mercredi 25 juillet 2012

Victoria ou le secret des fleurs de Vanessa Diffenbaugh

Année d'édition : 2012
Edition: pocket
Nombre de pages : 480
Quatrième de couverture :
Jeune orpheline que la vie n'a pas épargnée, Victoria Jones se méfie des autres. Elle qui n'aime pas les mots va trouver dans le langage des fleurs le moyen d'exprimer ses émotions extrêmes et de se réconcilier avec la vie.
 



Tout d'abord je tiens à remercier les éditions Pocket et Louve du forum Mort-Sûre pour ce partenariat. Lorsque ce roman à été proposé, j'ai lu le résumé qui m'a un peu fait penser au téléfilm "dans un grand vent de fleurs" (je tiens cependant à préciser que cela n'a aucun rapport !!).

La plume de l'auteur :
Je ne connaissais pas le moins du monde la plume de Vanessa Diffenbaugh, mais je peux dire que son style est fluide, agréable à lire. Ce qui est fort appréciable, pour ma part, c'est d'une part la présence de petits chapitres, mais également une alternance de ces derniers relatant le passé et le présent, ces deux éléments se rejoignent par la force des choses.

L'histoire/l'intrigue :
C'est celle de Victoria Jones, qui ballotée de foyer en familles d'accueil se voit regagner un foyer de transit le jour de ses 18 ans. Elle aura appris beaucoup avec Elizabeth, qui l'a accueillie des années auparavant, mais avec laquelle, elle aura laissé passer sa chance, tellement tourmentée par ses relations avec autrui. Elle va se reconstruire petit à petit, grâce aux fleurs dont elle connait le secret allant jusqu'à créer elle-même son entreprise et se faire un peu plus confiance sur certaines choses de la vie...
L'histoire en elle même est émouvante, vraiment bien construite, on ne se lasse pas de tourner les pages. On y trouve les blessures ressenties du passé, la relation mère-fille, mais aussi l'acceptation de soi et des autres.

Les personnages :
Les personnages sont très attachants. Victoria, que la vie n'a pas vraiment épargnée, doute d'elle sauf concernant les fleurs, dont elle aura beaucoup appris de sa jeunesse ; Malgré ses doutes et la carapace qu'elle s'est forgée, elle va finir par apprécier ce monde qui s'ouvre à elle.
Grant, le personnage masculin du roman, lui a eu beaucoup de choses a gérer pendant sa jeunesse, notamment avec la maladie de sa mère. Mais lui seul va être en mesure de comprendre le langage des fleurs dont Victoria sait si bien s'exprimer.
On peut aussi parler d'Elizabeth, Renata, Natalia et même de Maman Ruby ; des personnages qui restent étonnants au fil des pages, malgré le comportement de Victoria.

Pour conclure :
J'ai été émue en lisant ce livre, j'avais peine à le lâcher. C'est une histoire incroyable relatant une relation entre des personnages qui s'aiment, se déchirent plus ou moins, mais qui savent accepter le pardon. De plus, les fleurs et leurs langages, montrent un côté poétique et enrichissant au roman. Le petit plus, c'est qu'à la fin du roman on retrouve le dictionnaire des fleurs de Victoria, avec leur signification. Bien évidemment, pour moi, ce fut un coup de coeur.

Chronique De Chris62150

dimanche 22 juillet 2012

Ailes, tome 2 : Sortilèges d'Aprylinne Pike

Année d'édition: 2012
Editions : Pocket jeunesse
Nombre de pages : 407
 Quatrième de couverture:
Bien que Laurel soit venue à accepter sa véritable identité de fée, elle refuse de tourner le dos à sa vie d'Humaine - et particulièrement à son petit ami, David - pour retourner dans le monde des fées. Toutefois, lorsque Laurel est convoquée à Avalon, ses sentiments pour Tamani, la charismatique sentinelle féérique, sont indéniables. Elle est forcée de faire un choix - et il pourrait lui briser le coeur.
 
 
 
 
Voilà une série dont le premier tome m'avait plutôt plu. Je lui avais trouvé des défauts comme c'est souvent le cas dans les romans YA/jeunesse. Une fois de plus la lecture ici fut sympathique mais pas mémorable.
Un livre qui détend mais qui ne marque pas le lecteur. Du moins, pas dans mon cas. Attention au spoiler !

Du style de l'auteur je l'ai trouvé similaire au premier opus.  Fluide, simple à lire et à comprendre, quoiqu'un peu trop axé jeunesse et cela se ressent au niveau des dialogues qui sont très simplistes ou dans les descriptions peu recherchées pour que l'on puisse visualiser le minimum à chaque fois. 

L'histoire de ce second tome m'a un peu déçue dans le sens où j'attendais un peu d'action et je n'en ai eu que très peu. Ici on va suivre l'apprentissage de Laurel dans le monde des fées avec la découverte de l'académie d'Avalon où Laurel va découvrir comment se déroule la vie des fées ainsi que leurs différentes classes sociales. Pendant une bonne partie du roman le tout est plat et assez ennuyeux puisqu'on suit Laurel à travers cette découverte des moeurs des fées et j'attendais un peu d'action ne serait-ce qu'avec Mara, cette fée qui semble fâchée contre notre héroïne, mais à part quelques créations de potions par-ci par-là, il n'y a rien. Et c'est dommage parce que du coup tout l'intérêt que je portais à la série a disparu tant je me suis ennuyée. Non pas que leur vie ne soit pas intéressante, loin de là mais tout est tellement bien organisé, tellement prévisible que le lecteur n'y voit pas d'intérêt à parler des études de Laurel au pays des fées pendant plus de 100 pages. 
Ensuite on revient au pays des humains avec notre héroïne ou pendant encore 100 nouvelles pages, il ne se passe rien si ce n'est le fait que Laurel endort son père avec une mauvaise recette et qu'elle apprend que son amie a un petit-ami. Et c'est là que je me suis rendue compte à quel point ce roman est jeunesse puisque tout ça m'a semblé d'un ennui morte. Pourtant j'apprécie plus ou moins cette série. Ya un sacré potentiel mais l'auteur tourne trop autour des choses futiles et banales ou des histoires d'amour et ne se focalise pas assez à mon goût sur l'action et tout ce qu'elle pourrait mettre en place avec un tel univers. 
Bon j'avoue que l'arrivée de Klea tombe un peu comme un cheveu sur la soupe, mais elle apporte une touche de renouveau et permet de rebooster un peu le roman quant à savoir quel est son réel objectif. 
L'autre point qui m'a gênée c'est le fait que Laurel ne sache pas vers quel garçon se tourner. Elle joue un peu avec eux et ne semble même pas se soucier du mal qu'elle leur cause. Forcément cela donne des scènes très niaises et qui tombe dans la mièvrerie, comme ce passage ou Tam embrasse Laurel contre son gré devant David. Bon bah forcément fallait s'y attendre je pense étant donné tout ce que subit le pauvre Tam et à voir comment Laurel le trimballe dans tout Avalon comme s'il était un chien fidèle :/ .
Autre passage qui m'a beaucoup mais alors beaucoup refroidie c'est vers la fin donc je le met en spoiler

Quand Chelsea avoue à Laurel qu'elle sait depuis l'année dernière qu'elle est une fée et qu'une fleur lui pousse dans le dos. Ca tombe comme un cheveu sur la soupe et je trouve dommage de briser ce petit côté de suspens qu'avait le roman quant à savoir si ses proches découvriraient ou non sa véritable nature. Non mais... on apprend que notre meilleure amie est une fée, que sa vie est toujours en danger et la seule chose qu'on en pense c'est "cool, maintenant je vais aussi risquer ma vie! Même si aujourd'hui pour la première fois on m'a pointé un révolver sur le visage." Bon c'est dommage que l'auteur brise un peu la beauté de ce secret en le rendant trop simple à découvrir.

Des personnages je n'ai pas eu de coup de coeur. Laurel m'a beaucoup agacée surtout au niveau de son comportement à Avalon où elle refuse de suivre le protocole, comme si elle avait tous les droits, ce qui n'est pas le cas. Sa manière de rendre fou Tam et David est énervante aussi. Elle jongle de l'un à l'autre presque sans vergogne sauf qu'elle se montre plus familière avec David, son copain officiel.
Les personnages sont crédibles dans le sens où ce sont des ados et qu'ils agissent comme tel même si je trouve que certaines réactions sont... troublantes. Je pense à la mère de Laurel, Sarah qui lorsque sa fille lui demande des plantes pour sauver la vie de son amie, la mère pas vraiment inquiète donne les herbes à sa fille et lui dit " sois prudente". Si ma propre fille vient me trouver parce qu'elle est en danger, je l'accompagne et n'attend pas tranquillement à la maison qu'elle rentre, si elle ne se fait pas tuer!

