dimanche 14 avril 2013

Paris Zombies de Philippe Morin

Année d'édition : 2013
Edition : Rivière Blanche
Nombre de pages : 200
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
"Dans le noir, il s’est cogné le genou contre une voiture. Ensuite, il a commencé à se déplacer en s’aidant de ses mains pour se guider et pour éviter de percuter un autre véhicule ou un mur. Il devait se trouver au centre du parking quand subitement il a perçu une respiration rauque, à peut-être une vingtaine de mètres de lui."

Un mal étrange transforme les habitants de la capitale en désaxés ultra-violents. Quelle est l'origine de cette abominable épidémie qui pousse les Parisiens à dévorer leurs semblables et à fracturer les tombes des cimetières afin de se repaître des restes des disparus ? Partout, les déments et les morts revenus à la vie traquent les rescapés : de la plus belle avenue du monde au boulevard périphérique, du sommet des immeubles haussmanniens aux sous-sols du métro. Un linceul rouge sang semble recouvrir la Ville lumière.


Paris, la belle capitale française sombre dans l'obscurité. Ça et là, les informations rapportent bon nombre de folies meurtrières. Les habitants commencent à avoir peur. Pire, ils sont effrayés et n'osent plus sortir de chez eux. Lorsque même leur téléphone portable se voit retirer leur réseau et que la télévision ne capte plus, alors l'angoisse laisse place à la folie.

Paris Zombies aurait presque pu être un gros coup de coeur. J'ai dévoré ce roman en une après-midi, soucieuse de découvrir davantage de cette menace zombies. En tant que fan de cette créature dérangeante, je dois dire que j'ai été conquise par les différents tableaux que dresse Philippe Morin.

Car Paris Zombies n'est absolument pas un roman comme les autres. Ici, point de fil directeur, l'auteur n'utilise comme attache que le fait qu'une invasion zombie attaque la capitale. Dès lors, vous ferez la connaissance d'une multitude de personnages tous aussi différents les uns que les autres, mais luttant pour la même chose : survivre. C'est en cela que j'ai encore plus aimé ce roman. Parce qu'on peut le lire comme on lit un recueil de nouvelles, ne retrouvant jamais les mêmes personnages ni les mêmes situations à chacun des chapitres.

Les chapitres sont d'ailleurs assez courts et n'ont que pour seul dénominateur commun les zombies ou la survie de plusieurs personnages. Entre l'adolescente qui tente d'attirer l'attention de ces hélicoptères étranges, ce père de famille qui tente de protéger sa femme et ses enfants ou encore cet autre père de famille qui abandonne femme et fille pour tenter de retrouver sa maitresse, les histoires sont différentes, mais avec un même destin : la mort ou la folie. Amateurs de zombies, ne résistez pas et sautez sur ce roman qui en toute honnêteté en vaut le détour !

Volontairement sombre et violent, Philippe Morin ne lésine pas sur les détails sordides des repas que feront nos amis les morts-vivants : hommes, femmes, enfants, animaux, tous y passent ! Aussi si vous êtes quelqu'un de sensible ou un petit coeur, passez votre chemin au risque d'y laisser vos tripes ! Ballets d'intestins, viols, carnages, agressions, quel spectacle régalant pour moi amatrice de romans gores ! J'y ai trouvé mon compte, même si j'ai regretté ne pas avoir réellement de dénouement. Le roman se finit trop vite, sans qu'aucune réponse ou solution ne soit apporté et cela risque de frustrer bon nombre de lecteurs, même si en général qui dit morts-vivants, dit aucune solution.

Sur le traitement du zombie en lui-même, rien à redire. L'auteur s'inspire des plus grands classiques pour notre plus grand plaisir, ajoutant simplement la folie humaine dans toute sa splendeur avec des personnages que vous allez détester. (Cet homme qui séquestre des jeunes filles pour des raisons vraiment trash par exemple, profitant de leur crainte des zombies pour leur faire faire tout ce qu'il souhaite, je vous passe les détails.)

Bref, si ce n'est que la fin n'apporte pas de réponses à nos questions, Philippe Morin signe là un excellent roman du genre avec de vrais zombies comme on les aime !

Chronique de Louve

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Tout d'abord, je dois dire à quel point j'ai été ravie d'être sélectionnée pour ce partenariat ! La quatrième de couverture m'avait vraiment emballée : j'aime les histoires de zombies, que ce soit en roman avec David Wellington en particulier, ou à l'écran avec la célèbre série Walking Dead par exemple. Mon goût pour tout ce qui est post-apocalyptique a été intrigué par cette histoire se passant dans la capitale. J'ai pensé de suite au Feu de Dieu de Pierre Bordage,où la "catastrophe" prend le héros par surprise à Paris,et j'avais l'eau à la bouche !

Je dois aussi dire que le format du roman et son "design" sont très sympa . Les deux illustrations de Mike Hoffman (couv' et 4è de couv') sont pile dans le ton ! Je me suis un peu renseignée du coup , et j'ai pu constater que ce monsieur a un talent certain pour représenter des femmes peu ou dévêtues, guerrières ou victimes pulpeuses dans le style comics : j'aime beaucoup !

Et des monstres, il y en a , dans Paris Zombies. Il y a ceux qui ont été infecté, non-morts, n'en finissant pas de pourrir sur pied, et les revenants, réanimés par les infectés qui se sont repus d'eux dans les cimetières. Ceux là n'en finissent pas...de se disloquer ! Les infectés, humains ou canins, ont subis d'abominables transformations physiques, leur dentition en particulier est devenu très proéminente : des "machines à manger".

On rentre dans le vif du sujet de suite, les "créatures" comme elles sont nommées ont envahit Paris. Ici, ne cherchez pas de personnages récurrents, de récit linéaire. Il s'agit de courts paragraphes, tels des nouvelles, qui racontent à la première ou à la troisième personne un temps donné dans la vie d'un survivant. Au passé ou au présent, avec un style narratif changeant pour coller à l'action ou aux personnages. J'ai écrit "nouvelles", mais j'avais envie de mettre "court-métrages" , tant les descriptions nous emmènent au cœur de l'action !
Cette forme pourrait déconcerter, mais c'est si bien tourné que cela ne m'a pas choqué. Je me suis laissée entraîner dans ce Paris pourrissant et nauséabond, entraînée par ce style dynamique.

Les monstres...J'ai parlé des créatures, mais que dire des survivants ? La plupart sont devenus monstrueux à leur façon. Sans loi, sans barrière morale, la plupart voient la contamination comme une chance de vivre leurs perversions en toute liberté. Et c'est plus choquant à lire que les démembrements sanglants et les mastications répugnantes des créatures !

Je ne veux pas trop vous dévoiler ce que ce roman recèle, parce que j'espère que vous l'ouvrirez ! Je l'ai dévoré, tout simplement. Je l'ai refermé avec une envie de "plus" : plus de récits sur les survivants,plus de tableaux de la capitale désolée, une envie de suite, d'explications, je veux savoir ce que sont ces hélicoptères qui tournent sans cesse au-dessus de Paris, je veux savoir d'où viennent les premiers infectés, je suis prise, infectée !

Un roman que j'ai beaucoup aimé donc, ça sent la peur, la crasse, le sang et la viande avariée ! Je vous encourage à vous jeter dessus si les histoires de zombies vous attirent, ou si vous voulez une expérience pure de ce genre là !

Merci à Louve pour sa confiance, au forum Mort-Sûre et à la maison d'éditions Rivière Blanche pour ce partenariat .

Chronique de Hellza

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