samedi 27 juillet 2013

L'Horloge du temps perdu de Anne Fakhouri

Année d'édition : 2013
Edition : L'atalante
Nombre de pages : 192
Public visé : Young Adult
Quatrième de couverture :
N’avez-vous jamais eu la conviction que vous ne viviez pas la vie qui aurait dû être la vôtre? Qu’à un moment ou un autre il aurait suffi de changer quelque chose dans votre passé pour que tout devienne différent ? Réfléchissez bien. Ça a dû vous arriver...

Théo, fan d’aventures fantastiques, a obtenu d’accompagner son père, accessoiriste de cinéma, sur un tournage de film. Et l’invraisemblable a lieu : il est projeté dans les années 1980, l’été des quatorze ans de son père… Or, cet été-là, Alexandre, le père de Théo, a perdu les seules personnes qui comptaient à ses yeux, Pom et Arthur, ses deux meilleurs amis.

Théo comprend vite que, s’il veut avoir une chance de retourner dans le présent, il doit rectifier le cours de l’histoire.


Un grand merci, tout d'abord, à Louve du Forum Mort Sûre pour le partage de ses partenariats et aux éditions L'Atalante pour l'envoi de cet exemplaire.

Ce roman, définitivement jeunesse, se destine au 10-15 ans tant par les thèmes traités que par la façon dont le roman est écrit. Mon point de vue reste donc celui d'un adulte et non d'un adolescent, ce qui explique probablement ma critique.
Théo, 14 ans, solitaire et fan de skate est passionné de lecture et plus précisément des romans de Stan Iala. Son père Alex, colérique et indépendant, est accessoiriste pour le cinéma et est mené un jour à travailler sur une adaptation d'un roman de cet auteur : L'horloge du temps perdu. Malgré les relations tulmutueuses du père et du fils, ce dernier souhaite accompagner son père sur le tournage. Ce dernier a eu pour mission de trouver une horloge mystérieuse pour la réalisation du film. Théo se retrouve donc sur le tournage en quête de son auteur préféré.Un soir, Théo retrouve son père en étrange conversation avec un homme du nom d'Arthur, il comprend vite qu'il s'agit de Stan Iala et que son père semble bien le connaître. Leur passé est évoqué, ils se disputent, Théo intervient et se retrouve projetté en 1984, date de sortie du film Retour vers le futur, dans le corps de son père adolescent…

Le roman est concis et agrémenté de chapitres courts facilitant la lecture. Peut-être un peu trop car cela rend l'histoire un peu décousu. On a une phase de démarrage assez longue (40 pages soit 1/5 du livre), détaillée, décrivant la difficile relation père – fils, puis l'action démarre enfin lorsque Théo est projetté dans le passé. Relancé dans notre lecture, on est malheureusement vite frustré et déçu. Les scènes se succèdent mais manquent parfois cruellement de fluidité. Une sensation de passer d'une action à une autre sans lien véritable avec des passages lents et des passages d'action plus soutenue. C'est finalement trop rapide, le dénouement arrive trop vite et est fortement prévisible. Un choix de l'auteur qui me laisse sur ma faim. La lecture est agréable mais pas palpitante.


L'action est d'ailleurs assez limitée, on reste dans un cercle intimiste, familial et amical. Familial, car Théo rencontre pour la première fois sa grand mère et se rend compte de l'enfance qu'a vécu son père. Amical, car Théo est tout au long du roman accompagné d'Arthur et Pom ou de Tania. Il se heurte aux deux mauvais garçons du collège, aux choix d'Alex adolescent allant à l'encontre de ses idéaux et aux problèmes familiaux de son père et de Pom.

Les personnages sont plutôt stéréotypés mais réalistes et attachants; Théo, gamin fan de skate et touchant par sa solitude et la relation qu'il entretient avec son père. Alex, le père colérique négligeant son fils et dont on découvre le passé, souffre adulte d'une enfance difficile. Il existe d'ailleurs une dualité très intéressante entre l'esprit de Théo qui commande le corps de son père et l'esprit d'Alex qui cherche à comprendre et à éjecter cet intrus. Ces passages sont d'ailleurs troublants et dépareillent du reste du roman car ils font moins « jeunesse » et entraînent une réflexion à la limite de la philosophie ! Ensuite, il y a Arthur, sous le masque de l'intello radoteur qui aime exposer sa science, nourrit un amour secret pour Pom. Pom, personnage complexe, très humaine et originale, se démarque par son contexte familiale dramatique. Et il y a Tania, la grande sœur d'Arthur, qui est unie à Alex par une relation belle et indéfinissable.

Les thèmes abordés sont donc très simples ; le voyage dans le temps, avec un clin d'oeil fort sympathique au film « Retour vers le futur », la relation difficile entre un père et son fils, l'adolescence et ses problèmes inévitables, l'amitié et un peu d'amour (certes innocent).

Un coktail plutôt attractif, qui parlera sans aucun doute aux plus jeunes, le public visé devrait donc y trouver son compte. J'ajouterai un coup de coeur pour la couverture magnifiquement illustrée !

Chronique de Walkyrie

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