Bref dans l'ensemble j'aime bien cette série, et c'est peut-être la raison pour laquelle je suis aussi dure avec elle. Elle a du potentiel mais tout est gâché par les histoires d'amour et le manque d'action ou d'événement marquant. Je pense que les auteurs pas convaincu du tout par le premier opus ne le seront pas davantage ici. C'est une série à lire uniquement lorsque l'on veut reposer son esprit et ne pas avoir à réfléchir ^^

Ma note : 3/5

Chronique de louve
 

Démoniaque, tome 2 : L'Appel de l'Ombre de Marjorie M. Liu

Année d'édition : 2012
Edition: j'ai lu
Nombre de pages : 382
Quatrième de couverture :
nom :kiss
Prénom : Maxine
Profession : chasseuse de démon
Signe distinctif : couverte d'une armure de tatouage protecteurs, transmis de mère en fille, et capables de prendre vie.
Mission : Découvrir qui a été assez malin et pervers pour tenter de m'assassiner au moment où je m'y attendais le moins.

Retrouver Maxine m'a fait très plaisir. J'avais été mitigée par le premier tome surtout au niveau du style de l'auteur assez particulier à mon sens. Cette fois-ci la lecture fut plus facile surement parce que je connais déjà l'univers.

Le style donc est assez complexe. Je ne l'ai pas trouvé très fluide dans le sens où il m'est arrivée à plusieurs reprises de relire un passage pour le comprendre. En même temps l'univers est tellement complexe et sombre que je pense que l'auteur n'espère pas être abordable par tout âge. Il faut une certaine maturité pour comprendre certains éléments mais surtout pour adhérer au style particulier de Marjorie. Son style est très imagé, très versé dans le descriptif mais surtout il est rapide et vif et donc hors de question pour le lecteur de poser le roman en plein milieu d'une page parce qu'en le reprenant, il faut revenir en arrière!  On est vraiment loin des romans de bit-lit habituels ou de YA au niveau du style très imagé.

L'histoire m'a davantage plu par rapport au premier tome. Ici on a davantage d'action et de réponses même si j'ai trouvé agaçant ce constat : tous les personnages sont au courant de la nature de Maxine et ils ont tous ou presque les réponses à ses questions, mais aucun ne se donnera la peine de les lui fournir. Du coup en refermant ce second tome, j'étais toujours aussi perturbée par bon nombre d'interrogations. Ici Maxine va lutter contre  le Roi des Aulnes un démon singulier et fou dangereux qui ne cessera de la malmener elle et ses proches. On en apprend davantage sur certains mondes parallèles même si les nombreux voyages dans le temps de Maxine sont à mes yeux perturbants. Elle se retrouve en Chine, à Toronto en un claquement de doigts et j'ai eu du mal à comprendre ce procédé qui consiste à faire voyager les gens par la pensée la concernant elle ou Jacques, son grand père. 
Ses démons qui la protègent sont toujours aussi attachants et vont une fois de plus montrer à quel point sans eux, Maxine serait faible et facile à éliminer.
Dans ce second opus il est davantage question du passé de Grant lorsqu'un prêtre se présente à lui lui demandant de le suivre en Chine là où un vieil ami a besoin de son aide. Forcément, après la tentative d'assassinat de Maxine au moment où elle est la plus faible ( lorsque l'aube se lève et que ses démons se transforment en tatouage) on se doute que cette histoire ne finira pas bien! Grâce à cela, Grant pourra découvrir sa véritable nature et pourquoi on l'appelle "le porteur de lumière".
De plus ici on en apprend davantage sur le rôle de Maxine et de Grant et on apprend d'ailleurs que sans eux, le voile de la prison serait brisé ce qui permettrait aux démons d'envahir la terre!
J'ai donc dans l'ensemble grandement apprécié ce second tome parce que l'univers est complexe, immense, travaillé et très bien construit. Les intrigues qui se passent sous nos yeux ne le sont pas sans raison. Chaque personnage est lié à un autre et dans un but précis. Je pense qu'avec Démoniaque il ne faut pas s'attendre à X scènes érotiques et à des choses simples. Non. L'auteur nous propose un monde très sombre, parfois gore et cruel. Un cauchemar en somme mais tellement maîtrisé qu'on ne peut qu'apprécier.

Des personnages j'adore Maxine et ses démons. Leur relation est belle et attachante malgré l'apparence repoussante des démons qui sont à la fois doux et tendres et à la fois violents et sanglants. Ils savent faire la part des choses et ne feront jamais de mal à l'un des proches de Maxine. Quand à elle, j'ai apprécié d'en apprendre plus sur elle et sur cette créature troublante qui sommeille au fond de son âme, détruisant tout sur son passage lorsqu'elle est libérée. 
Grant est lui aussi tellement doux et affectueux malgré tout ce qu'il va endurer! On en apprend beaucoup sur lui et ça c'est une chose que j'ai adoré! Grant, le dernier de sa lignée et l'amant de la chasseuse. Un couple atypique donc!
Marie et Byron sont encore présent. Mais l'auteur ne les laisse pas de côté et leur donne à tous deux un rôle important et une touche de mystère. 

En bref, Marjorie M.Liu nous offre une fois de plus un roman complexe et à ne pas mettre entre toutes les mains. Ici point de vampires mais un loup-garou différent de ce que l'on trouve dans la littérature actuelle et des zombies par dizaines, bien que même ici les zombies ne sont pas ces êtres avides de cerveaux! J'ai davantage accroché avec ce second tome parce qu'on en apprend davantage je pense sur les protagonistes et que l'univers m'était familier!
 
Ma note : 3/5

Chronique de Louve

vendredi 20 juillet 2012

Chronique de la mort blanche, tome 1 : Avant les ténèbres de Nicolas Cluzeau

Année d'édition : 2011
Edition: l'archipel
Nombre de pages : 293
Quatrième de couverture :
Un étrange épidémie ravage les Franges féeriques d'Orlandie, décimant les druides et magiciens, garants de la liberté de l'île. Profitant de la vacance du pouvoir, Endrew, fils d'un seigneur maudit, se proclame Haut roi. Les Marches méridionales refusent son autorité. Toute la région est alors entraînée dans une sanglante guerre civile.
Arline et Sean, deux jeunes sorciers secondés par un puissant troll, tentent de trouver le remède qu mal qui anéantit leurs congénères. Guidés par Lorcan, limier des Marches du Sud, ils vont atteindre la Tour d’Émeraude.
L'antique citadelle voilée de mystère pourrait bien détenir les réponses qu'ils cherchent désespérément. A condition d'en décrypter au plus vite les arcanes. Car, dans ces ténèbres qui souillent la magie et rongent le cœur des êtres, l'espoir se meurt peu à peu
 

Les chroniques de la mort blanche fut une lecture vraiment agréable. Peut-être un peu complexe à certain moment et donc le conseiller à partir de 13 ans me paraît un peu juste. La couverture m'a bien plu parce qu'elle est bien dans l'ambiance du roman et on y retrouve Arline, son corbeau et renard et au fond le tour d'émeraude.

Le style de Nicolas Cluzeau est fluide, la lecture est très agréable, ça se boit comme du petit lait. Pas de phrases à tournures lourdes ou complexes qui va nous demander de relire celle-ci plusieurs fois. Une maîtrise quasi parfaite des dialogues mais j'ai trouvé parfois certaines scènes d'actions un peu brouillon comme la petite guerre navale qui a lieu dans le roman. Autrement le roman se lit très vite, le petit lexique à la fin nous permet de nous y référer si on est perturbé par l'un des terme de Nicolas Cluzeau et de son univers. D'ailleurs pour un premier tome je trouve qu'on entre assez vite dans le vif du sujet et ça m'a beaucoup plu puisqu'on a pas à engloutir trente six mille informations d'un coup. Non, l'auteur les a dosé petit à petit pour qu'on parvienne à les comprendre dès la première fois.

