en plus les personnages sont aussi fous que dans cette grande saga. Je suis ravie que l'auteur s'essaye à la jeunesse, parce que le résultat est plus que réussi ! On en redemande !

Chronique de Louve

Tes mots sur mes lèvres de Katja Millay

Année d'édition : 2013
Edition : Fleuve noir
Nombre de pages :
Public visé :  Young Adult
Quatrième de couverture :
Ancienne pianiste prodige, Nastya Kashnikov désire aujourd’hui deux choses : traverser sa période de lycée sans que personne n’apprenne rien de son passé, et faire payer le garçon qui lui a tout pris – son identité, son âme, sa volonté de vivre.

L’histoire de Josh Bennett n’est un secret pour personne. Chaque être qu’il a un jour aimé lui a été pris, jusqu’à ce qu’à 17 ans, il ne lui reste personne. Désormais, il veut qu’on le laisse seul, et les gens le font car quand votre nom est synonyme de mort, tout le monde est enclin à vous laisser votre espace.

Tous… sauf Nastya, cette mystérieuse nouvelle fille à l’école qui a commencé à venir le voir et ne veut plus s’en aller, s’insinuant dans chaque aspect de sa vie. Mais plus il apprend à la connaître, plus elle devient une énigme. Alors que leur relation s’intensifie et que des questions sans réponses s’accumulent, il commence à se demander s’il apprendra un jour les secrets qu’elle cache… ou même s’il le souhaite réellement.


Je viens de fermer ce pavé et je dois dire que je suis juste sans voix. J'ai beau retourner ça dans tous les sens, je n'arrive pas à trouver une façon de vous parler de ce dernier tellement j'en suis bouleversée, retournée et émotive. Et oui, cette lecture m'a tout simplement enveloppée le cœur de son âme au fil des pages. Tant d'émotions se sont bousculées dans ma tête au fil des jours. Mais je dois dire que c'est la fin qui m'a juste méga surprise qui a su me faire échappée des larmes (bon j'étais au travail, je me suis donc retenue un peu car sinon, ça l'aurait été le déluge!!!). Vous comprendrez donc que cette lecture fut un véritable coup de cœur et je ne peux que vous la recommander. Notez qu'il sera disponible seulement en janvier 2014 dans la collection Territoire chez Fleuve Noir. J'en profite aussi pour remercier le Forum Mort-Sûre ainsi que Fleuve noir pour cette magnifique découverte.

Tes mots sur mes lèvres, c'est l'histoire de Natsy, une adolescente qui essaie de survivre à de terribles événements qu'elle a subit il y a plus de 1 an. Depuis que sa mémoire est revenue, elle a décidé d'arrêter de parler. Muette, c'est ce qu'elle est maintenant. Afin de s'éloigner de sa ville, elle décide d'aller de l'avant en fuyant et en allant vivre chez sa tante. Nouveau lycée oblige nouvelles rencontres, mais quand on se tient au silence, les gens peuvent trouver le tout étrange et les rencontres sont plus difficiles. Mais malgré tout, Natsy fera de belle rencontre dont celle de Josh,  Drew et Clay. Petit à petit, elle dévoilera une petite parcelle de qui se cache derrière ce masque qu'elle arbore.
 
Au sujet ... des PERSONNAGES :
Les personnages de ce roman sont juste poignants. Que ce soit autant Natsy que Josh, leurs histoires sont juste profondément sombres et tristes. On sent très bien que ces deux personnages sont déchirés, écorchés et brisés par leur passé. Mais la détresse de l'un permettra en quelque sorte de faire grandir les deux personnages. Josh est autonome malgré son jeune âge. Passionné de la menuiserie, il passe tout son temps libre à construire et créer de magnifiques pièces en bois que ce soit pour des amis, des commandes ou pour l'école. Très renfermé, il sera difficile pour ce dernier de ce laisser aller et de dévoiler qui il est réellement. Mais la présence de la jeune et fragile Natsy éveillera un espoir en lui qui lui était interdit jusqu'à maintenant. Malgré son côté fragile, notre héroïne possède un courage hors du commun si on considère tous les événements qui sont arrivés.
 
Au sujet du ROMAN et de l'AUTEUR :
La plume de l'auteure est tellement agréable, que ce roman ce lit tout seul. Il est empreint d'une telle sensibilité, mais dégage parallèlement une telle colère, qu'il ne peut faire autrement que nous pogner au cœur directement. Rapidement, l'auteure nous amène sur un terrain qui est plutôt sensible à aborder mais également dans un univers qui peut être par moment inconfortable de s'y retrouver. Au fil des pages, on a  l'impression d'être un voyeur dans l'histoire tellement le tout est rendu au lecture avec une telle véracité. La narration étant à la première personne, on s'attache tellement rapidement aux personnages que par moment, on a l'impression d'être le personnage. L'auteure a fait un excellent choix d'écrire ce dernier à la première personne... mais encore plus d'avoir faite une narration à deux personnages en alternance. On nous raconte donc par moment l'histoire de Natsy et à d'autres moments, celle de Josh. Et occasionnellement, nous avons la vision des deux personnages pour une même situation. La plume de Katja est fluide, mais plutôt lente dans cette lecture. Mais je ne le verrais aucunement écrit d'une autre façon, car cette lenteur permet de bien s'attacher aux personnages et ils peuvent donc partager avec nous, lecteurs, leurs secrets, angoisses, impressions sur la vie. Chaque chose est révélée au bon moment et aux compte-gouttes et c'est parfait ainsi.

