jeudi 12 juillet 2012

Petites morts de Laurent Kloetzer

Année d'édition : 2012
Edition: Mnémos

Nombre de pages : 288

Quatrième de couverture :

Libertin, bretteur, Casanova imaginaire, écrivain, menteur, tel est Jaël de Kherdan... Jeunes filles en fleur ou dames aux moeurs légères, les femmes l'aiment et l'entraînent tour à tour dans leurs jardins secrets. Éva la lunaire, Léora la solaire, la magicienne Kirsten, Mademoiselle Belle, Sara la bravache... Toutes ont succombé à son verbe et à son charme. Mais quand la fête tourne au cauchemar, quand l'amour mène aux larmes et le sexe à la souffrance, Jaël s'enfuit toujours, pour recommencer ailleurs, autre part, une nouvelle histoire. De songe en songe, le rêve et la réalité se confondent dans cette fantasie légère et élégante où jeux de miroir et de plume s'entremêlent pour un plaisir de tous les sens.








Ce que l’on n’a pas encore vu n’existe pas, il valait mieux laisser subsister l’incertitude.

Je nourrissais quelques craintes au début de ma lecture de Petites morts, celles d’être entraînée dans une version fantasy et sans surprise de Dom Juan, de devoir suivre un personnage masculin plutôt antipathique, entouré de personnages féminins plutôt pathétiques.

Dès les premières pages, j’ai su qu’il n’en serait rien et je me suis laissée portée, séduite par la plume de l’auteur.
Qui est Jaël ? C’est toute l’interrogation qui porte ce roman, celle à laquelle le lecteur tentera de trouver des réponses, puisqu’elles ne lui seront pas offertes. Il est certes libertin, toujours attiré par les femmes, c’est d’ailleurs sa grande faiblesse. Elles le manipulent, le modèlent, le redessinent tour à tour, chacune à sa façon. Les hommes aussi, dans une certaine mesure. On lui reproche sans cesse de fuir et d’oublier, lui-même se persuade que ce n’est jamais le cas et retombe sur ses pattes à la façon d’un chat, multipliant les vies, les maîtresses. Toujours le même et toujours différent. Sa mémoire lui fait-elle défaut ou bien tout n’est-il qu’un décor dans lequel évolue des acteurs ? À moins que tous ces hommes et ces femmes ne soient qu’autant de fantasmes ?

Au début du roman, la construction se fait par tableaux, un peu à la façon d’un recueil de nouvelles qui auraient un même personnage en fil rouge. Puis les cartes sont redistribuées, les règles du jeu changent et Jaël se perd à sans cesse s’éveiller dans un rêve différent.

Un ultime réveil (mais est-ce vraiment le cas ?) et l’auteur prend alors un risque énorme, car il quitte l’univers fantasy, change de style, pour entraîner personnages et lecteurs dans une autre vision, une autre réalité (dont on a de cesse de savoir si elle l’est véritablement, réelle). La lecture est donc surprenante, sans linéarité, il ne faut pas y chercher une logique. Il est question ici de mémoire, de la recherche de ces souvenirs qui font ce que l'on est... ou défont ce que l'on croit être. Le roman est donc bien plus complexe que ne le suggère la quatrième de couverture.

Qui est Jaël ? Nul ne le sait, sauf peut-être la magicienne Kirsten ou la terrible Moïra, puisque lui-même l’ignore… Sans nul doute est-il tel que les femmes le désirent.


Pour en savoir encore plus :

Lien vers la fiche éditeur du roman (qui contient aussi une biblio de l’auteur)
Le site officiel de l’auteur
Le blog de l’auteur
La page Wiki de l’auteur
Le site de l'illustrateur
 
Chronique de Roanne
 
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Je remercie les éditions Mnémos et forum Mort-sûre pour ce partenariat.

Alors au premier abord ce qui m’a plu c’est la couverture !! je l’ai trouvée très jolie, j’aime bien le genre d’histoire de capes et d’épées, ensuite en lisant la quatrième je me suis imaginée des petites histoires « d’amour ». Donc j’ai commencé cette lecture avec une petite idée de l’histoire que l’auteur allait me raconter …


Les premières pages m’ont plu, l’histoire coule assez facilement malgré que l’auteur nous débarque au réveil d’un héros qui a mal à la tête, et qui ne se rappelle pas bien comment il en est arrivé à se préparer pour se battre en duel …

Le style d’écriture se lit facilement, ce sont de belles phrases, quelques descriptions, juste ce qu’il faut pour imaginer le décor et les personnages mais laisser la place à l’imagination du lecteur.


Le premier chapitre, m’a donné exactement ce que j’attendais par rapport à la couverture. C’est la partie dont, une fois le livre terminé, j'en garde la meilleur image.


Le deuxième nous montre mieux l’originalité du livre, car on se retrouve à un autre moment… Avant ? Après ? Qui sait ? Soit, une nouvelle histoire, ici on retrouve Jaël au bout de quelques pages, on le découvre bien après avoir fait la connaissance d’Éva et le Léora c’est elles qui l’ont appelé pour qu’il les aime, de la même façon que ce qu’il écrit dans ses livres où Jaël raconte de belles histoires d’amour.


Entre chaque « grand » chapitre on retrouve la continuité du premier chapitre, comme si c’était cette partie la réalité et que le reste des histoires n’était que des rêves ou des souvenirs perdus, que la magicienne lui rend.


Je ne vais pas faire un résumé de tout le livre, donc je m’arrête là dans ma description. Une fois terminé cette lecture je ne sais pas trop quoi penser de ce livre.


J’ai suivie Jaël parfois avec plaisir quand il se bat pour aider ou sauver une jeune demoiselle. Parfois avec de la peine et compassion pour ce personnage qui se ballade d’un endroit à l’autre sans se rappeler de son passé et de celle qu’il a aimé.

Parfois avec une envie de l’étrangler !!! Quant il assiste à certaine choses sans agir ou pire en participant …


Cette lecture ne m'a pas emporté réellement hélas, car je préfère les histoires plus « conventionnelles » j’aime les histoires qui ont un début et une fin, où je n’ai pas à me poser des questions comme : c’est avant ou après? La réalité ou un rêve? Un jeu? Un monde virtuel? Le présent ? Le passé ?


Pour conclure, j’ai aimé « la plume » de l’auteur, le personnage principal, les premières histoires, mais le méli-mélo et le manque de liens entre les différentes histoires m’a fait perdre le fil et donc je n’ai pas réussie à accroché à cette lecture…
 
Chronique de Zebuline

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