L'histoire m'a beaucoup plu. Pour un premier tome, il y a déjà pas mal de combats, d'actions, une guerre qui éclate, des morts, de la magie, de l'amour aussi. Bref un tas d'ingrédients qui donne un mélange agréable et doux à la lecture. On est pas vraiment dans la fantasy prophétie puisqu'il ici en fait c'est une étrange maladie qui va être la cause de tous les bouleversements. Une maladie qui ne s'attaque qu'aux mages et créatures magiques, ainsi l'équilibre de l'univers va être bouleversé justement si tout être pratiquant ou vivant de magie venait à disparaître.
Ce premier tome nous permet de suivre trois grands axes. Le premier c'est la recherche de la cause de cette maladie par un duo de magicien, un limier, un troll et deux animaux. Très vite cette équipe va s'avérer importante et va s'agrandir de deux nouveaux membres dont l'un des deux m'a captivée et je pense que c'est normal vu sa nature et sa physionomie.
Le deuxième axe nous permet de découvrir un jeune homme ambitieux, Endrew, qui va se proclamer Haut Roi pour débuter une guerre contre le peuple magique et ceux qui y sont rattachés. Cette guerre qui débute par une bataille navale m'a vraiment plu même si j'ai trouvé ce combat de bateaux un poil brouillon et que j'ai eu du mal à vraiment m'y accrocher.
Et ensuite le dernier axe vise un protagoniste du nom de Deirdre qui va se révéler être une adversaire de taille contre Endrew.

Le tout est bien construit, l'histoire est captivante et on suit avec intérêt chacun de ces axes ou groupe dans le but de voir qui aura le fin mot. Et c'est là où l'auteur réussit puisqu'une fois le premier tome terminé, on ne peut que se jeter sur le second qui on l'espère apporte son lot de réponses et de rebondissement. D'ailleurs j'ai vraiment apprécié le bestiaire présent pour ce premier tome. Des hommes-loups, des fauves, des trolls, des magiciens, des oiseaux de feu, des homoncules, un peuple de félins, des faunes... bref un tas de créatures diverses pour un premier tome c'est souvent un pari risqué. Mais ici le tout est utilisé de manière réfléchit donc forcément on est pas gêné de découvrir autant de créature lors d'une première lecture.

Des personnages j'ai trouvé qu'ils avaient tous un petit quelque chose de particulier.Un énorme grain de folie pour Endrew ainsi qu'une ambition démesurée, du courage pour Lorcan, de la détermination pour Parshah qui est mon personnage coup de coeur. Tellement courageuse et imprudente en même temps! Tellement féline!

En bref, ce fut une lecture agréable et je recommande ce premier tome à tout les novices en fantasy mais aussi auprès des adeptes parce qu'ils trouveront ici un roman bien mené et avec une panoplie de personnages différents et intrigants. Une bonne lecture!

Ma note : 4/5

Chronique de Louve 

Nephilim, Intégrale 1: Les Déchus de Fabien Clavel

Année d'édition : 2012
Edition: Mnémos
Nombre de pages : 377
Quatrième de couverture :
Ils sont sept Nephilim à arpenter la Terre depuis l'aube de l'humanité, formant
la fraternité de l’Hepta. Immortels, ils sont liés aux cinq éléments : l’eau, l’air, la terre, le feu et la lune. Déchus, ils recherchent leur savoir perdu et poursuivent une quête mythique, l’Agartha.
Traqués, ils fuient ceux qui veulent les détruire, les Rose+Croix.

Dans ce premier tome réunissant Le Syndrome Eurydice et Anonymus, Fabien Clavel narre le destin d’une poignée de ces Immortels. À Paris, Jennifer, étudiante à la Sorbonne, sombre lentement dans la folie et la paranoïa alors qu’à Budapest, des jeunes femmes au corps atrocement mutilé sont retrouvées dans le parc Varosliget. La glaciale Ezechiel, inspecteur de police chargée de l’enquête, ne peut croire que ces meurtres sont l’oeuvre d’Azarian, sulfureux chanteur de metal en tournée en Hongrie. Pourtant, tous les indices portent à croire qu’il y est lié.
Des sous-sols du métro parisien aux rues enneigées de Budapest, de vieux amis se retrouvent,
des forces nouvelles s’éveillent, mais l’ennemi est déjà à l’affût. Et la grande chasse ne fait que commencer !


Je remercie le forum Mort Sûre et les Editions Mnémos pour ce partenariat.

Quand j’ai reçu ce livre, ce que j’ai tout de suite apprécié c’est le livre en lui-même ! La jaquette est magnifique, c’est très agréable d’avoir entre les mains un livre aussi bien fini ! J’avais déjà eu l’occasion d’avoir un livre de cette maison d’édition : « petites morts » ce livre-là aussi était très beau !! Bon assez parlé esthétique maintenant l’histoire :

J’aurais du mal à faire un résumé de ce livre car il est partagé en deux « parties », et même si les deux parties se rejoignent car les personnages que l’on découvre sont tous reliés par un passé commun j’ai trouvé qu’il y avait une vraie différence. Autant dans le rythme de l’histoire que dans les personnages. J’ai eu d’ailleurs un peu de mal à m’adapter à ce changement d’autant plus que j’ai adoré la première partie ^^.

Dans ce livre il est question donc question de Nephilim, personnellement j’avais déjà vu dans un autre livre l’utilisation de ces « êtres » si je peux dire, mais ce livre m’a vraiment permis de mieux comprendre ce qu’ils sont , des « êtres » qui pour vivre doivent prendre possession d’un Homme. Les Nephilim ont évidemment des ennemis, une sorte de secte qui se nomme : Rose Croix.
Tout au long de l’histoire on découvre différents Nephilim, qui ont chacun des aptitudes personnel, qui ont un rapport avec l’élément avec lequel ils sont le plus sensible : l’air, le feu, la terre, l’eau ou la lune.

J’ai lu très facilement cette histoire. J’ai aimé la plume de l’auteur, les descriptions sont justes, les personnages très différents les uns des autres (un peu nombreux pour moi au début mais rien d’insurmontable^^) pour ce qui est du récit je vais séparer les deux parties du roman qui sont à la base deux livres différents et donc je ne peux pas les mettre sur le même tableau.

Le premier, je l’ai dévoré celui-là ! Il n’a fait à mon grand regret qu’un tiers du livre … j’ai adoré le personnage de Jennifer, elle découvre en même temps que nous ce qu’elle est et je trouve que ça la rend très attachante, même si j’avoue que j’ai eu un peu de mal avec certains côtés de sa personnalité ^^ le Nephilim de cette partie aussi est très attachant et le corps qu’il « habite » m’a vraiment surprise ! Ce qui m’a surtout plue c’est qu'ici il y a de l’action assez rapidement, et aussi beaucoup de découverte donc je n’ai pas eu le temps de m’ennuyer !

Pour le deuxième, j’ai eu beaucoup plus de mal ici. Déjà parce que cette partie est plus dans le genre policier comparée au premier et je ne suis pas une grande fan du genre, je préfère largement l’action aux enquêtes et ici il y a beaucoup d’enquêtes ^^ mais la partie « magique » et bien exploité ce qui m’a aidé pour apprécier aussi ce récit-là. Mais je me suis malgré fait prendre au jeu de vouloir savoir qui été l’assassin : homme ou immortel ? Le deuxième point qui est moins « facile » par rapport au premier ce sont les personnages, ici les Nephilim sont plus « froids » je n’ai pas réussi à m’attacher autant aux personnages, les deux principaux sont pour l’un très sombre au point que tout au long de ma lecture je ne savais pas si c’était un « gentil » ou un « méchant » (pour caricaturer) pour la deuxième ce n’est pas pareil mais elle m’a donnée l’impression d’un manque de sensibilité qui m’a gêné mais qui est dans un sens normal car en ayant vécu des milliers d’années on doit devenir « insensible » au traqua humain.


Bon j’ai déjà pas mal papoté donc je vais conclure, ça a été pour moi une très belle découverte ! Une histoire qui m’a paru « crédible » autant que peut l’être un roman fantastique.
Je ne pense pas que je l’aurais acheté de moi-même car ce n’est pas mon genre de prédilection ^^ et donc je suis très contente d’avoir pu découvrir ce livre qui mélange plusieurs genres de façon cohérente. Le seul bémol que je mettrais c’est pour le changement si « violent » entre les deux premières parties. J’espère que dans les prochains tomes les personnages se réuniront !
Donc avis aux amateurs de magie, de policier, de quête, d’action, … ! Ce livre est fait pour vous !
Chronique de Zebuline

Les Cités des Anciens, tome 3 : La Fureur du fleuve de Robin Hobb

Année d'édition : 2012
Edition: j'ai lu
Nombre de pages : 398
Quatrième de couverture :
Dans ce troisième volume, les tensions se nouent et s'accentuent.
Graffe prétend plus que jamais régenter le groupe et se heurte à la révolte de Thymara, qui n'accepte pas qu'on lui dicte sa conduite ; Sédric, après avoir volé le sang du petit dragon cuivré, tombe malade et constate avec effroi d'étranges modifications chez lui ; Leftrin découvre enfin l'agent de son maître-chanteur et se trouve désormais face à un choix terrible ; et Mise doit, elle aussi, décider entre son amour pour le capitaine et sa vie de femme mariée.
Et chacun suit la migration des dragons vers Kelsingra, une cité qui n'existe peut-être pas. Mais, alors que la situation paraît bloquée pour tous, un événement imprévu et catastrophique vient redistribuer toutes les cartes...
 