L'histoire est un bel hommage à l'amitié et l'écoute non verbale. Qu'au-delà des mots, il est toujours possible de comprendre la détresse et la tristesse d'une personne. Qu'au-delà de l'amitié, on peut y rencontrer une complicité plus grande que celle d'un ami. Que malgré notre solitude, nous ne sommes pas si seul au bout du compte.

Cette lecture laissera une trace dans mon âme ! Personne ne peut à mon avis sortir de cette lecture inchangée. On n'y laisse une part de nous et ce dernier nous laisse son empreinte en nous! Un peu comme un animal marqué au fer rouge. Même si on camoufle cette dernière, la marque sera toujours présente. Millay est une auteure qui a une façon qui lui est propre de nous transmettre les émotions présentes dans son roman. Bref, un roman que je recommande fortement... peut importe le lecteur. Je sais que j'ai peu abordé l'histoire du roman, mais je préfère vous laisser découvrir le tout par vous même. Il est trop intense et bouleversant pour que je vous dévoile le moindre indice qui à mon avis, gâcherait votre lecture ! Notez que la date prévue pour la sortie en France est en janvier 2014 et au Québec en février 2014.

Un petit extrait ?
"Quand je me glisse dans le lit avec elle, peu importe la taille du matelas. Je ne suis pas complètement idiot. Je sais que c'est vraiment une mauvaise idée.  Mais elle a raison. Ça fait du bien de ne pas être seul. Et le canapé est vraiment inconfortable.
< ... >
Je n'ai même pas besoin de faire quoi que ce soit avec elle. Non pas que je n'en aie pas envie. Mais ce n'est pas ça. J'aime qu'elle soit là.
Elle tâtonne et trouve mon bras, puis le suit jusqu'à ma main. Cela me rappelle la manière délicate dont elle a touché le piano. On est plus confortable comme ça. Puis, sans un mot, elle se blottit contre moi et on s'endort ainsi, main dans la main. Ensemble."

Chronique de Froggy

L'Ombre de Judex de Collectif

Année d'édition : 2013
Edition : Rivière blanche
Nombre de pages : 568
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture : Anthologie présentée par Jean-Marc Lofficier d'après le personage créé par Arthur Bernède & Louis Feuillade.

Textes de Matthew Baugh, Nicholas Boving, Thom Brannan, Matthew Dennion, Romain d'Huissier, Emmanuel Gorlier, Travis Hiltz, Vincent Jounieaux, Rick Lai, Jean-Marc & Randy Lofficier, David McDonald, Christofer Nigro, Dennis E. Power, Chris Roberson et Robert L. Robinson, Jr.

Traduits par Martine Blond, Nicolas Cluzeau, Emmanuel Gorlier, CK, Charlotte Lannoy, Jean-Marc Lofficier, Sarah Millet et Thierry Virga.

Illustrations de Michelle Bigot, Fernando Calvi et John Gallagher.
Conseiller à la rédaction: Henri Rossi.
JUDEX! Celui dont le nom signifie «juge»! Créé en 1917 par l'écrivain Arthur Bernède et le cinéaste Louis Feuillade, Judex est le premier des Chevaliers Noirs, précédant l'Ombre et Batman. Pour venger la mort de son père, le jeune Jacques de Trémeuse a endossé le manteau de Judex et s'est lancé dans une guerre impitoyable contre le Mal.

Dans ce recueil de 25 nouvelles écrites en hommage à l'un des plus grands héros de la littérature populaire, Judex croise la route du Monstre de Frankenstein, de Dracula et du Loup-garou de Paris, combat aux côtés du Nyctalope et du Sâr Dubnotal, ferraille dans les tranchées de la Première Guerre mondiale et sous la France de Vichy, et même dans le futur le plus lointain, tout en restant éternellement fidèle à son noble idéal de justice.



