jeudi 28 juin 2012

Des choses fragiles de Neil Gaiman

Date de publication : 2010
Nombre de pages : 477
Prix : 8.10€
Quatrième de couverture :
Incluant poèmes, nouvelles et le court roman Le Monarque de la Vallée où l'on retrouve le héros d'American Gods, un somptueux recueil enrichi d'une interview inédite de l'auteur.








  


C'est un auteur que je ne connaissais pas mais dont le titre m'a interpellé. Un recueil de nouvelles, je me suis remis au genre après avoir dévoré une anthologie de science fiction française des années 50. Et les merveilles ne pouvaient pas être une simple arrogance de l'auteur (surtout que les auteurs ne sont en général pas trop maître du choix de leurs titres).

Lorsque j'ai eu ce livre entre les mains, j'ai pensé aux tests des dernière « merveilles » technologiques :) je l'ai soupesé, retourné, apprécié uniquement sur son aspect extérieur avec un mélange de crainte et d'excitation. C'est petit pavé (format poche mais presque 500 pages), alors soit de longues heures de plaisir, soit de longues heures de calvaire (je n'aime pas ne pas finir un livre, c'est arrivé que deux fois).

Une fois ouvert, j'ai pu me rendre compte qu'il comptait une trentaine d'œuvres, de tailles variables, aux titres aussi simples que compliqués … « ma vie » ou « les épouses interdites des esclaves sans visage dans le manoir secret de la nuit du désir redoutable » (là, je pense que l'auteur à eu le dernier mot dans le titre de ses nouvelles :))

Je me suis jeté sur l'introduction par l'auteur (j'adore les introductions) pour ne pas la finir … il fait un inventaire exhaustif du pourquoi comment de chaque nouvelle et merveilles. Fastidieux à lire de manière linéaire mais une mine d'information en y revenant piocher des infos sur ce qu'on vient de lire.

Venons en maintenant au cœur de l'ouvrage, il mérite vraiment son titre et son sous-titre, il regorge de nouvelles, mais surtout et heureusement regorge de merveilles. J'ai eu un peu de mal avec le style de la 1ère nouvelle, lorsque Sherlock Holmes rencontre le monde de Chtulhu. Je ne savait pas si c'était le style de Sir Conan Doyle ou celui de Gaiman. Mais c'est un sentiment que je rencontre souvent les premières pages d'un auteur que je découvre. Et ce recueil commençant par du Cthulhu me faisait furieusement penser à Dance Macabre de King (avec une nette préférence pour la nouvelle de King, mais je ne suis pas objectif). Ce sentiment de déchiffrage a disparu avant la fin de la nouvelle, et ensuite, j'ai été emporté dans le tourbillon de son imagination débordante. Les vampires, les goules, les dieux, les enchantements, tout y passe. On sait tous ce qu'écrit un auteur fantastique dans notre monde réel, mais de l'autre coté du miroir, si le monde fantastique était le monde réél, qu'écrirait l'écrivain fantastique? Tout le monde connait les zombies, ou croit connaître les zombies, mais que sont-ils dans le vaudou... tout plein de thèmes abordés de manière admirable.

Il n'y a que le mini roman faisant intervenir un héros d'une autre oeuvre de Neil Gaiman que je n'ai pas lu, voulant la découvrir après avoir lu Américan gods car sans suspense, si je ne connaissais pas cet auteur avant, je le rajoute à ma liste des auteurs à approfondir...

Je le recommande sans problème. 

 
Critique de Mordoral


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