« La Fureur du Fleuve » est le troisième tome de la série « Les cités des Anciens » de Robin Hobb. Dans ce livre, nous continuons les aventures des gardiens, des dragons, de l’équipage du Mataf et d’Alise. Chacun vaque à ses occupations habituelles sans se douter qu’il y a tout un tas d’affaires cachées au sein même de ce groupe qui paraissait si uni. Sédric continue son trafic, ce qui lui joue des tours. Le capitaine Leftrin quant à lui découvre qu’un membre de son équipage tient à le faire chanter et doit faire des choix par amour et par fierté et Alise quant à elle s’émancipe toujours plus, étant sur la bonne voie pour devenir une aventurière. Quand l’univers des eaux acides joue des tours à nos protagonistes, l’histoire peut continuer …

Ce tome est sans conteste la continuité de cette série que j’adore. L’ambiance reste la même : des lieux inaccueillants et pourtant une intrigue complexe qui vous tiens en haleine sans pour autant multiplier les actions, avec Robin Hobb, tout est dans la finesse des complots, des non-dits et des pensées des personnages quand ils se retrouvent face à eux même et à leurs choix.

Comme je l’avais certainement déjà dit dans l’un de mes précédents avis sur les autres tomes, les personnages sont vraiment l’atout de cette série. Leur évolution au fil des tomes est flagrante mais tout reste très naturel et possible car les changements s’opèrent au fil des pages et selon les péripéties auxquelles ceux-ci sont confrontés

Dans ce tome, j’ai apprécié de retrouver l’Alise simple et un peu naïve des autres livres, mais surtout son évolution. Elle devient une battante et une « presque » vraie aventurière. Je trouve son évolution judicieuse car Alise n’en devient que plus attachante.

Ensuite, j’ai retrouvé un certain attachement à Sédric, perdus dans le tome deux à cause de ses actes que je ne cautionnais pas. A présent, même si je ne réussis toujours pas à le porter dans mon cœur, je me rends compte que ce tome et surtout la fin lui rend un peu de son allure.

En ce qui concerne les gardiens, leurs personnalités mais surtout leurs mœurs évoluent et ce aux dépend de Thymara qui perd ses repères. Elle ne sait pas si elle doit continuer à vivre avec les lois qui lui ont été apprises à sa naissance ou si elle doit, comme les autres, revendiquer ses droits en tant qu’humaine.

Le style de l’auteure est toujours aussi prenant et envoutant, ce n’est pourtant pas un petit livre et je n’ai pas pour habitude de lire vite et pourtant je l’ai dévoré en très peu de temps. Je suis encore une fois émerveillée par cette prestance de l’auteur dans les mots qu’elle utilise. Tout est fluide et tellement naturel qu’on ne voit pas les pages défiler, je crois que c’est l’atout le plus envoutant de ce livre et de cette auteure.

La fin de ce tome annonce de grands changements pour les suivants car la situation est modifiée du tout au tout, suite à un grand bouleversement. Le suspense de cette fin était tellement insupportable, que j’ai finis les 150 dernières pages du roman d’une traite, sans pouvoir m’arrêter. C’est sans contexte les pages que j’ai le plus appréciées de ce tome même si elles m’ont laissé entrevoir un léger défaut à ce tome : en effet, bien que pleine de rebondissements, cette fin m’a laissée sur ma faim ! C’est pourquoi j’attends le prochain tome avec une impatience que je peux difficilement cacher.

Pour conclure, c’est avec bonheur que j’ai retrouvé l’équipée de ce livre durant ma lecture que j’ai trouvé beaucoup trop courte à mon gout ! Les personnages évoluent, on se rapproche de plus en plus d’eux. Chaque action à son importance dans ce roman et tout est lié avec merveille. La fin me laisse un gout de trop peu, j’en aurais voulu encore plus mais pour cela il me suffit juste d’attendre le prochain tome. Inutile de préciser que mon coup de cœur pour cette série a continué avec ce tome !

Chronique d'Esmeria

Le dernier homme bon de A. J. Kazinski

Année d'édition : 2012
Edition: le livre de poche
Nombre de pages : 718
Quatrième de couverture :
Un tueur sévit à travers le monde, avec des cibles pour le moins singulières : médecins, militants des droits de l'homme, avocats, qui, tous, œuvrent pour le bien. Sur le dos de ces « hommes bons », d’étranges brûlures… Deux policiers, l’un danois, l’autre italien enquêtent sur ces meurtres, épaulés par une astrophysicienne, Hannah. Niels Bentzon et Tommaso di Barbara vont tout tenter pour retrouver les prochaines victimes et les protéger. Venise ou Copenhague, où aura lieu le prochain drame ? Personne ne prend au sérieux ces personnages un brin fêlés, dont la quête semble perdue d'avance... Une intrigue éblouissante qui mêle religion, ésotérisme et science, et un dénouement à couper le souffle !

 

Comment parler de ce livre sans dire à quoi j'ai pensé avant de le lire? Le résumé me faisait penser au Da Vinci Code quand j'ai lu qu'on allait avoir à faire avec le judaïsme. Je me suis donc attendue à tout sauf à ce que j'ai lu. Bien sûr, il s'agit d'un thriller et le résumé est pourtant clair mais comme souvent je me faisais une autre idée de ce livre.

Le livre est découpé en trois parties et se déroule en alternance entre Venise et Copenhague, là où vivent les deux hommes qui vont enquêter sur ces meurtres. Ils seront aidés par une scientifique. J'ai beaucoup aimé ces trois personnages avec une petite préférence pour le personnage féminin.

Dès les premières pages, j'ai été plongée dans l'histoire et dans l'ambiance: noire, malsaine, énigmatique, dérangeante. Le style des auteurs, puisqu'A.J Kazinski est un pseudonyme inventé par deux écrivains, donne une impression de découpage cinématographique avec des petites scènes qui permettent au lecteur de s'y croire. Dès le début le ton est donné avec le meurtre d'un moine tibétain. Ce qui m'a pourtant gêné par la suite c'est que pendant près de deux cent pages on a énormément de mal à savoir où ils veulent en venir. A tel point que lorsque sur la presque fin on nous reparle du concept de mort imminente on se demande pendant une ou deux minutes ce que ça vient faire au milieu de cette enquête... Et puis, on se souvient et c'est là que ça cloche...Quel rapport avec ce qu'on a lu jusque là? J'avoue encore me poser la question... Sans compter que j'ai refermé le livre en n'y comprenant absolument rien. J'ai même eu l'impression que la fin avait été bâclée.

Pourtant j'ai beaucoup aimé ce livre. J'ai trouvé que les auteurs étaient extrêmement sérieux dans leurs démarches: les rebondissements sont inattendus et terriblement bien amenés;ils se sont vraiment bien documentés sur le monde géopolitique actuelle, les peuples du Moyen-Orient, le terrorisme, Internet, la Police, la religion juive etc. Grâce aux auteurs, j'ai aussi réussi à me mettre dans la tête de chacun de leurs personnages et imaginer ce qu'ils pouvaient ressentir. Mais ça ne suffit pas à me rappeler que malgré les courts chapitres, je n'ai pas vraiment retrouvé le genre que j'étais censé lire. Le dernier homme bon n'est selon moi pas vraiment un thriller; cependant je ne saurais dire dans quel genre le classer.

Vous l'aurez compris, pour moi, ce livre est un ovni. Mon avis est vraiment en demi-teinte. Je n'ai pas détesté ce livre parce que ce serait mentir, j'ai passé un très bon moment mais je lui trouve quelques défauts. Je rajouterais qu'il y a un détail qui m'a gêné: le traducteur n'a pas traduit les dialogues en anglais. Cela ne m'a pas gêné puisque je suis anglophone mais je pense aux gens qui ne le sont pas et ça peut agacer...

Je remercie donc Le livre de poche et Louve du forum Mort sûre pour ce superbe partenariat qui m'a permis de découvrir ce livre.

