samedi 7 septembre 2013

Dernière fenêtre sur l'aurore de David Coulon

Année d'édition : 2013
Edition : Asgard
Nombre de pages : 470
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Il y a cet immense bunker isolé où quatre détenus et systématiquement avilis et torturés. Il y a la belle Aurore Boischel, dix-huit ans, jeune fille de bonne famille, qui gît sur son lit, morte. Assassinée.
Il y a ce détective privé embauché par un inconnu pour filer... un policier. Et il y a Bernard Longbey, le flic revenu de tout, qui sait que la petite bourgade de Bois-Joli est devenue une toile de mort et de folie où l'araignée attend sa proie...






Tout d'abord, un gros merci au forum Mort-Sure et aux éditions Asgard pour m'avoir permis de découvrir un nouvel auteur. J'adore les thrillers, mais j'avoue que ce n'est pas le genre littéraire que je lis le plus en ce moment. C'était donc l'occasion idéale de m'y replonger.

Je suis restée surprise par le style d'écriture de l'auteur. Il y avait un rythme constant, des phrases courtes et ponctuées. L'auteur structurait le tout de façon à embrouiller le lecteur afin qu'il ne devine pas sur le coup le coupable. Les chapitres sont courts et le roman se dévore rapidement. Il est difficile à poser, car non seulement l'intrigue nous tient en haleine, mais la façon d'écrire nous pousse à poursuivre notre lecture jusqu'à la toute dernière page. J'ai été agréablement étonnée, car ce n'est pas un style qu'on retrouve souvent dans les thrillers et je crois que c'est un point distinctif de cet auteur par rapport aux autres.

Concernant les personnages, on retrouve très peu de description physique, car ce n'est pas le point culminant de l'histoire. Cependant, le côté psychologique ressort à travers l'action de l'histoire. Le personnage principal est le flic Bernard Longbey qui se retrouve toujours au bon endroit au bon moment. Il peut ne pas être de service, il découvre le meurtre de Aurore Boischel avant ses compatriotes. Le roman nous offre ses réflexions en italique, parfois incompréhensibles, comme des indices aux événements à venir. Un mystère plane toujours sur sa façon d'agir et ses réflexions sont loin d'être évidentes à analyser pour le lecteur. Ce flic est vraiment le personnage central du roman et tous les événements tournent autour de son passé, de son présent et de son boulot d'investigation. On en apprend sur sa vie personnelle, ses valeurs, ses déceptions etc.

L'intrigue est centrée sur la recherche du tueur d'Aurore Boischel. Cependant, au fur et à mesure que l'intrigue avance, d'autres découvertes macabres détourneront l'attention de la police vers des pistes qu'on aurait pu croire quasi improbables. Les indices sont difficiles à percer pour le lecteur. L'auteur nous embrume tellement l'esprit qu'on en vient à prendre l'histoire page par page. Parfois même, on se demande si certains passages sont complètement inutiles. Ce n'est qu'à la fin qu'on se rend compte que l'auteur n'a rien laissé au hasard. Tout est si bien ficelé, complexe, que la fin fut pour moi une surprise totale. Je ne vous en dis pas plus, car si vous le lisez, j'aimerais que vous ayez la chance de profiter du suspense de l'histoire.

Je trouve que c'est un thriller qui se démarque du lot. On a pas affaire à une enquête menée au sens traditionnel du mot. On y retrouve un fort côté psychologique des personnages qui alimente énormément l'intrigue. Vous gagnerez énormément à découvrir cet auteur et pour ceux qui pensent avoir tout lu dans le domaine du roman policier, détrompez-vous, car celui-ci renouvelle le genre de façon étonnante! 

Chronique de Salsera

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