J’ai eu la chance, de nouveau, de bénéficier d’un partenariat réalisé par le forum Mort-Sûre avec les éditions Rivière Blanche. Ce qui m’a permis de faire une très belle découverte, celle d’un personnage créé il y a près d’un siècle, parisien dans l’âme, et qui fut le premier de ces héros de la littérature populaire du XXème siècle qualifiés de « chevaliers noirs »… Vous savez, ces héros costumés, solitaires, œuvrant dans l’ombre par soif de vengeance ou volonté de défendre un idéal.
Autant dire que j’ai découvert cette anthologie consacrée à Judex avec beaucoup de curiosité puis de bonheur (j’ai toujours été fan de Zorro et de Batman, entre autres, ceci pourrait expliquer cela)

Avec L’ombre de Judex, on plonge dans la littérature pulp à pieds joints. Sortez les popcorns ! D’autant plus que Jacques de Trémeuse interprète non pas 1 mais 2 personnages, se grimant ou se costumant à tour de rôle.
Le jour, il se cache derrière l’aspect du respectable et âgé monsieur Vallières, identité grâce à laquelle il est devenu le secrétaire particulier du banquier Favraux, dont il veut se venger en priorité (et ce d’autant plus qu’il continue à faire des victimes).
La nuit, il porte la cape et le chapeau noirs de Judex et applique la justice telle qu’il l’entend, sans pitié et sans respect pour la loi. Il a sa propre morale et n’est pas un tendron.
Il s’agit donc d’un personnage ambivalent, capable de se montrer dur et peu compatissant, car il fait passer la justice comme un idéal qui ne souffre aucun écart. Mais au nom de cet idéal, il n’hésitera jamais à prendre des risques, quitte à se mettre en danger, surtout s’il estime qu’une personne ou une cause le mérite.
Ajoutez à cela les nombreux autres personnages de la littérature populaire avec lesquels les auteurs ont pu s’amuser, et vous obtenez une anthologie très sympa, pleine de références et de « gueules ».
On y croise même le jeune docteur Jones ! (oh, bonheur !)

Un grand merci à Mort Sûre et aux éditions Rivière Blanche pour cette découverte qui m’a valu de chouettes soirées de lecture.

Les plus de l’anthologie :
- la remise en contexte systématique des nouvelles
- leur classement (ça n’a l’air de rien, mais elles sont classées chronologiquement et non en vrac)
- l’ambiance résolument pulp des textes choisis
- la figure emblématique même de Judex
- les crossing-over avec d’autres personnages, monstres et héros

Chronique de Roanne

lundi 2 décembre 2013

La trilogie Diogène de Douglas Preston & Lincoln Child

Année d'édition : 2013
Edition : J'ai lu
Nombre de pages : 1120
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :

Les enquêtes de l'inspecteur Pendergast par Preston & Child, le duo qui fait trembler l'Amérique. Un coffret comprenant :  La Chambre des Curiosités, Le violon du Diable et Danse de Mort.











Un gros merci au forum Mort-Sure et aux éditions J'ai lu pour m'avoir permis de découvrir ces deux auteurs. J'adore lire des thrillers à l'occasion et cela faisait un moment que j'en avais pas lu. Ce partenariat est donc juste arrivé au bon moment!

Tout d'abord, concernant le style et les auteurs, j'ai vraiment apprécié leurs aptitudes de rédaction. Les romans se lisaient bien, étaient riches en descriptions et détails divers sans toutefois nous accabler. De plus, les chapitres étaient courts ce qui permettait de poser le roman sans couper l'histoire en plein milieu. J'ai aimé que les chapitres changent de point de vue. On pouvais traiter dans un de D'Agosta et dans l'autre de Laura Hayward etc. Cette trilogie qui parait être un gros pavé au premier coup d'oeil, se lit en fait très bien et on a pas l'impression que le roman est long. On tourne les pages et on ne voit pas le temps passer tellement les enquêtes sont intrigantes.

Pour ce qui est des personnages, j'ai vraiment aimé les traits de caractère particuliers des deux frères: Aloysius et Diogène. Alors qu'ils sont du même sang, les auteurs s'attardent à faire ressortir les traits psychologiques de chacun de façon fort détaillée et intéressante. Parallèlement, les personnages de deux policiers jouent aussi un rôle important d'Agosta, le meilleur ami de Aloysius et Laura Hayward, une policière vraiment éclairée qui prend son travail à coeur. Il faut vraiment lire cette trilogie pour apprécier pleinement l'évolution de ces quatre personnages non seulement au niveau des actes, mais surtout pour constater soi-même comment les auteurs développent le psychique.

Les intrigues sont captivantes, même si parfois j'aurais apprécié un peu plus d'action. Certains éléments de la première intrigue m'ont même paru un clin d'oeil à l'auteur du Da Vinci Code. Les histoires nous font voyager des États-Unis à l'Europe avec force détails sur l'architecture. La façon dont les meurtres sont commis n'apporte pas de grande nouveauté. On se retrouve un peu avec du déjà vu, mais ce n'est tout de même pas un obstacle à la qualité des histoires.

Je conseille donc cette trilogie à quiconque est amateur de thriller, non seulement pour découvrir des auteurs dont le style d'écriture est bien rédigé, mais aussi pour ceux qui aiment que les personnages aient un psychique omniprésent qui influence beaucoup le cours de l'intrigue.
 
Chronique de Salsera