Ma note:
4/5

Chronique de Sassa

jeudi 12 juillet 2012

Chroniques des vampires, tome 03 : La reine des damnés d'Anne Rice

Année d'édition : 2012
Edition: pocket
Nombre de pages : 760
Lien vers le site
Quatrième de couverture :
Quand Lestat, vampire impie, libertin et suicidaire, s'improvise chanteur de rock pour hurler à la face de l'humanité sa condition de mort vivant, les mortels lui font un triomphe. sans imaginer une seconde qu'il ne leur dit que la vérité. Mais, avec sa " musique à réveiller les morts ". Lestat ne s'est pas seulement fait des ennemis parmi ses frères qui le considèrent comme un traître et sont décidés à le détruire, il a aussi arraché à son sommeil millénaire Akasha, la Mère de tous les vampires, la reine des damnés. Akasha qui ne rêve que de régner à nouveau sur les mortels.


Tout d'abord, je tiens à remercier le forum mort-sûre et les éditions Pocket d'avoir permis la réalisation de ce partenariat. Ce fut pour moi un véritable bonheur de retrouver l'univers vampirique imaginé par Anne Rice! Après Entretien avec un vampire et Lestat le vampire me voici enfin avec entre les mains le troisième tome de cette saga culte: La reine des Damnés.

Nous nous transportons dans les années 80. Nous y avions laissé Lestat à ses rêves de devenir une star du rock. Il se prépare à donne un concert inoubliable à San Francisco. La menace gronde car ses confrères le traquent et veulent l'éliminer, à tout prix. À travers ses chansons, Lestat en dévoile beaucoup trop. Il menace de révéler des secrets que l'humanité n'est pas en droit de savoir. Durant son concert, la tension monte car Lestat est conscient du danger mais il sera sauver par sa musique. Elle a réveillé La Reine, La Mère de tous les vampires. Elle est désormais prête à exercer son pouvoir sur le monde et à le réformer. Suite à l'extermination de la plupart des vampires, les derniers survivants devront tenter de stopper leur créatrice avant qu'elle ne détruise tout sur son passage.

Premièrement, la plume de l'auteur est tout simplement magnifique. L'auteur nous transporte dans son univers avec force et intensité. Les émotions qui se dégagent de ce roman sont poignantes. Il y a aussi beaucoup de suspens et ce jusqu'à la fin du récit. Malgré que le tout soit parfois difficile à suivre il est facile de se perdre dans sa lecture. Difficile car les pensées des personnages ne sont pas séparées des descriptions. On ne se rends pas compte que l'on change de point de vue. En effet, dans roman contrairement aux précédants, Anne Rice alterne entre les différents personnages qu'elle veut nous faire connaître. Il n'y a pas de narrateur unique. C'est l'un des points les plus intéressants car cela nous permets de voir ce que les autres vampires des différentes générations pensent et croient. Ça apporte un peu plus de diversité au niveau du texte. Les descriptions qui m'ont le plus marqués sont la relation entre le vampire et le sang ainsi que l'atmosphère mélancolique constante du récit. La première est intense, fascinante et imprégné de sensualité et de poésie. La deuxième quant à elle est omniprésente. On se sent aspiré dans cette mélancolie mais plus discrètement car on ne passe pas des pages à la décrire.

Deuxièmement, ce roman n'est pas une autobiographie comme Lestat le vampire ou une entretien comme dans Entretien avec un vampire mais plutôt le roman qui raconte les origines des vampires. On remonte à l'Égypte alors qu'elle ne se nommait pas encore comme tel. On remonte des millénaires plus tôt pour mieux comprendre ce rêve collectif que font tous les vampires et certains mortels. J'ai aimé que l'auteur incorpore des éléments bien spécifiques de l'histoire réelle dans sa fiction. On connait donc le récit des origines dans toute sa splendeur malgré que certains points restent obscurs. De plus, j'ai l'impression que Anne Rice remet profondément en question dans son récit les croyances et la religion qui régissent notre monde depuis des siècles. Elle mets en doute l'existence des dieux. Elle a une part de réalité dans sa fiction. Je pense qu'à travers Akasha elle veut personnifier ce doute, ses questionnements. Akasha qui aimerait bien pouvoir croire en quelque chose mais qui est complètement désabusée. Elle préfère s'incarner justicière, déesse pour pouvoir croire en elle-même et en personne d'autre.

Ce qui m'amène à parler des personnages de ce roman. J'aurais aimé que l'auteur se focalise sur certains personnages des autres tomes tel que Gabrielle de Lioncourt et Louis de Pointe du Lac. Nous entendons plutôt parlé des nouveaux personnages comme Khayman, Daniel, Armand et Jesse. Comme toujours, je préfère le personnage de Lestat pour son amour de l'humanité et sa naïveté. Il n'est pas encore complètement désillusionné. J'aime tout autant Khayman parce qu'il est le contraire de Lestat. Il est mystérieux, sombre. Il incarne la mélancolie présente dans le récit.

En conclusion, j'espère avoir trouver les bons mots pour décrire ce que ce roman m'a fait ressentir et que j'ai pu vous convaincre de lire cette saga ou de la continuer. Dans les deux cas, je vous encourage à le faire car vous manqueriez quelque chose. Merci aux éditions Pocket encore une fois d'avoir réédité ces romans! 
 
Chronique de Lady Swan

Moisson de Sang de Sharon Bolton

Année d'édition : 2012
Edition: pocket
Nombre de pages : 568
Quatrième de couverture :
En emménageant aux abords d'un cimetière dans une petite ville de campagne, la famille Fletcher pensait trouver la quiétude.
Seulement, à Heptonclough, on n'apprécie guère les nouveaux venus et la famille Fletcher n'échappe pas à la règle. Si les habitants se montrent courtois voire amicaux, leurs sourires de façade cachent des sentiments plus troubles. Et l'intérêt que certains portent à Millie, la cadette, âgée de 2 ans est pour le moins... déconcertant. Son frère Tom, lui, est persuadé qu'une étrange fillette les épie en permanence depuis le cimetière.
Mais s'agit-il vraiment d'hallucinations ? Pour Evi Oliver, la psychiatre qui le suit, le doute s'instaure. Quant au nouveau pasteur de la paroisse, le jeune et très moderne Harry, il doit admettre avoir assisté à des phénomènes perturbants dans son église. Un temps pour naître, un temps pour mourir, un temps pour tuer, dit l'Ecclésiaste. Au sein de cette communauté, il semblerait que certains individus aient donné à ces paroles une résonance toute personnelle..


Je tiens à remercier les éditions pocket pour cette découverte superbe! Je ne m'attendais pas à prendre une telle claque avec ce roman! Un vrai bijou et un gros coup de coeur!

Dès le début j'ai été happée par les événements et l'écriture si fluide de Sharon Bolton. Elle écrit avec une grande justesse et on se sent de suite intriguée par cette atmosphère oppressante et qui utilise comme victime des enfants de moins de 6 ans. Autant vous le dire, maman moi même d'une petite puce j'ai été encore plus sensibilisée par la profondeur de cette histoire!

Le style de l'auteur est fluide, simple sans trop d'artifice pour nous donner envie de poursuivre. Elle mène son récit avec brio et nous brouille les pistes jusqu'à l'épilogue! Même celui-ci m'a étonnée parce que j'imaginais vraiment le pire et au final on en est tout de même super frustré. Les descriptions et la carte au début du roman permette sans problème de se situer les événements du roman et de visualiser les nombreux bâtiments et personnages. Et une fois débutée, ce roman ne se lâche plus!

L'histoire m'a complètement retournée. L'auteur nous laisse planer le doute au départ d'un potentiel fantôme qui n'a pas trouvé la paix et qui donc apparait auprès des enfants Fletcher. Petit à petit pourtant on sent que l'atmosphère change et que les hallucinations ou apparitions de cette étrange fillette ne sont pas vraiment le clou du roman. Non, non. L'auteur parvient à nous emmêler légèrement les pinceaux quand à savoir si tout ça est juste normal ou surnaturel. Elle parvient à nous faire douter des personnages, de leur faculté mentale. On pense que tous déraille et on se demande quel est le rapport entre le prologue et le roman et plus on avance plus on se sent angoissé, inquiet face à la tournure des événements! Et petit à petit on glisse dans l'enfer! Les enfants ne sont que des pauvres êtres sans défense qu'un maniaque kidnappe pour en faire ce qu'il veut. Et lorsqu'un nouvel enfant disparait, alors là c'est la panique et même nous en tant que lecteur on cherche à comprendre le pourquoi du comment!
La fin est inattendue de bien des côtés parce que du coup on se rend compte qu'on faisait fausse route depuis le début, l'auteur est malin et a su nous mener sur une piste qui n'était pas la bonne!
De plus pour davantage appuyer le côté fantôme, esprit et voix troublantes, l'auteur utilise beaucoup la religion pour donner une autre dimension fantastique au roman via le pasteur et l'église qui auront un rôle déterminant dans la suite de cette histoire.
Franchement je le recommande vivement même si je pense qu'il pourra troubler certains lecteurs notamment sur les révélations vers la fin qui sont horribles et digne des grands thrillers. Âmes sensibles attentions le roman devient de plus en plus glauque et est porté sur les sévices sexuelles alors si vous n'aimez pas ce sujet tabou, passez votre chemin Wink

