jeudi 21 mars 2013

Les lumières du Zénith - Livre I de Amélia SARRY

Année d'édition : Juin 2011
Edition : Amalthée
Nombre de pages : 372
Public visé : Adulte
Quatrième de couverture :
Une terre de chaos régie par les lois de la nature. Ainsi était le monde à son commencement… Sahana, jeune fille aux pouvoirs étranges, et son félin Maïko connaissent une vie sans tourments jusqu’au jour où un événement tragique vient bouleverser leur vie. Un élément sacré a été volé. Dès lors, tous deux se retrouvent enrôlés dans un périlleux voyage aux sombres complots, où la corruption et les traîtrises ont mainmise sur le gouvernement de l’Empire, là où l’équité n’a plus lieu et où chacun est en danger, seul face à la menace qui gronde…



J'avais eu envie de découvrir Les lumières du Zenith grâce à Mort Sûre parce qu'il était extrêmement bien noté sur plusieurs sites de librairies. Malheureusement, je pense que ceux qui ont mis de si bonnes notes n'avaient pas lu les mêmes « classiques » de la Fantasy que moi...

Sahana est une jeune fille aux pouvoirs étranges : elle peut manipuler le feu et elle a un don de télépathie qu'elle partage avec un félin qui l'accompagne. C'est un félin, mais il appartient à une autre race que les tigres (même s'il y a un tigre sur la couverture). C'est une race imaginaire, mais on ne sait pas pour autant la différence avec nos tigres. En tout cas, ils vivent tous les deux en marge de la société depuis presque 10 ans à chasser pour survivre, et n'aller que très rarement en ville pour faire des achats. De plus, l'amitié entre la jeune fille et le félin, et la beauté époustouflante de la jeune fille attirent tous les regards sur eux...
On découvre très vite qu'un élément a été volé : l'air. Les éléments seraient représentés par des objets physiques et depuis que l'air a été volé, les bateaux et les moulins, sans vent, ne peuvent plus fonctionner.
Après avoir provoqué une mort accidentelle à cause de son pouvoir, Sahana est emmenée par un serviteur de l'empire dans un long périple pour sauver le roi et toute une société dont elle n'a rien à faire. Dès lors, elle doit apprendre à se maîtriser lors de ses rencontres avec ce qui l'insupporte : la noblesse... Heureusement, Maiko le félin est à ses côtés.

Je n'ai pas rappelé la quatrième de couverture, car elle est assez trompeuse. Elle promet « un monde à son commencement ", un « périlleux voyage », des « complots », « des traîtrises », « où l'équité n'a plus lieu »... Des éléments seulement effleurés et à peine abordés dans ce premier tome, mais qui n'ont pas été assez utilisés pour, à mon sens, mériter de résumer en particulier ce premier tome. J'ai trouvé qu'il y avait trop de pages pour ce qui résume à une très grosse balade, dans laquelle l'action est peut présente et l'intrigue avance presque nullement.

Heureusement, on se plait dans ce récit et son univers. On lit la totalité du roman avec plaisir et on lit plus que l'intrigue principale (un peu trop légère), plutôt pour découvrir cet univers intéressant.
S'il n'y avait pas autant de légèreté, ou de manque d'approfondissement, ma lecture m'aurait davantage convaincue, les dialogues, eux, étant particulièrement pertinents. Les nombreux noms et rôles des personnages (certaines étant de la famille de Sahana) se confondent aussi à force des retournements de situation et il devient vite dur de s'y retrouver.
L'enfance de Sahana dans les bois parait impossible alors que la population a une opinion inattendue d'elle, son physique trop parfait évite bien des descriptions, trop peu détaillées concernant les vêtements... autant d'éléments qui auraient gagné à être exploités. Alors qu'au contraire, les descriptions des bâtiments et des lieux sont étonnantes, impressionnantes et... fabuleuses ! Ce sont celles qui m'ont semblé mettre le plus en valeur le talent d'écriture d'Amélia Sarry.

Les gros atouts de cette histoire sont l'apparition de passages parlant d'un moine, bien écrits et intéressants, même si c'est dommage qu'ils provoquent trop d'attente et qu'on ne sache pas une seconde dans le tome 1 où veut en venir l'auteur, et le lien entre Maïko, le félin, et Sahana. Un lien qui survit à quelques épreuves et se renforce toujours au fil du temps. Dommage cependant qu'il soit pas assez développé, tout comme la peut être histoire d'amour vaguement naissant, de la jeune fille.

Pour résumer mon impression, comme je l'ai dit au début de mon avis, ce pavé m'a semblé être beaucoup de palabres entre les personnages pour finalement peu de chose (et une intrigue bien trop simple), ce qui laisse penser que ce ne sont que les prémices de futures intrigues, à peine commencées, méritant d'être intelligemment développées dans les tomes suivants. Avec, évidemment, la jolie écriture de cette auteur. J'espère cependant que celle-ci saura mettre plus d'action dans autant de pages.

Cette lecture m'a semblé dès le début avoir beaucoup de rapports, trop proches, avec la série ‘La Moïra’ d'Henri Loevenbruck, ce qui m'a longtemps trotté dans la tête pendant ma lecture. J'ai cependant essayé de ne pas penser à cet élément pour décrire ce que j'ai ressenti en lisant, et surtout en refermant le livre, après beaucoup de temps passé sur un texte si dense.  

Chronique de Marly

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire