mercredi 10 juillet 2013

Lucrezia de Nathy

Année d'édition : 2013
Edition : lune écarlate
Nombre de pages : epub
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Lucrezia est un spin-off du roman Anamorphose du même auteur parut chez Rebelle Éditions en janvier 2012.
Découvrez dans cette nouvelle les débuts de la belle Shérida, qui deviendra des siècles plus tard la courtisée et crainte Lucrezia. Une nouvelle aux parfums de volupté et de violence dans une époque révolue depuis longtemps.








Avant d’être la cruelle vampire Lucrezia, Sherida était une jeune vampire, favorite de la déesse-vampire Astarte, créature avide à la fois de sang et de plaisirs sexuels des deux sexes. Pendant des lustres, les deux vampires se sont délectées de la peur qu’elles inspiraient, de la cruauté qu’elles appliquaient, des plaisirs sadiques qu’elles recherchaient, en parcourant le monde. Pour elles, les humains ne sont rien, du bétail tout juste bons à satisfaire leur libido et leur besoin de sang. Entourée par la cour de Vampires au service de la déesse, elles se livrent à leur luxure sans retenue. Jusqu’au jour où, alors que ses affaires appellent Astarte loin de Carthage où la cour vampirique a fait escale, la jeune et jolie Livia entre comme esclave au service de Shérida. Fascinée, la vampire fait tout son possible pour gagner la confiance et l’affection de la petite humaine.

Cette nouvelle est un spin-off du roman Anamorphose de Nathy, revenant sur le passé d’un des personnages. Elle propose de nous expliquer pourquoi Lucrezia est devenu un être si cruel et si sanguinaire. Pour le coup, l’objectif est raté: Shérida est déjà une sanguinaire avant même de devenir vampire, c’est justement ce qui attire l’attention d’Astarte. Passé cela, l’histoire est plutôt bien fichue: on découvre une société vampirique qui se gave de stupre et de sang, et le jeu du transfert du pouvoir et du désir se fait plutôt bien.
Ce que j’ai aimé, c’est une plume directe, franche, qui va droit au but et qui n’essaye pas d’être pudique ou de nous épargner. La scène de sexe parvient à être d’une grande sensualité sans vulgarité, et les scènes de violences sont elles aussi très crues, ce qui nous prouve que l’auteure ne nous prend pas pour des enfants. Néanmoins, si j’ai beaucoup aimé le début in medias res, j’ai trouvé que cette nouvelle avait des longueurs notamment au début et à la fin, qu’elle se lançait dans de grandes explications en racontant des périodes très longues ce qui donne un effet de lourdeur là où je préfère les nouvelles concises et ramassées dans un art de l’instant.

Dans l’ensemble, j’ai trouvé des attraits à la plume de Nathy, notamment sa capacité à créer un univers sanglant et sensuel. Mais je n’ai pas adhéré à sa manière de construire les nouvelles. Je pense que son style correspond mieux à des romans et qu’il vaut mieux commencer par Anamorphose plutôt que par ces nouvelles.

Chronique de Mélusine

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