Des personnages on a là une panoplie de personnages intrigants et qui cachent tous quelque chose. J'ai beaucoup aimé le pasteur Harry. Il est sincère, droit et tente d'apporter son soutien à la famille Fletcher et à tous les autres habitants. Sa relation avec Evi sera difficile, l'un comme l'autre étant très maladroit au vu de leur peu de relation avec le sexe opposé et tout au long de ma lecture j'attendais un rapprochement entre eux! Mais ce fut sans compter sur Gillian, une femme qui a un peu perdu la raison suite à la "mort" de sa fille de deux ans, qui a elle aussi jeté son dévolu sur le pasteur, en ajoutant le fait que Evi est le psychiatre de Gillian ce qui va compliquer ce trio pour le moins improbable! Gillian m'a aussi beaucoup ému. Elle est brisée, malheureuse et ne pense plus qu'à sa fille. Elle m'a beaucoup touché tout au long du roman! Ensuite j'ai adoré les deux petits héros Tom et Joe âgé de 5 et 8 ans si je ne me trompe pas. Tom va se montrer courageux, défiant les adultes afin de leur montrer que malgré son âge il avait raison et jusqu'à la fin, il sera le grand frère protecteur de Joe son petit frère et Millie sa petite soeur. Il y a bien d'autres personnages mais tous les énumérer serait trop long puisqu'ils sont plus d'une quinzaine, de quoi nous torturer pour trouver le coupable et surtout la raison de ses actes!

En bref, j'ai vraiment adoré ce roman pour de nombreuses raisons. Et je ne peux que vous le recommander vivement parce qu'il est génial!!!! Un immense coup de coeur comme ça ça fait du bien!


Chronique de Louve 

Une aventure de Sabina Kane, tome 1 : Métisse de jaye wells

Année d'édition: 2012
Editions : Le livre de poche
Nombre de pages : 300
Quatrième de couverture:
Ne pas oublier : 1. d’infiltrer le clan rival et d’assassiner leur chef, 2. de se débarrasser du démon qui s’est incrusté à la maison, 3. de laisser tomber ce vaurien de mage, même s’il est canon, 4. de trahir ma famille.
Sabina est une sang-mêlé, une métisse. Moitié-vampire moitié-mage, elle exerce le seul métier possible pour une paria dans son monde : assassin. Mais la guerre couve entre les vampires et les mages ; Sabina est envoyée pour infiltrer un des deux clans et assassiner son chef. Complots sanglants, secrets de famille et pouvoirs inattendus… n’importe laquelle de ces choses toute seule serait déjà difficile à gérer. Toutes ensemble, elles pourraient bien être fatales à Sabina !


"J’avais hâte de découvrir les aventures de Sabina Kane et c’est chose faite grâce à Louve que je remercie !

Sabina est une jeune femme métisse : elle est mi-vampire et mi-mage. Cependant, elle vit avec sa grand-mère vampire, Lavinia, depuis qu’elle est petite. Celle-ci ne lui a jamais appris la magie et l’a conditionnée à détester les mages et autres créatures. Étant une métisse, elle est plus ou moins rejetée du clan des Dominae (le clan de sa grand-mère) et exerce donc le seul métier possible pour une métisse : assassin.

Dans ce premier tome, l’action est au rendez-vous ainsi que quelques rebondissements ! L’action démarre dès les premières pages lorsque Lavinia demande à Sabina d’assassiner David, son ami d’enfance, pour trahison contre les Dominae. Même si cela fait (un peu) mal au cœur de Sabina, elle obéira car elle obéit toujours à sa grand-mère. Puis Sabina devra essayer de se débarrasser d’un démon qui a essayé de la tuer chez elle. Enfin, les Dominae lui confient une mission de la plus haute importance : infiltrer le clan de Clovis, leur plus grand ennemi qui veut renverser le clan des Dominae, afin de découvrir ses projets et le tuer. Ça sera sans compter sur l’apparition d’un mage sexy qui suit partout Sabina. Comme vous pouvez le voir, elle sera très occupée dans ce premier tome !

L’écriture de Jaye Wells est très agréable à lire, les dialogues sont vivants et rythmés, on ne s’ennuie pas une seule seconde lors de cette lecture.

Concernant les personnages, j’ai adoré Sabina même si une chose m’a insupportée : qu’elle obéisse les yeux fermés à sa grand-mère et qu’elle ne lui réponde pas lorsque celle-ci la rabaisse. Mis à part ce point négatif de sa personnalité et de son éducation, c’est une jeune femme qui ne se laisse pas faire et qui a beaucoup d’humour ! De plus, pendant sa mission où elle doit infiltrer le clan ennemi, elle découvrira l’amitié avec une Fey nommée Pervenche. Sabina ne connaît pas beaucoup ce sentiment et elle finira par l’apprécier au fil du roman. Aussi, elle découvrira beaucoup d’éléments intéressants sur ses origines.

J’ai également adoré le petit démon nommé Giguhl. Il a de l’humour et m’a souvent fait un peu de peine. J’espère le retrouver dans les prochains tomes.

J’ai bien aimé la Fey Pervenche mais je trouve qu’elle essaye trop vite de devenir amie avec Sabina. Elle se comporte comme ça à cause de son caractère et de ses origines. Elle a l’air d’être généreuse et elle a fait découvrir à Sabina le sens réel de l’amitié.

Je ne peux pas vous parler de tous les personnages, mais j’ai trouvé assez intriguant Adam, le mage qui suit Sabina. Quant à Clovis, je ne lui ai jamais fais confiance même s’il semble attirant d’après les réactions corporelles de Sabina… Enfin, j’ai détesté Lavinia du début à la fin. Ce n’est pas du tout une “vraie” grand-mère pour moi. Elle est trop calculatrice et je la trouve irrespectueuse envers Sabina.

Concernant l’intrigue, elle est assez originale puisque les vampires et les mages s’affrontent. C’est une très bonne intrigue de bit-lit, avec une héroïne au caractère bien trempée, de l’action, quelques rebondissements, des trahisons et des révélations. Bref, de quoi passer un excellent moment de lecture ! Sabina devra faire un choix entre sa grand-mère et Clovis. Qui de ces deux clans la manipule ? Clovis n’est pas un homme de toute confiance mais il a réussit à lui prouver qu’il ne lui mentait pas. Quant à Lavinia, c’est sa seule famille et c’est elle qui l’a élevé. Elle ne pourra jamais lui mentir… pas sa grand-mère !

Vous l’aurez compris, j’ai passé un excellent moment de lecture avec Sabina ! C’est un très bon roman de bit-lit, avec un peu d’originalité, que je conseille à tous les fans du genre !

Je remercie Louve et Mort-Sûre ainsi que les éditions Le Livre de Poche de m’avoir fait passer un excellent moment de lecture dans le cadre de ce partenariat."
Chronique de Titisse

Si douce sera la mort de Charlaine Harris

Année d'édition : 2012
Edition: j'ai lu
Nombre de pages : 247
Quatrième de couverture :
Catherine Lowfield décide de retourner dans sa ville natale, dans le Mississippi, après la mort tragique de ses parents. Peu convaincue qu’il s’agissait d’un accident, elle part en quête de réponses. Lorsqu’elle découvre le corps de l’infirmière qui assistait son père, elle comprend que la ville cache de nombreux secrets et que sa vie est en danger
.




Tout commence avec le cadavre d’un chien sur le bord de la route pour finir, quelques heures plus tard par la découverte du cadavre de l’ancienne infirmière de son père. Catherine est choquée, d’autant plus qu’elle vient de perdre ses deux parents dans un accident. Malgré tout elle arrive à prévenir le shérif et à retourner se reposer dans la maison dont elle a hérité. Catherine est journaliste et travaille pour le journal local de Lowfield. Petit à petit elle reprend le dessus malgré la perte douloureuse et son sentiment de solitude. Mais son monde s’écroule une ultime fois lorsqu’elle découvre un deuxième cadavre, celui de son collègue et ami, Tom. A ce moment là elle sait que toutes ces morts sont liées et malgré elle, elle va devoir traquer ou être traquée.

Je connais plutôt bien la plume de Charlaine Harris donc je ne suis pas plus étonnée que ça par la qualité de ce roman et de son auteure. Autant dans La communauté du Sud, elle use d’humour, d’auto-dérision et parle de surnaturel, autant dans ce roman, elle est plus froide, plus détachée et réussit dès les premières pages à nous emmener dans les méandres des secrets de la petite ville de Lowfield. Sa plume est toujours légère dans le sens facile à lire et fort agréable. Je crois qu’il s’agit ici de son premier roman et bien je dois dire que ses début ont dû être prometteurs car elle maîtrise le suspense autant que le fantastique.


L’histoire est rondement menée par Catherine qui tente de percer à jour les secrets des habitants afin de comprendre ces quatre morts et de faire son deuil. Menacée elle-même, elle n’hésite pas à poursuivre son enquête et à déterrer les secrets inavouables de la petite communauté. Comme dans La communauté du Sud, tout se passe dans une petite bourgade où tout le monde se connaît et a des choses à cacher, ça confère au livre une ambiance électrique et confortable à la fois. Toutefois, le dénouement m’a paru un peu bâclé, le coupable un peu trop vite démasqué alors que toute l’enquête était très mystérieuse. J’aurais voulu que les découvertes finales se fassent plus lentement. Mais c’est un bémol mineur. Un bon point tout de même, la romance entre les deux détectives de sexe opposés de ce genre de livre est vraiment légère et peu abordée.


Les personnages sont nombreux mais peu sont creusés. Catherine m’a été plutôt sympathique en jeune femme courageuse qui veut survivre, découvrir l’assassin pour avancer, plausible dans ses réactions, ce qui m’a donc poussée à trouver ce roman très juste. L’équipe du journal est bon enfant et découvrir les indiscrétions des femmes désoeuvrées de la petite ville fait partie des choses que j’aime trouver dans un roman, policier ou autre.


En conclusion, un roman un peu court mais très addictif et pour un premier, relativement bien réussi.



Ma note : 17/20

Le prix : 8.46 euros à la FNAC en poche et 5.35 euros d’occasion sur Priceminister

Chronique d'Ayma


Le dernier des francs de Michel Pagel

Année d'édition : 2012
Edition: Rivière blanche

Nombre de pages : 240

Quatrième de couverture :

Quand Brennus meurt devant Alésia, après avoir assassiné Jules César, il ne sait pas qu'il vient de changer la face de l'Histoire. Huit siècles plus tard, un Empire celte unifié affronte toujours Rome. Sous couvert de son mariage avec la jeune Lirane, Lucius Antonius Tubero ("le bossu") accompagne son oncle sénateur pour une mission secrète à Gergovie d'où dépendra la survie de l'Empire romain. Parmi les guerriers de leur escorte se trouve Alrik, LE DERNIER DES FRANCS
 




J’ignore ce qui m’a attirée dans ce roman, certainement pas la couverture qui ne correspond pas à mes goûts personnels… Sans doute le pari fait par l’auteur d’offrir un roman d’uchronie historique très osé : que se serait-il passé si Jules César avait été assassiné avant de prendre Alesia ?
Dans tous les cas, ma curiosité m’a poussée à me positionner sur ce partenariat car j’ai trouvé le quatrième de couverture alléchant, assez pour avoir envie de découvrir ce petit roman.


Possédant une connaissance très approximative de l’histoire de la construction européenne, j’ai su dès les premières pages que cela ne poserait aucun problème. En effet, l’auteur part d’un évènement historique majeur qui change tout et, de là, remanie complètement la géopolitique du continent et même les influences religieuses. Faisant table rase de nos connaissances et de notre histoire pour en rebroder d’autres, il donne juste ce qu’il faut d’information pour ne pas noyer ses lecteurs tout en leur évitant de se perdre. Ce qui est en soi une réussite, d’autant plus appréciable qu’en dehors du prologue, la narration du roman est entièrement portée par Lucius Antonius Tubero,


Ce personnage participe pour beaucoup à l’attrait du roman : devant composer avec un handicap physique dans une Rome obnubilée par l’apparence, il fait avec sans s’apitoyer sur lui-même et compense par l’esprit ce que son corps ne peut lui apporter. Au début du roman, il a donc l’ambition de devenir sénateur et de forcer le respect par sa position tout en acquérant du pouvoir.

Ce qui est sans compter sur les évènements dans lesquels son oncle va l’entraîner.


Car la véritable intrigue n’a pas grand-chose à voir avec les francs, en réalité, ce qui ne l’empêche pas d’être passionnante et de laisser une belle place au personnage d’Alrik, moins attachant mais bien décrit dès le départ pour ce qu’il est, à savoir « déjà mort ». Alrik est avant tout un personnage clé, celui qui va pousser les autres à se dépasser.

Mon seul regret concerne Lirane, il est dommage que le personnage féminin principal flirte à ce point avec la Marie-Sue de base. Elle est juste parfaite, sur tous les points, et c’est agaçant. Le fait qu’elle subisse un traumatisme n’y change rien d’ailleurs, ce qui est étonnant. Heureusement l’auteur compense en gérant bien les conséquences sans non plus tomber dans le pathos. Le fait est que Le dernier des Francs est avant tout un roman d’action, sans temps mort, ce qui explique qu’il se lise d’une traite.

Je sors donc de ma lecture dépaysée (même si l’on y trouve des termes comme « psychologie » qui dénotent un peu dans le contexte) et séduite par ce page-turner que je n’ai pas pu lâcher une fois commencé.



Pour en savoir encore plus :


Lien vers la fiche du roman sur le site de l’éditeur :

http://www.riviereblanche.com/francs.htm


La page Wiki de l’auteur :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Pagel


Lien vers le site de l’illustrateur :

http://www.hollywoodcomics.com/despretz.html
 
Chronique de Roanne
 

Le Soldat chamane, intégrale, tome 2 de Robin Hobb

Date de parution : Mai 2012
Editeur : Pygmalion
Nombre de page : 933
Prix : 19.90 €
Quatrième de couverture :
Accablé par un inexplicable embonpoint, Jamère revient dans sa famille pour assister au mariage de son frère et subit le mépris de son père. Mais il a beau travailler aux champs comme un forcené et se priver de nourriture, sa corpulence, due à la magie ocelionne ne diminue pas. Sa sœur s’éloigne de lui et sa fiancée lui tourne le dos. Désespéré, il s’engage comme simple soldat. Il prend peu à peu conscience des deux natures qui s’affrontent en lui. Mais, pris dans des tourmentes, accusé injustement du meutre d’une prostituée, pourra-t-il trouver un jour son équilibre intime, recouvrer la paix et atteindre l’harmonie de son être ? 
Dans ce volume sont rassemblés les tomes 3 à 5 de la série Le Soldat Chamane (Le Fils rejeté, la magie de la peur et Le Choix du soldat), conformément à l’édition originale.

Wahou! Que dire après avoir fini cette intégrale qui correspond aux tome 3 à 5 du soldat chaman? Que je suis définitivement fan de Robin Hobb peut-être?

Une fois de plus j'ai eu un vrai coup de coeur pour la suite de cette saga et j'en remercie les éditions Pygmalion parce qu'ils m'ont permis de passer un moment incroyable en condition de Jamère.

Le style de l'auteur est à mon sens parfait et fluide. Chaque événement se suit sans que rien ne semble incohérent et on assiste impuissant à une histoire triste. J'ai aimé de vivre le tout à travers Jamere. Les descriptions sont écrites avec justesse et permettent vraiment de se sentir dans le roman et dans l'univers crée par Robin Hobb. On souffre avec le héros, on est heureux avec lui, il fait partie de nous. C'est incroyable le nombre d'émotions différentes que j'ai pu ressentir en lisant ces trois tomes. Le soldat chaman est une vraie drogue!

Attention risque de spoiler par la suite.

De l'histoire je ne pensais pas que l'auteur parviendrait à transformer les aventures d'un simple soldat en une si dramatique aventure. Que c'est dur! Que c'est triste et frustrant! Dans cette suite, on retrouve Jamère qui est devenu obèse. Il a survécu à la peste mais son corps semble transformé et ne plus lui obéir totalement. Petit à petit il va découvrir que le destin a une mission pour lui qui lui fera perdre son identité et ses proches de manières cruelles. Au début de cette seconde intégrale, Jamère retrouve sa famille pour le mariage de son frère. Mais étrangement son corps ne cesse de grossir et de le rendre méconnaissable, aussi ses proches ne vont pas se montrer tendre avec lui. Son père aura honte de son fils, Yaril sa soeur va s'éloigner de lui par dégoût et ne voudra plus lui adresser la parole. Carsina fuiera de peur et de dégoût également devant son futur fiancé et cela aura des conséquences désastreuses pour la suite des aventures de ce pauvre Jamère. Seule sa mère reste proche de lui malgré le changement du jeune homme. Et lorsque le père de celui-ci découvre qu'il a été viré de l'école militaire, il devient fou et décide de faire mincir son fils coûte que coûte jusqu'à l'enfermer dans une pièce, le forcer à travailler sans avoir de nourriture...
Jamère va vivre un véritable enfer sans que son corps ne change pour autant et j'ai vraiment apprécié de découvrir les pensées d'une personne aussi mal dans sa peau que le sera Jamère. Pendant ce troisième tome on ressent toute la honte qu'éprouve notre héros pour ce corps qu'il considère monstrueux et rien ne lui permettra de redevenir tel qu'il était autrefois. Et lorsque la peste ressurgit pour le priver de certains membres de sa famille, je n'ai pu retenir mes larmes devant la souffrance de Jamère qui aura lui-même faillit y rester, enfermé qu'il fut pendant des jours sans nourriture ni eau. Le voir enterrer ses proches fut éprouvant. Et là l'auteur a su nous transmettre toute la douleur de ce héros dramatique.
Le quatrième tome nous fait découvrir la route du roi, celle dont on parle dans les tomes précédents. Jamère va rencontrer un soldat de Guetis et grâce à lui il va pouvoir entrer dans l'armée mais sans jamais utiliser le nom de son père puisqu'il a été renié. Chose intéressante on fait la connaissance d'un personnage que j'ai adoré : Amzil. Cette femme mère de trois enfants va devenir quelqu'un d'important pour notre héros et même si elle paraît sauvage au début, on comprend son attitude pour tout ce qu'elle a vécu et surtout parce qu'elle protège ses enfants. Et lorsque Jamère va la prendre sous son aile et l'aider malgré elle à se sentir plus à l'aise dans la ville abandonnée, j'ai trouvé ça très beau et complètement addictif. J'ai d'ailleurs adoré Buel Faille ce vieux soldat qui va se retrouver impliqué dans le destin de Jamère sans le savoir encore et qui va l'emmener à Guetis justement pour tenter de réussir sa carrière de soldat.
On sent que Jamère ne maîtrise pas sa vie. S'il veut devenir soldat c'est parce que selon les croyances, le dieu de bonté l'a décidé pour lui en le faisant naître second fils de soldat. Et lorsque la magie s'y met, on découvre que notre héros n'est qu'un pauvre pantin.
Le cinquième tome est celui qui m'a le plus touché parce qu'il est plein de révélations, de rebondissements, de chemins potentiels pour notre héros et d'une telle tristesse...
Wahou j'en suis encore toute retournée! Cette saga est tellement magique et dans tous les sens du terme! Découvrir Jamère en tant que fossoyeur de la ville de Guetis et découvrir tout ce qu'il va lui arriver... ce fut énorme!
Robin Hobb n'a aucun mal à laisser certains personnages mourir au profit de l'intrigue et surtout elle fait ça avec tant d'efficacités, qu'on est forcément touché par les mésaventure de ce héros si peu commun. Il me tarde de découvrir la fin de l'aventure de Jamère et si à l'avenir la promesse d'une vie calme et d'un foyer sera possible pour lui.

Des personnages bien entendu j'ai adoré Jamère. Ce fils de soldat qui lutte contre son autre lui intérieur pour le bien de ses deux peuples tout en essayant d'avoir un semblant de vie lui appartenant... quel courage! Beaucoup de choses le feront pourtant passer pour un lâche mais si comme vous vous avez compris le personnage vous verrez que ce n'est pas le cas. Il va tellement subir, qu'à bout il ne cherchera plus à lutter et se laissera mener ici et là par la magie. Amzil m'a aussi bouleversée! Quelle femme courageuse! Sous ses airs farouches et hostiles envers Jamère on sent très vite un attachement entre les personnages et j'espère que plus loin leur relation évoluera dans le bon sens!
Retrouver Spic et Epinie fut un grand plaisir aussi! Que ce couple a changé depuis la peste et leur arrivée à Guetis! Comme un croisement pour pousser notre héros à bout, l'auteur décide de faire un énorme croisement entre plusieurs personnages qui se retrouveront dans la même ville, sans le savoir!

En bref, une SAGA GENIALE! Une saga qui ne stagne pas, qui évolue, les personnages avec. Un style efficace qui vous donnera l'impression d'être vous-même Jamère. Je serais présente pour la suite sans aucun souci!!

A lire d'urgence!!
 
Chronique de Louve

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Tout d'abord, tout mes remerciements aux éditions Pygmalion pour m'avoir fait découvrir cette deuxième intégrale qui m'a captivée du début à la fin.

Concernant le style de l'auteure, je continue à apprécier la fluidité d'écriture de Robin Hoob. Tout en évitant de nous emmêler dans des descriptions sans fin, elle exploite les mots pour créer un univers tout à fait époustouflant. J'apprécie le fait que les phrases ne s'éternisent pas et que tout soit clair sans que je n'aie à revenir en arrière pour me rappeler ce que j'ai lu.

Pour les personnages, j'ai eu le bonheur d'en apprendre davantage sur les ocellions par le biais de la deuxième vie de Jamère. J'ai découvert l'importance qu'ils accordaient à la nourriture pour nourrir les opulents et aussi leur façon de concevoir l'amour qui est tout à fait différente des humains. Bien qu'ils soient fidèles et toujours au rendez-vous pour leur partenaire, comme Olikéa pour Jamère, il n'y a pas réellement d'amour, seulement une relation de nécessité envers l'autre. J'ai appris aussi que les ocellions vivent en groupe, mais agissent de façon indépendante. Cependant, ils ont surement une façon de se concerter pour que la magie ocelionne rendent l'accès à la forêt difficile pour les humains. Spic et Épinie sont aussi présents dans ces trois tomes, mais ils sont plutôt relayés au deuxième plan. Par contre, ce sont eux qui retiendront Jamère tout au long des tomes dans la vie réelle et l'empêcheront de basculer dans le monde magique. La famille de Grandval a été décimée par la peste, mais Yaril et le père de Jamère sont vivants. Je suis curieuse de voir si dans les prochains tomes ils seront plus actifs, surtout le père de Jamère qui a renié son fils. J'espère qu'il saura reconnaître que Jamère n'est pas obèse parce qu'il a trop mangé!

Concernant l'intrigue, j'ai préféré celle qu'il y avait dans la première intégrale, car les lieux d'action variaient beaucoup plus entre l'école, Grandval et Tharès-la-vieille. Dans ce tome-ci, l'action est majoritairement à Guetis et tourne toujours autour du cimetière dans lequel Jamère travaille. Toutefois, avec les événements qui arrivent dans ce régiment, j'ai appris à connaître la ville et je ne me suis pas ennuyée à suivre les péripéties de Jamère. Les personnages qu'il a connu à l'école et à Grandval reviennent dans Guetis et s'adaptent à la ville de façon différente. C'est intéressant de voir comment ceux-ci ont changé et ce qu'il deviennent. Jamère surtout, avec son obésité due à la magie ocelionne doit affronter le regard de ses proches, surtout celui de son père qui a toujours été son modèle et qui le voit maintenant comme un soldat sans volonté qui a déshonoré la famille. Par contre, il ne baisse pas les bras et apprend à vivre avec son surpoids, même s'il le répugne. Il finira finalement par s'enrôler et à respecter son rôle de deuxième fils de la famille.

Ce qui m'a le plus plue c'est de découvrir les rudiments de la magie ocelionne et le mode de vie de ce peuple. Les créatures tachetées me fascinent vraiment et j'ai hâte de découvrir le rôle qu'ils vont jouer dans la construction de la route du roi et dans la vie de Jamère dans les prochains tomes. J'ai bien aimé aussi voir Jamère apprendre à vivre avec son surpoids, c'est une belle démonstration de force intérieure et de volonté. Je me demande s'il gardera son obésité jusqu'à la fin des autres tomes. La magie est aussi bien exploitée que dans les deux premiers tomes. La femme arbre reprend des forces graduellement et j'ai hâte de voir si elle va réitérer sa forme initiale dans les prochains tomes.

Ce qui m'a le moins plue, c'est que la famille de Jamère et les gens qu'il a connus à l'école sont moins présents. J'avais appris à m'attacher à eux et malheureusement, leur rôle n'était pas de grande importance dans ses trois tomes. Qu'adviendra-t-il de Yaril, reviendra-t-elle voir Jamère? Caulder jouera-t-il un rôle dans la nouvelle vie de Jamère? J'aurais aimé un peu plus de développement sur ces personnages mais j'imagine que ça viendra.

Une excellente saga dont je ne peux me lasser et que je recommande à quiconque aime ce style!  

Chronique de Salsera15